SPI-1005 est le seul médicament expérimental testé en phase 3

  • SPI-1005 est le seul médicament expérimental testé en phase 3

    Publié par anthe le 23 janvier 2025 at 19 h 39 min

    Un laboratoire américain annonce des résultats très prometteurs pour une molécule qui atténuerait deux symptômes majeurs de cette maladie marquée par d’invalidantes crises de vertiges : la perte auditive et les acouphènes.

    La perte auditive en est un des symptômes majeurs. Mais de loin pas le seul. La maladie de Ménière, qui touche deux personnes sur mille en Suisse, est une affection de l’oreille de cause inconnue à ce jour et qui se manifeste, outre la surdité, par des crises de vertiges rotatoires (l’impression que tout tourne) et des acouphènes, comme des bourdonnements des tintements et des sifflements.

    Légèrement plus fréquente chez les femmes, elle apparaît entre 20 et 50 ans, atteint en général une seule oreille et peut se révéler particulièrement invalidante. Et pour cause, les accès de vertiges sont souvent précédés de maux de tête intenses, et surviennent brutalement au point de gêner durablement la vie de ceux qui en souffrent.

    Peu de traitements

    Problème : la médecine offrait jusqu’à présent peu de possibilités de traiter la maladie de Ménière, si ce n’est par un traitement épisodique des symptômes : régime pauvre en sel, anti-vomitifs, diurétiques, vasodilatateurs, ou par une prise en charge chirurgicale qui, si elle permettait de mettre un terme aux vertiges, avait le lourd inconvénient de péjorer la perte auditive.

    Une lueur d’espoir cependant : le laboratoire américain Sound Pharmaceuticals, spécialisé dans l’élaboration de produits thérapeutiques des pertes auditives, a annoncé le passage aux essais cliniques de phase 3 (les derniers avant une éventuelle commercialisation) pour le SPI-1005, un traitement anti-inflammatoire oral contre la maladie de Ménière, après des tests menés entre 2022 et 2024 portant sur environ 200 patients et qui ont montré des améliorations significatives pour deux de ses symptômes majeurs : la perte auditive en particulier dans les basses fréquences, et les acouphènes.

    A confirmer

    « Nous remercions tous les patients qui ont participé à cet essai crucial », a déclaré le Dr Jonathan Kil, co-fondateur et PDG de la société Sound Pharmaceuticals. Le SPI-1005 est le seul médicament expérimental testé en phase 3 pour améliorer la perte auditive, les acouphènes et/ou les vertiges au cours des trois dernières années ».

    « Ces résultats doivent être confirmés par les essais cliniques en cours, tempère un ORL genevois. Mais s’ils sont à la hauteur des promesses, ils annoncent une vraie révolution dans la prise en charge et le traitement de la maladie de Ménière, pour laquelle nous étions jusqu’à présent plutôt démunis ».

    anthe a répondu 1 month, 1 week ago 4 Membres · 11 Réponses
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  • clericgramaton

    Member
    24 janvier 2025 at 12 h 44 min

    Merci pour cette info, je suis le SPI 1005 depuis plusieurs mois et attente de la publication complète de la phase III.

    Mais bon, comme d’habitude, on ne va pas attendre des années (6 à 10 ans) pour bénéficier de ce traitement dans le parcours de santé en France… s’il arrive un jour !!

    Cette molécule est déjà synthétisée en Chine, c’est l’Ebselen, il faut se la procurer à un prix raisonnable, pour l’instant, les rares sources que j’ai, c’est très (trop) chère.

  • kaliben

    Member
    25 janvier 2025 at 15 h 51 min

    Encore au moins deux ans avant de le voir en Europe.

    et apparemment c’est un “composé” avec de l Ebselen.

    400mg 2 fois par jour pour ! Faut être sur de son coup!

    https://soundpharma.com/sound-pharma-announces-positive-phase-3-results-for-the-treatment-of-menieres-disease-with-spi-1005/

    https://clinicaltrials.gov/study/NCT04677972

  • anthe

    Member
    25 janvier 2025 at 18 h 22 min

    Pour la phase 3, environ vingt sites américains enrôleront deux cents patients dans un essai randomisé en double aveugle contrôlé par placebo, pour vérifier l’efficacité sur un plus grand nombre de personnes. Les patients recevront du SPI-1005 400 mg deux fois par jour. Après avoir terminé l’essai clinique de phase 3, ils seront invités à recevoir du SPI-1005 pendant six à douze mois afin d’établir davantage l’innocuité du médicament pour une utilisation chronique et intermittente, correspondant à la phase 4 des essais cliniques, celle précédent la demande de mise sur le marché.

