Être surdoué et vivre avec des acouphènes et de l’hyperacousie

Einstein, un surdoué qui n'avait ni acouphène ni hyperacousie ?

Einstein, un surdoué qui n'avait ni acouphène ni hyperacousie ?J’ai récemment eu quelques échanges par mails avec un praticien français spécialisé dans le domaine des acouphènes. Alors que depuis dix ans il m’a toujours été dit et redit que tout le monde fonctionne de la même façon face aux acouphènes et à l’hyperacousie, voilà que j’apprends que ce n’est pas tout à fait vrai ! En fait, les règles sont même en quelque sorte “inversées” pour une petite partie de la population : les surdoués.

J’ai pensé que cela pourrait intéresser certains d’entre vous. Statistiquement, on estime que la population totale compte environ 2,2 % de surdoués. Sachant que nous venons de passer le cap des 1000 membres inscrits sur Oreille malade, cela veut dire qu’il y a environ 22 surdoués au sein de la communauté. En tout cas une vingtaine. C’est déjà pas mal ! (MAJ 2017 : pour info il existe un nouveau site de rencontre surdoué)

Pour ceux-ci, la fameuse habituation qui, selon les ORL, est un phénomène qui se met en place pour tout le monde, est bien plus difficile – voire illusoire.

Pourquoi vivre avec des acouphènes et de l’hyperacousie est plus difficile pour un surdoué

Voici quelques éléments d’explication :

Etre surdoué c’est, semble-t-il, devoir faire avec deux particularités essentielles : une inhibition cognitive latente peu active et un mode de pensée en arborescences continues.

  • L’inhibition cognitive latente très active supprime des informations sensorielles pour, au maximum, faciliter la prise de conscience d’une seule d’entre elles. Le surdoué est confronté à une multitude d’informations sensorielles conscientes simultanées. Le processus en cause est neurologique. Inévitable. Si les perceptions d’un mode sont exacerbées, comme en cas d’hyperacousie, à la multitude d’informations qui sont conscientes s’ajoute une information envahissante : c’est du sur-surbooking sensoriel. Pour en sortir il nous faut trouver des moyens pour optimiser cette aptitude plurisensorielle dans un sens qui, d’une part laisse moins de place à la perception auditive déformée, et d’autre part pourrait être utile en soi.

Pour ce premier point, développer un savoir-faire méditatif a du sens concernant la substitution d’un mécanisme volontaire à un mécanisme automatique peu opérant.

  • Un mode de pensée en arborescences continues échappe au sens de la cohérence commune. Elle va poser un problème de communication, de transmission, d’échanges. Par contre, c’est un mode de pensée hypercréatif. Ca veut dire que les objectifs de vie doivent tenir compte de l’avantage et de l’inconvénient de cet état d’être. Il nous faut inventer une manière d’être créatif, inventif, créer des trucs et les montrer sans se perdre dans des explications improbables.

Là aussi l’apprentissage d’une posture d’observation avec une attention flottante à partir d’une conscience de soi exacerbée peut améliorer la capacité à exploiter les potentialités des productions mentales.

Qu’est-ce que ça vous inspire ?

Crédit photo : Einstein, par Thierry Ehrmann

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Réponses

  1. Il faut être surdoué pour comprendre l’article ? Je plaisante… C’est juste une façon différente de dire que l’attention joue un rôle dans la perception de l’acouphène. Etre surdoué (on dit aussi dyssynchrone) ne veut pas dire être en capacité d’utiliser son intelligence (par définition intelligere = lier entre). Cela me fait penser aux autistes asperger et à l’autisme en général ou la capacité à s’extraire d’une attention focale est absente. (attention, je ne dis pas que les acouphènes sont un signe d’autisme !)
    “Une attention flottante à partir d’une conscience de soi exacerbée” est ce qui est enseigné depuis des millénaires dans les techniques de méditations d’origine diverses, reprises aujourd’hui par les sophrologues et autres praticiens mindfulness. Attention aux effets de mode. Ces concepts sont bien connus de certaines professions paramédicales, comme les psychomotriciens, spécialistes de l’abord corporel en thérapie, et certains psychologues.
    Pour finir, pourrait-on avoir la source de mystérieux praticien français ? 😉

    1. “C’est juste une façon différente de dire que l’attention joue un rôle dans la perception de l’acouphène.” : non, il me semble que ce n’est pas simplement ça 😉 Parce que ceci on l’a tous compris et personne ne le remet en cause. Ou alors il faut passer à l’étape suivante : définir l’attention, définir la perception.

      Pour le surdoué, faire le tri est beaucoup plus compliqué, voire quasiment impossible. Il me semble important de le dire car le surdoué pourrait passer toute sa vie à attendre que le processus d’habituation se mette en place, en vain ! Parce qu’on ne lui a jamais rien dit d’autre que “ça marche pour tout le monde”. Il y a une vraie différence de fonctionnement neurologique, donc la théorie de l’habituation, qui a été fabriquée pour les autres 98% de la population, ne peut pas être reprise en l’état pour les surdoués.

