De nouvelles technologies pour mieux évaluer l'audition

  • De nouvelles technologies pour mieux évaluer l'audition

    Publié par nocca le 16 mars 2025 à 14 h 08 min

    Imagerie médicale : observer la cochlée en activité

    Ce n’est pas un traitement, mais je voulais partager ici une petite (grande ?) avancée en imagerie audiologique : je pense que nous sommes beaucoup à avoir réalisé qu’il n’y avait pas vraiment grand chose de plus qu’une IRM ou un otoscope pour observer le système auditif.

    Ce n’est peut-être plus le cas : une équipe de l’University of Southern California qui travaille sur des souris a adapté le principe de la tomographie en cohérence optique (OCT) pour l’oreille interne sur des souris vivantes. Il s’agit d’une technique d’imagerie assez courante – notamment en ophtalmologie. Depuis quelques années d’autres chercheurs avaient déjà tenté de l’adapter pour l’audiologie mais l’équipe de l’USC est en train de mettre au point une version adaptée à l’humain, afin de pouvoir l’utiliser comme outil de diagnostic. Elle permet d’observer l’activité de la cochlée sur un sujet vivant & éveillé.

    Il est largement connu aujourd’hui que les cellules ciliées captent et envoient des informations au cerveau, mais moins connu que 5% des nerfs auditifs transmettent des informations dans le sens inverse : du cerveau vers la cochlée. L’un des objectifs de leur recherche était de comprendre si le cerveau peut moduler l’activité de la cochlée et des cellules ciliées, de la même manière qu’il peut dilater les pupilles de nos yeux sous l’effet du stress par exemple.

    Je résume l’article (assez dense) en quelques points :

    • l’OTC permet d’observer l’activité de la cochlée sur des sujets vivants et éveillés
    • chez les souris saines, l’activité de la cochlée est normale
    • chez
      les souris dont le nerf auditif (transférant le son de la cochlée vers
      le cerveau) a été altéré, l’activité de la cochlée est anormalement
      supérieure : l’une des conclusions est que le cerveau envoie des signaux
      à la cochlée et ses cellules ciliées pour les faire surtravailler, afin
      de compenser la perte auditive. Ce qui pourrait être une piste
      d’explication pour certains cas d’acouphènes mais aussi d’hyperacousie.
      Pour l’équipe, cela ouvre des pistes de traitement ciblant les 5% de
      nerfs envoyant ces signaux aberrants aux cellules ciliées.

    Pour les anglophones du forum, je vous mets le lien vers l’article de presse de l’USC juste ici et l’article scientifique en cliquant là.

    A mon humble avis on est encore loin d’un traitement, cependant si les outils de diagnostics pouvaient déjà être plus performants cela serait déjà une belle avancée.

    nocca a répondu il y a 1 mois, 1 semaine 1 Membre · 0 Réponses
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