  • kaliben

    Member
    26 janvier 2025 at 19 h 55 min

    https://youtu.be/4cUxZ2OsAvY?si=yCgE83oAjv-j1bvX

    C est le Dr Jonathan Kil (!!!) president de Sound pharma,je crois qu’il y a maintenant un joint_venture avec un fabricant Chinois…a suivre donc

  • kaliben

    Member
    26 janvier 2025 at 19 h 57 min

    Bizarrement , les “Spécialistes” (ORL) que j’ai pu contacter en France,ne connaissent pas ou vaguement cette recherche.Bon je ne suis pas du sérail, ceci explique peut être cela…

  • anthe

    Member
    26 janvier 2025 at 21 h 30 min

    (Réponse du laboratoire sur un médicament CIL001).

    Les essais cliniques chez l’homme avec CIL001 devraient débuter fin 2025. Les temps de développement de médicaments sont longs et la commercialisation aura lieu au plus tôt en 2030-2032.

  • hotel-california

    Member
    27 janvier 2025 at 9 h 56 min

    Il ne reste plus qu’à esperer que l’on puisse se faire precrire ce traitement hors amm pour nous qui ne souffront que d’acouphenes, si cela aide pour le T de meniere ca devrait aider pour le T “classique”

  • hotel-california

    Member
    27 janvier 2025 at 9 h 59 min

    Hello, si on se cotise tous ca ferait baisser le prix au kg?

  • anthe

    Member
    2 février 2025 at 18 h 53 min

    Le médicament a terminé les essais de phase 3 pour le SPI-1005 comme traitement de la maladie de Ménière et acouphène et la société présentera ses résultats lors d’une conférence d’oto-rhino-laryngologie en Floride fin février.

  • anthe

    Member
    6 février 2025 at 20 h 59 min

    Quelles innovations technologiques et médicales pour traiter les troubles auditifs ?

    La prévention et le dépistage des troubles auditifs constituent des problématiques de santé publique majeures, mais face à l’augmentation des cas, la recherche médicale est tout aussi indispensable. Plusieurs innovations ont émergé ces dernières années. Présentation.

    #1 Des lunettes pour corriger les troubles auditifs !

    Oui, vous avez bien lu ! Les lunettes auditives sont dotées de microphones et d’écouteurs, lesquels permettent de compenser certaines pertes auditives.L’une de ces lunettes innovantes, nommée Nuance Audio, conçue par le Groupe EssilorLuxottica, devrait être disponible en Europe à partir de 2025. Elle est dotée d’un système embarqué installé sur la face de la monture des lunettes. Il comprend un algorithme et un réseau de microphones capables de détecter les ondes sonores provenant de l’avant puis de les amplifier, de manière à pouvoir mieux entendre son interlocuteur, par exemple. En outre, le système est capable de s’ajuster afin de privilégier les sons à écouter et de diminuer ceux qui parasitent l’écoute. Ce système permettra de suivre une conversation de groupe, en percevant distinctement plusieurs interlocuteurs qui parlent.

    Second exemple, celui d’une start-up française, Pulse Audition, fondée par plusieurs chercheurs. Le principe est le même que dans le cas précédent, sauf que les microphones et les algorithmes sont ici placés dans les branches de la monture. Le système enregistre l’environnement sonore de leur porteur et détecte également les mouvements de tête de ce dernier, lui permettant de déterminer son intention d’écoute. Il ne reste plus qu’à l’algorithme à extraire le signal sonore concerné et à l’amplifier, le tout en un temps record. Un produit dédié aux personnes souffrant de troubles auditifs légers à modérés.