      Pour le nom du praticien, je ne pense pas que ça apporte quelque chose au propos, si ? Sinon je l’aurais indiqué mais le texte me semble très général donc cette information ne me semble pas utile. Mais si vous insistez, peut-être que… 😉

      1. Le nom du praticien m’importe peu, c’est juste les théories auxquelles il fait référence qui m’intéressent. Neuro-psychologie ? Pour les “surdoués”, oui, peut être, bien que cette notion demande à être définie.

        “inhibition cognitive latente peu active”, ce qui indiquerait que la relaxation ou les approches corporelles seraient plus effectives pour ces sujets ?

        1. En fait, c’est presque l’inverse, dans le sens où elles semblent plus difficiles à mettre en place pour eux.

          Une des raisons tient au fameux “lâcher prise”. Pour faire simple : une personne lambda qui parvient lâcher prise va se détendre, un surdoué qui lâche prise risque de se retrouver assailli de pensées, de sensations, d’émotions etc. ce qui aboutira à l’inverse de l’effet recherché – et à l’inverse de ce qui se passe chez une personne lambda.

        1. En fait, être surdoué n’est pas forcément un avantage – le terme est clairement impropre. Un surdoué, c’est avant tout quelqu’un dont le cerveau fonctionne différemment. Et à partir du moment où quelqu’un est très différent de la grande majorité des gens, cela peut devenir un handicap. Par exemple, mesurer 2m50 ça peut être utile si tu jours au basket, mais au quotidien ce ne doit pas être facile à vivre 😉

          Une fois ceci dit, oui, il semble que les acouphènes sont particulièrement handicapants pour les surdoués, mais aussi qu’il est très difficile pour eux de s’en “débarrasser”.

    1. Je pense qu’il faut voir ça dans l’ “autre sens” : le surdoué, contrairement à une personne lambda chez laquelle l’habituation doit normalement se mettre en place, n’a peut-être pas d’autre solution pour espérer échapper aux acouphènes et à l’hyperacousie que de recourir à la méditation (mindfulness…). Bien entendu, j’imagine cela n’aide pas pour s’y mettre et qu’il doit falloir passer un cap…

      Tu as déjà essayé la méditation ?

      1. Un surdoué est quelqu’un qui éprouve le besoin de beaucoup réfléchir, de créer, d’innover. Dans ce contexte, le fait de se sentir perturbé par une acouphène peut devenir un vrai handicap. Plus que pour un individu lambda qui n’a pas besoin de mobiliser autant de facultés intellectuelles.

  2. L’habituation n’est ps une thérapie ni même une solution, c’est l’absence de solutions.

    Le mot habituation est une pirouette verbale des ORL pour éviter de reconnaître qu’ils n’ont rien a proposer.

    Les ORL sont impuissants donc ils disent qu’on s’y habitue en présentant cela comme une thérapie nommée: habituation.

    L’habituation, c’est vivre avec ses acouphènes et se résigner à cette souffrance permanente ( bruit plus ou moins agressif et élevé dans les oreilles en permanence) parce que la médecine est impuissante.

    Les ORL ont une autre façon de présenter l’habituation; ils disent que c’est le fruit d’un travail psychologique ou sonore qui permet d’ignorer ses acouphènes et donc de résoudre le problème.

    C’est un peu comme si on présentait la famine comme la thérapie contre la faim dans le monde.

    Ou l’abstinence pour régler les problèmes des détraqués sexuels.

    Dan le même ordre d’idées on peut dire à un acouphénique de penser à autre chose, de s’investir dan un travail de jouer à des jeux, etc afin d’oublier ses acouphènes. Et présenter cela comme une thérapie… Sauf que même quand on pense à autre chose la souffrance dûe à l’acouphène est toujours là. D’ailleurs si le problème se guérissait comme cela, ça se saurait et nous ne serions pas des millions à nous plaindre.

    1. C’est pas faux 😀

      En fait on ne nous propose que ça faute de réels traitement. Mais quand tu vois que certaines personnes prétendent être guéries simplement en déménageant ou en buvant moins de café… De fait, le cerveau est bien plus mystérieux que le système solaire. C’est bien simple, on n’y comprend à peu près rien pour le moment !

      Après, il y a la question des ORL et des psys qui présentent l’ habituation” comme étant LE traitement, autrement dit la seule et unique solution pour résoudre le problème, qui marche à tous les coups, ce qui justifie de ne pas chercher de traitement naturellement… Et ça évidemment, il y a de quoi se mettre en colère.

  3. Salut tout le monde.
    Je vous écris ce témoignage afin que vous soyez encouragé si vous êtes atteint d’hyperacousie. Vers la moitié de l’année 2011, j’ai été renversé par un camion et peu après j’ai développé une hyperacousie. En cherchant sur internet des témoignages de personnes ayant guéri (en anglais et français), je suis tombé sur certain qui ne me semblait pas très convaincant et la majorité annonçait le verdict étant que je garderais ces douleurs et ils vont aller en s’empirant.
    Abattu et découragé, j’ai décidé d’aller voir un ORL mais après la consultation je n’étais pas convaincu. Quand j’ai regardé la liste des médicaments prescrit, j’ai vu un anti dépresseur et un fameux anticoagulant qui était connu pour ses effets secondaires dangereux.
    Dans l’impasse j’ai cherché encore sur internet, puis j’ai commandé du Ginkgo biloba puis avalé sous forme de tisane de feuilles séchés pendant plusieurs mois. Mes oreilles allaient beaucoup mieux dès la première semaine, puis j’ai senti que ça s’empirait puis c’est devenu très léger si bien que je peux effectuer toute mes activités aujourd’hui. Les douleurs n’ont pas disparu mais le dérangement occasionné est minime. Je crois aussi en un Dieu puissant étant chrétien et je pense que c’est lui qui m’a dirigé vers cette solution. Faites le bon choix, donnez aux plantes leurs chances au moins en essai.
    Je vous conseillerais cependant d’ajouter d’autres plantes si vous faites comme moi, en demandant conseil via le net à des herboristes ou phytothérapeutes.
    Soyez fortifié.
    Bruno

  4. Pour celles et ceux que le sujet intéresse, voici quelques mots lus sur le blog d’une surdouée [lien supprimé car le blog n’existe plus] :
    “Au niveau sensoriel, cela implique une ouïe incapable de filtrer (en même temps que je vous écris, je suis une émission télé, les voitures qui passent, les sirènes au loin, le tac-tac de mes doigts frappant le clavier…)”

    Autrement dit la fameuse inhibition cognitive latente peu active…

  5. Bonsoir,

    Bonne réflexion du docteur, ça fait du chemin dans la tête de certains praticiens ouf….Le praticien ce ne serait pas le docteur L. de Pompidou? Parce que j’ai discuté de trucs de ce genre avec lui…
    La méditation je confirme c’est extremement puissant pour recentrer l’attention… Utile pour tous d’ailleurs pas que pour les surdoués. Demande beaucoup d’engagement par contre…

  6. <>

    Contre l’acouphène il existe un médicament efficace. Il améliore ou apporte de l’oxygène aux tympans réduisant l’acouphène. Le seul soucis c’est que l’on ne peut prendre ces médicament très longtemps et que l’acouphène revient à la fin du traitement. Je ne suis pas une surdoué mais j’ai un acouphène depuis des années, j’ai vue des médecins me dire que c’était le cerveau qui crée ce bruit désagréable et qui énerve.
    Les médecins ne sont pas là pour nous guérir mais nous soignez.
    Certain chercheurs savent que le médicament qui améliore ou apporte de l’oxygène aux tympans est efficace et cherche un moyens pour comprendre pourquoi et le soigné. Le problème est là ils veulent soignée, mais guérir c’est autre chose …
    Comme je l’est dit je ne suis pas surdoué mais je ne comprend pas comment moi qui suis quelqu’un de lambda je pourrait médité sachant que je fait que ça de penser à quelque chose.
    Quand on sait que la méditation demande de faire le vide dans ça tête, donc de penser à rien, j’ai du mal à imaginer une personne surdoué faire le Vide.
    A moins que faire le vide c’est de penser à une seul est unique chose, a se moment là il faut que la personne est une attention bien soutenue. Qui là encore “à moins que ça concerne quelque sujet spécifique” je ne comprend pas comment me focaliser sur quelque chose qui ne me passionne pas.
    L’habituation, c’est prendre l’habitude de quelque chose, donc une personne qui n’arrive pas à prendre une seule et unique habitude, elle fait comment? ( oui je parle encore de moi car je ne sais pas ce que pense les gens donc je prend uniquement mon expérience de vie à moi)
    Les médecins partent du principe que tout le monde est pareil.
    C’est comme dire que tous les corps céleste sont pareil.
    l’hyperacousie, pour moi tout le monde là. Tout être vivant pouvant entendre à de l’hyperacousie
    Une personne lambda (comme moi) à mal à la tête ou ne supporte pas le bruit d’un marteau piqueur.
    En quoi est ce différent d’une personne surdoué qui supporte pas le bruit d’un tic tac d’une maudite horloge?
    Parce qu’il existe des personnes lambda qui supporte le bruit d’un marteau piqueur et que des personnes lambda qui ne supporte pas le tic tac d’une horloge.
    Après je ne dit pas que ces bruit sont agréable, juste qu’il y as de tout et que si on peut se débarrasser de ses bruits nuisible pour les tympans et évité les maux de tête (vertige et j’en passe) se serais déjà une bonne avancer.
    Je pense que si on supporte pas certain bruit c’est parce que notre cerveau y fait trop attention.
    Comme pour médité les gens doivent ne rien penser, ils arrivent a faire abstraction des bruits.
    Mais si le cerveau ne fonctionne pas comme les autres et prête trop d’attention au moindre bruit.
    Il est donc difficile pour lui d’y faire abstraction. Avec le temps , la persévérance , la pratique, on peut faire abstraction de certain son. Peut-être que des gens arriverons à prendre l’habitude de faire abstraction de ses bruits. Mais je pense que sa reste du cas par cas.
    (désolé pour les fautes d’orthographe, grammaire, conjugaisons)

    1. Bonjour Xianny ,
      Quel est donc ce médicament miracle qui ferait baisser les acouphènes à tous les coups ? C’est un sacré scoop que vous avez là 🙂
      Sans plaisanter, je suis vraiment curieux de savoir de quoi il s’agit. Vous parlez d’un vasodilatateur ?