    #2 Des aides auditives et des implants toujours plus performants

    L’innovation technologique s’étend aussi aux implants et aux aides auditives, que les patients atteints de troubles auditifs connaissent bien. Les produits actuels fonctionnent bien jusqu’à un certain point, notamment quand leur porteur se trouve dans un environnement bruyant et face à plusieurs sources sonores. Tout l’enjeu des aides auditives du futur est de lever cette limite. Parmi les innovations en cours de développement, on peut citer :

    Les implants optogénétiques. Développés au sein de l’Institut de neurosciences auditives de Göttingen, en Allemagne, ils sont capables de stimuler avec une grande précision les fibres auditives à l’aide de signaux lumineux. Pour qu’ils soient efficaces, une intervention sur la cochlée (la partie de l’oreille interne contenant les terminaisons du nerf auditif) serait à prévoir. Les premiers essais humains sont prévus en 2025.

    Les aides auditives connectées, dont un certain nombre de modèles sont déjà disponibles pour le grand public. Ces dernières sont alimentées par de très nombreuses scènes sonores de la vie quotidienne, ce qui permet au cerveau de mieux comprendre tous les sons qui l’entourent (et pas seulement orientés vers l’avant). Ces aides fonctionnent à l’aide d’une application à télécharger sur son smartphone, qui permet notamment de régler le volume des aides auditives, de vérifier l’état des piles, de s’associer aux aides permettant de mieux écouter la télévision ou encore d’activer le son permettant de soulager les acouphènes.

    #3 Des traitements innovants

    La thérapie génique, actuellement à l’étude, fait partie des traitements d’avenir prometteurs. Elle serait particulièrement intéressante pour traiter les troubles auditifs congénitaux et héréditaires. Menée par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) sur des rongeurs, elle consiste à injecter au sein de la cochlée le gène de l’otoferline, une protéine essentielle à la transmission de l’information sonore. D’autres recherches en cours cherchent à régénérer des cellules ciliées (des cellules auditives sensorielles) à partir d’autres cellules présentes dans la cochlée.

    D’autres nouveaux médicaments curatifs innovants devraient arriver prochainement sur le marché, notamment :

    L’injection d’anti-apoptotique à travers le tympan, afin de prévenir la mort des cellules sensorielles et de protéger les tissus entourant le nerf auditif et les synapses auditives. Un tel traitement serait surtout approprié en cas de trouble auditif provoqué par la prise d’un traitement antibiotique ou par un traumatisme sonore. Les premiers résultats issus de deux essais cliniques successifs et réalisés sur des panels de patients volontaires sont prometteurs.

    Sous forme de compléments alimentaires, des molécules capables de moduler le métabolisme de structures spécifiques chargées de produire l’énergie au sein des cellules auditives.

    Des agents anti-oxydants pour lutter contre le stress oxydatif qui détériore les cellules auditives. Parmi les agents testés, on trouve l’acide alpha-lipoïque, l’aspirine, les vitamines E, C et D et le bêta-carotène.

    Des médicaments agissant comme des neurotrophines (molécules permettant de distinguer et de protéger les neurones du système nerveux périphérique) pour aider à protéger les neurones du système auditif et même favoriser la repousse de leurs prolongements.

    #4 L’intelligence artificielle au service de l’audition

    L’IA est en train de se faire une place dans le domaine de la santé et l’audition ne fait pas exception. L’intelligence artificielle est intégrée dans certains produits auditifs comme les aides, les implants ou encore les lunettes précédemment décrites. L’IA est déjà efficace pour aider à réduire les bruits de fond et donc aider à mieux entendre. À l’avenir, les algorithmes seront de plus en plus formés à distinguer la parole du bruit, quel que soit le produit concerné. Enfin, dans un avenir plus ou moins proche, ces systèmes pourront directement analyser l’activité cérébrale, afin d’identifier les sources sonores d’intérêt propres à chaque utilisateur et effectuer les réglages appropriés en temps réel.

    #5 Les avancées de la chirurgie auditive

    Enfin, l’innovation technologique touche aussi désormais la chirurgie auditive et en particulier la pose d’implants cochléaires, qui demande une grande précision et minutie : une petite électrode est placée au sein de l’oreille interne, difficile d’accès, étroite, fragile et très enfoncée dans la boîte crânienne. Un simple et léger tremblement peut donc entraîner de multiples complications ! Pour faciliter ces gestes chirurgicaux, les chercheurs développent des robots ultra-performants, dont le premier a d’ailleurs été développé par des ORL français.

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