  7. Malheureusement je ne me rappelle plus le nom et mon médecin veux plus m’en donner.
    Mais j’ai trouver un site http://www.hbo-freiburg.de/fr/troublesdeloue/acouphenes/

    “Régénération des cellules sensorielles par l’oxygène
    Le taux d’oxygène élevé dans le corps et dans les cellules sensorielles de l’oreille interne, favorise le régénération d’une manière intensive. En cas de traitement des acouphènes, l’oxygénothérapie ouvre une chance supplémentaire par une autre approche thérapeutique : médicaments et perfusions agissent à travers la vasodilatation / la favorisation de la vascularisation. L’OHB agit à travers l’oxygène intensivement dissout dans le sang : la quantité de l’oxygène augmente dans le liquide alimentant les cellules sensorielles de 4 à 6 fois de plus et alimente intensivement toute l’oreille interne et aussi les zones mal alimentées”

    1. Quand j’ai pris des vasodilatateurs, ça avait plutôt tendance à augmenter mes acouphènes. Mais je n’en ai plus pris depuis des années, et c’est peut-être autre chose. Ce serait super si vous pouviez demander à votre médecin le nom de ce médicament 🙂

  8. Alors j’ai demander a une pharmacienne et celui qu’il m’aurais prescrit c’est “Ikaran” mais il ne se fait plus.
    Elle ma donner d’autre nom de médicament qui ferait la même chose : Vastarel et tanakan.
    Elle m’a dis qu’il en existait d’autre.
    Ensuite demander à mon médecin je peut mais faudra attendre car il ne me soigne pas des masses.
    En général j’attends d’être très malade pour y aller mais je fini toujours par aller à l’hôpital.
    Même pour un rhume je préfère attendre parce qu’à chaque fois qu’il me prescrit quelque chose sa fonctionne pas. Il y as que le médicament pour les acouphène qui à fonctionner, certes uniquement pendant le traitement.

    Après moi mon acouphène il est en continue, quelque soit la situation, l’endroit.
    Si vous avez déjà essayer des traitement vasodilatateur et que ça à empiré peut être que le problème est l’inverse du mien. Explication:
    Moi je pense que j’ai une mauvaise oxygénation au tympans (cerveau) “je ne suis pas experte dsl”
    J’ai une tension normal en présence de quelqu’un que je ne connait pas (comme le médecin).
    Mais quand je suis en présence de personne que je connait bien (comme mon père) elle est à 10.
    Peut-être que mes vaisseau sanguins sont trop petit et induit une mauvaise oxygénation ou que mon apport en oxygène est mal régulé etc …

    Vous peut être est ce l’inverse, trop d’oxygénation.
    Il faudrait voir si votre tension est plutôt élevé en repos (au calme).

    Je parle de la tension car il peut y avoir un rapport. (c’est mon opinion)

    Je pense qu’il faudrait prendre la tension en compte pour voir si il y as un lien mais pas que.
    L’oxygénation est elle trop élevé ou pas assez au tympans et/ou au cerveau.
    Bref c’est pas les idée qui manque.

  9. Lu aujourd’hui dans un article sur L’Express
    Comment détecter un enfant surdoué?
    “Les enfants à haut potentiel sont des hypersensibles. Ils possèdent des sens surdéveloppés. Une matière, une lumière, un bruit ou une odeur peuvent les déranger, alors que vous ne les percevez même pas. Pour eux, tout est exacerbé.”

    Cet article comporte quelques erreurs, comme par exemple l’affirmation qui figure juste avant ce paragraphe, selon laquelle “les précoces dorment peu”, qui semble être une généralisation sortie de nulle part (on trouve facilement des études qui tendent à montrer que les précoces dorment plus que la moyenne).

    Mais le rappel de ce point au sujet de l’hypersensibilité, qu’elle soit auditive ou autre, est intéressant.

    1. Étant moi- même HP je soulève ici un point erroné : “les surdoués dorment plus longtemps”. Il n’est pas exclu que certains dorment en moyenne 8 heures/nuit en revanche ceci est loin d’être une “norme”.
      Les surdoués dorment moins que les normo pensant du fait même de l’hyperactivité cérébral indépendante de notre volonté. Pour autant nous ne sommes pas hyperactifs. La confusion est communément faite. A titre personnel, je dors en moyenne 4 heures par nuit. 6 h étant grassement considéré comme une grasse matinée. Pour échanger avec nombreux de mes pairs sur des forums spécialisés cette tendance tend à être une généralité plutôt qu’une exception.

      Les spécificités des hyper-efficients, dont la relation au sommeil, sont particulièrement bien analysées par la très fiable clinicienne Monique de KERMADEC. Ses connaissances de la problématique, de notre mode de fonctionnement, de nos difficultés d’intégration ou encore notre relation à la souffrance et surtout comment s’en détacher. Elle m’a insufflé aux travers de ses écrits l’espoir d’un bonheur accessible, d’une meilleure compréhension et acceptation de la singularité de notre façon de comprendre, ressentir et voir le monde…

      J’ai également des acouphènes accompagnées d’hyperacousie. J’ai constaté en pratique que l’écoute de la musique m’aide à :
      – dépasser la gêne provoquée par ce phénomène
      – favoriser la focalisation de ma concertation.

      1. Bonsoir Iris,

        Merci pour ce témoignage ! Je n’ai pas dit “les surdoués dorment plus longtemps”, j’ai dit qu’il était impossible de faire une généralité sur ce sujet du sommeil, justement parce qu’on trouve autant d’études qui disent “moins” que d’études qui disent “plus”. Le fonctionnement hyperactif du cerveau peut aussi nécessiter un temps de récupération plus important que la norme, donc un temps de sommeil supérieur. Quand tu affirmes que les surdoués dorment moins que la moyenne, à vrai dire il est impossible d’avancer une telle généralité. Il ne faut pas confondre “difficultés d’endormissement” et “insomnies”, dont la sur-représentation chez les surdoués laisse peu de doute, avec “durée moyenne de sommeil”.

        Bien entendu, il n’est pas interdit de penser que chez un surdoué en parfaite santé l’hyperactivité cérébrale tend à tirer la durée du sommeil vers le bas, donc qu’effectivement si on étudiait l’ensemble de la population des surdoués on arriverait peut-être à une moyenne légèrement inférieure à la moyenne du reste de la population. Rien ne laisse penser en revanche qu’elle soit à ce point éloignée de la norme (4 heures par nuit c’est extrêmement peu ! Je connais deux personnes qui, avec certitude, dorment 4 heures en moyenne chaque nuit depuis toujours, et aucune des deux n’est surdouée).

        Je n’ai d’ailleurs pas constaté non plus cette généralité d’une durée de sommeil inférieure à la moyenne à laquelle tu fais allusion. En revanche et en effet, les difficultés d’endormissement sont extrêmement fréquentes. J’en connais pas mal qui tueraient pour se contenter de si peu de sommeil que toi chaque jour, sur ce point tu as énormément de chance 😉

        Les écrits de Monique de Kermadec sont effectivement intéressants, même si personnellement je n’y ai pas vraiment trouvé de “solution”. En fait, je crois qu’il est faux de parler des surdoués comme d’un ensemble homogène, même si certains traits communs ressortent bien entendu.

        Pour ce qui est de la musique, je ne peux malheureusement pas dire que de mon côté elle m’aide à dépasser la gêne ou à favoriser ma concentration. Le fait de la percevoir de façon “erronée” est au contraire assez perturbant malheureusement, et la disparition du silence, tout comme la superposition d’un sifflement suraigu sur l’ensemble des morceaux, n’aide certainement pas… :-/

  10. Un autre article intéressant sur la question :
    Hyperesthésie et fatigue continue

    “C’est donc bien l’impossibilité de faire abstraction des sons extérieurs qui est la cause de l’épuisement du surdoué. […] Il est très difficile de faire comprendre à son entourage, que l’on ne peut pas se concentrer sur ce que l’on fait, à cause de bruits à l’extérieur… qu’ils n’entendent même plus !
    On rencontre un des problèmes récurrents du surdoué : l’impossibilité pour le cerveau d’établir des priorités dans le traitement des données qu’il reçoit.”

    L’article conclut sur la fatigue continue que cela entraîne chez le surdoué et propose comme solutions… le calme et le silence. Pas surprenant mais l’on comprend aisément que lorsque ceux-ci ont disparu, cela devient très compliqué…

  11. Remède miracle , cela se saurait depuis le temps Xianny . Le Ginkgo biloba oxygène pas mal les vaisseaux mais certains le tolère assez mal , il faut une certaine accoutumance pour qu’il agisse . En attendant chez moi les acouphènes ont augmenté d’une façon intolérable quand j’en ai pris.
    Se soigner par les plantes c’est l’idéal mais il faudrait déjà bien les connaitre et les mélanger judicieusement.

  12. Toujours sur le sujet de la surdouance et de l’hypersensibilité :
    “C’est ainsi qu’on retrouve chez les surdoués une exacerbation des sens.

    Les bruits sont souvent perçus plus forts, les odeurs de même, la lumière aussi. Il n’est pas rare de croiser des surdoués qui ne supportent pas les bruits forts, ni la lumière forte (la moindre lumière peut aussi empêcher certains de dormir la nuit car ils sont plus sensibles aux stimulis sensoriels) ou encore ce qui semble le plus courant, un odorat beaucoup plus sensible.”
    Source : Personnes atypiques. Qu’est-ce que la douance ? Si ce n’était pas ce que vous pensiez ?

  13. @admin, j’ai tous les symptômes que tu décris mais hélas je ne suis pas surdouée !!!! 🙂 Aussi, il faut prendre en compte que notre environnement est malsain. A titre d’exemples non exhaustifs remarquons que : l’air est pollué (intérieur et extérieur des maisons), les odeurs sont chimiques et contiennent des substances allergisantes pour les muqueuses, la nourriture est bourrée d’agents pathogènes, les bruits sont trop forts et abîment les oreilles, notre planète n’est plus protégée par la couche d’ozone qui se reconstruit lentement mais qui comporte encore un trou béant….(donc moins de protection contre les UV) !
    Bon WE 😉

    1. Comment peux-tu savoir si tu es surdouée ou non, si tu n’as jamais passé les tests ? 😉
      J’ai pensé à toi en postant ça en plus, vu que j’avais bien compris que ton hypersensibilité sensorielle était liée à plusieurs sens !
      Au final, je partage ça parce que c’est intéressant pour avancer dans la compréhension de certains mécanismes. Au fond, peu importe ici que l’on surdoué ou non !

      1. Oui en effet, le problème à comprendre est la cause de l’hypersensibilité. Certains surdoués, dans différents domaines comme les arts, la communication, ou la science sont incontestablement des hypersensibles. Les exemples de personnages célèbres qui ont changé l’Histoire grâce à leurs dons dans ces domaines, ne manquent pas. Cependant, tous les hypersensibles ne sont pas “surdoués”, dans le sens commun où on l’entend.
        Cependant, le sujet étant l’hypersensibilité et non le fait d’être “doué”, on peut se poser la question : qu’est -ce qui déclenche l’hypersensibilité, une fois qu’elle a été définie et identifiée ? Est- t-elle déclenchée par l’environnement familial, l’éducation, l’environnement social et ou géographique, les événements de la vie (accident, maladie, deuil, éducation, hospitalisation, etc) ou est-elle acquise de naissance (génétique) ?
        Pour ma part, ce que je peux identifier, c’est que je souffre d’une hypersensibilité “émotionnelle” et si c’est le cas cela est du à des traumatismes subits dans l’enfance et à une éducation “stricte”. J’ai effectivement une hypersensibilité émotionnelle que j’ai évacué par le dessin dans un passé ancien et récent. Aussi, j’ai le même questionnement que toi : l’hypersensibilité “émotionnelle” déclenche t-elle une hypersensibilité “nerveuse” avec ‘apparition de pathologies somatiques comme : l’hyperacousie, la sensibilité à la lumière, aux odeurs, aux pollens…. ? Ou est – ce que ces pathologies sont la cause d’une maladie du système nerveux ou d’une partie d’un systèmes nerveux ? Les deux hypothèses peuvent je pense être validée (par des spécialistes…).
        Bon j’espère que mon message est compréhensible, en tout cas ce que je puis dire c’est que l’hypersensibilité qu’elle soit émotionnelle ou sensorielle est une disposition qui fait souffrir, je pense que toi aussi tu en fais l’expérience et comme secours nous pouvons faire appel à la réflexion, au recul et la capacité d’analyse pour nous aider à en faire un atout ! Où se confiner chez soi pour ne pas souffrir…

  14. ” Mes sens, mes perceptions, mes émotions et toutes ces conneries cognitives sont exacerbées. […] Mes sens sont exacerbés dans un joyeux bordel organique. Je sens, remarque et analyse tout en permanence. Chaque détail, tout le temps, avec tout le monde. Si nous sommes dans un bar, je suis capable de vous dire de quoi parlent la plupart des gens autour de nous. Je sais comment ils sont habillés, ce qu’ils boivent et combien d’entre eux portent des Stan Smith. C’est comme un sixième sens. C’est très envahissant.”
    Wyatt, 25 ans, surdoué : “Comment j’ai raté ma vie”

  15. “mes sens sont exacerbés dans un joyeux bordel organique… belle expression ! Il me semble que ce jeune homme qui a décidé de travailler dans un chambre froide, se protège du monde. Mais, que veut-il faire ? Congeler ses émotions, son hypersensibilité ? Non, c’est dommage !
    “Que dois-je faire de mon passage sur terre ? Quel est le sens de la vie ? Comment se sentir bien, ou au moins apaisé ?” Déjà, il a une belle écriture pourquoi ne pas écrire ?
    Aussi, avec un tel potentiel intellectuel, une telle sensibilité et une telle mémoire beaucoup de métiers lui sont accessibles, lui reste à savoir dans quel domaine il veut s’orienter. Son questionnement est bon et sain et j’espère que dans sa chambre froide des réponses s’ensuivront, j’en suis sûre !

    L’eau a une mémoire et entend nos émotions…. La glace aussi peut-être ? (je ne plaisante pas), une étude a été menée la dessus, j’ai lu cela quelque part….
    Bon, courage à ce jeune, jeune homme, qu’il continue à se questionner, bientôt, il trouvera sa vocation !

  16. “Une hypersensibilité, une empathie et une réceptivité sensorielle exacerbées […] Hyperesthésie ou exacerbation des cinq sens (hyper-réactif aux stimuli sensoriels) […] Et surtout, perfectionnisme.”

    Lu ici :
    Hypersensibles ?

    Ce dernier point est particulièrement intéressant, lorsque l’on sait que certains – même si cette affirmation survient en l’absence de toute démarche rigoureuse et scientifique – prétendent que les personnes qui supportent le moins bien / le plus mal leurs acouphènes sont des perfectionnistes.

  17. Un nouvel article à lire sur le sujet :
    Hyperesthésie et fatigue continue

    Extrait :
    “Les surdoués sont hyperesthésiques, à savoir, qu’ils ont les sens plus développés que le « commun des mortels » : oreille absolue, mémoire auditive exceptionnelle, acuité visuelle au delà de 12/10, sens olfactif permettant de séparer les odeurs (comme les chiens), idem pour le goût, allergie à certaines matières, rien qu’au toucher, douleurs physiques sur des sons, etc […]

    Pour faire comprendre l’hyperesthésie, c’est exactement comme pour les personnes portant des appareils auditifs (du moins les anciens modèles des années 80).

    Le son des voix est augmenté pour entendre, mais également tous les autres sons extérieurs.

    La personne portant un tel appareil (comme ce fut le cas d’une de mes cousines) arrive à un épuisement complet et se voit dans l’obligation, à un moment où un autre, de couper le son.

    Cette image illustre parfaitement ce que ressentent par exemple de nombreux surdoués dans des environnements bruyants.

    Il leur est non seulement impossible de se concentrer, les stimulations sensorielles étant trop importantes, mais l’épuisement intellectuel nécessité par le traitement de tous ces sons, qui ne forment pour d’autres qu’un simple brouhaha, n’est pas à négliger.

    On peut avoir des personnes proches de la syncope, au bout de une ou deux heures de fêtes de famille par exemple.

    C’est donc bien l’impossibilité de faire abstraction des sons extérieurs qui est la cause de l’épuisement du surdoué. […]

    Il est très difficile de faire comprendre à son entourage, que l’on ne peut pas se concentrer sur ce que l’on fait, à cause de bruits à l’extérieur… qu’ils n’entendent même plus !

    On rencontre un des problèmes récurrents du surdoué : l’impossibilité pour le cerveau d’établir des priorités dans le traitement des données qu’il reçoit.”

    1. c’est exactement ce que je vis actuellement! Maman d’un précoce -dys je n’ai pas encore faite la démarche pour cela mais j’ai comme qui dirai des signes de précocités!
      Bref, après une première opération réussie pour otospongiose à gauche puis une en janvier dernier à droite, j’ai entrepris une formation de CIP qui s’est bien déroulée, jusqu’à des signaux d’alertes : premières grosse fatigue, inflammation du conduit auditif en août , et écatombe en septembre lors d’un stage en “open space”! J’ai cru devenir folle à cause du bruit, et je me suis effondrée pleurs, tension nerveuse, depuis je supporte plus le bruit normal, les cours ont repris mais en classe c’est l’enfer là je suis obligée de venir avec mon casque anti-bruit sur les oreilles! Incapacité à me concentrer, migraine, mal aux yeux, dépression nerveuse, et verdict de l’ORL hypercaousie!
      Si vous avez des conseils à me donner je suis preneuse, mon ORL me conseille de me refaire appareillée!
      merci à vous

  18. Encore un papier intéressant :
    L’extraordinaire cerveau émotionnel des personnes hypersensibles
    “On estime que presque 20% des personnes présentent les caractéristiques basiques de l’hypersensibilité. […]
    Cette étude montre également qu’en plus d’être réceptives aux stimuli visuels liés aux visages humains et aux émotions, les gens hypersensibles présentent aussi un seuil plus bas en réaction à de nombreux stimuli physiques, tels que les lumières intenses ou les sons forts.
    Cela active chez elles les structures cérébrales relatives à la douleur
    … ce qui est très curieux.
    Les personnes hypersensibles ont une façon de ressentir et de comprendre le monde qui passe par un système neurosensoriel plus pointu, plus fin. Ce n’est pas ce qu’elles ont, mais c’est ce qu’elles sont.”

    1. ok donc les personnes hyper sensibles sont les premières cibles des acouphènes en gros
      je ne suis pas étonné
      Bilan devenons moins sensible ( mais c’est pas facile de prendre de la distance sur tout ou rien )
      ZEN ?

  19. Un article récent à lire également :
    Autopsie d’un autiste Asperger

    Extraits :
    “Les IRM, notamment, ont démontré que certaines zones cérébrales s’activent chez eux de manière excessive. Hyper stimulées, leurs données sensorielles génèrent alors des émotions plus vives que chez la plupart des sujets «normaux». Imaginez un peu : c’est comme si vous installiez une parabole domestique pour capter les chaînes de la TNT mais que vous receviez par erreur les signaux en provenance des radiotélescopes situés au Nouveau-Mexique !”

    “– Vous vous vouliez savoir comment les autistes perçoivent le monde ? Fermez les yeux, et imaginez que vos oreilles sont tout à coup dotées d’un amplificateur hyper-performant qui vous donne accès à des fréquences jamais perçues jusqu’alors. Vous ne vous contentez plus d’entendre le brouhaha habituel, mais vous « hyper-captez » les sons environnants en distinguant bien les uns des autres. Chacun retient tellement votre attention que vous avez l’impression de n’entendre que lui. Multipliez maintenant son effet par tous les autres que nous entendons ici : pour cela, concentrez-vous d’abord sur les fourchettes qui claquent, le sèche-mains électrique qui fonctionne à l’étage, les chaises qui raclent le plancher, les conversations et les rires des tables voisines, les serveurs qui virevoltent en salle, la radio qui grésille en déversant de la musique ponctuée de messages surjoués par des comédiens qui hurlent leurs publicités agressives, cette petite fille qui balance ses jambes produisant un bruit sourd et continu avec le frottement de son jean, le tic tac de l’horloge murale, écoutez aussi l’effervescence qui règne en cuisine…

    Tous ces bruits vous parviennent en même temps et aussi clairement que s’ils étaient émis à moins de 10 cm de votre oreille.”

    “Comme vous l’aurez compris, tout ce qui entre en nous est capté avec une intensité telle que ça nous fait trop de données sensorielles à analyser en même temps. Si je n’avais pas mis mes écouteurs, j’aurais pu bugger comme un PC auquel on donne trop de tâches à traiter en simultané, saturée…”

  20. Une très belle image qui résume le fonctionnement d’un surdoué / HP / zèbre – quelque soit le nom que l’on veut bien lui donner.

    Relevons notamment l’hyperactivité, l’hypervigilance, l’anticipation, le perfectionnisme ou encore l’hypersensibilité, autant de notions qui peuvent jouer négativement sur les acouphènes.

    surdouance zèbre hp

    NB : cela ne veut pas dire que le surdoué supporte moins bien une réalité objectivement identique à celle de son voisin, car ceci est tout simplement un non-sens. Le fonctionnement hyperactif du cerveau du surdoué implique très vraisemblablement souvent un fonctionnement plus intense des zones impliqués dans l’entretien de l’acouphène, donc un acouphène objectivement plus fort pour le surdoué. A cela s’ajoute une plus grande difficulté à en détourner son attention.

  21. “De très nombreux adultes surdoués, détectés ou non, se plaignent d’être épuisés de façon presque chronique.

    Certains sont même qualifiés de fainéants ou vont jusqu’à se considérer comme tels, d’autres vont s’habituer à produire des sur-efforts, en perdant tous fondamentaux et en encaissant tout.

    On va revenir sur cet aspect qui met surtout en avant l’inconvénient de l’hyperesthésie.

    L’hyperesthésie chez les surdoués
    On le sait, les surdoués sont hyperesthésiques, à savoir, qu’ils ont les sens plus développés que le « commun des mortels » : oreille absolue, mémoire auditive exceptionnelle, acuité visuelle au delà de 12/10, sens olfactif permettant de séparer les odeurs (comme les chiens), idem pour le goût, allergie à certaines matières, rien qu’au toucher, douleurs physiques sur des sons, etc…

    Ce que l’on sait moins c’est que cette hyperesthésie peut se révéler un véritable handicap dans la vie de tous les jours, surtout quand on ne sait pas que l’on est surdoué !

    L’envers du décor de l’hyperesthésie
    Pour faire comprendre l’hyperesthésie, c’est exactement comme pour les personnes portant des appareils auditifs (du moins les anciens modèles des années 80).

    Le son des voix est augmenté pour entendre, mais également tous les autres sons extérieurs.

    La personne portant un tel appareil (comme ce fut le cas d’une de mes cousines) arrive à un épuisement complet et se voit dans l’obligation, à un moment où un autre, de couper le son.

    Cette image illustre parfaitement ce que ressentent par exemple de nombreux surdoués dans des environnements bruyants.

    Il leur est non seulement impossible de se concentrer, les stimulations sensorielles étant trop importantes, mais l’épuisement intellectuel nécessité par le traitement de tous ces sons, qui ne forment pour d’autres qu’un simple brouhaha, n’est pas à négliger.

    On peut avoir des personnes proches de la syncope, au bout de une ou deux heures de fêtes de famille par exemple.

    C’est donc bien l’impossibilité de faire abstraction des sons extérieurs qui est la cause de l’épuisement du surdoué.

    Idem pour des situations d’hyper stimulation visuelle comme au cinéma ou lors d’expositions, ou encore sur un dancefloor.

    L’impossibilité de diminuer son hyperesthésie
    Il est très difficile, voire impossible de diminuer l’hyperesthésie.

    Porter des lunettes de soleil en hiver, moyen. Mettre des écouteurs pour se couper des autres, pas mieux.

    De plus, il est très difficile de faire comprendre à son entourage, que l’on ne peut pas se concentrer sur ce que l’on fait, à cause de bruits à l’extérieur… qu’ils n’entendent même plus !

    On rencontre un des problèmes récurrents du surdoué : l’impossibilité pour le cerveau d’établir des priorités dans le traitement des données qu’il reçoit.”

    Hyperesthésie et fatigue continue