Reconnaître l’hyperacousie et les acouphènes comme des handicaps ?

  • Reconnaître l’hyperacousie et les acouphènes comme des handicaps ?

    Publié par anthe le 4 juillet 2025 à 8 h 54 min

    Un jour, on comprendra que le silence peut être aussi épuisant qu’un bruit incessant.

    Que devoir refuser un resto à cause de la musique trop forte,

    devoir porter un casque anti-bruit dans son propre salon…

    ce n’est pas un caprice.

    Le 4 juin 2025, un député a posé LA question qu’on attendait depuis des années :

    Est-ce que la France va enfin reconnaître les acouphènes et l’hyperacousie comme de vrais handicaps ?

    Pas juste un « inconfort ».

    Pas juste un « petit problème de santé ».

    Un vrai boulet. Invisible. Mais bien réel.

    6 à 8 millions de personnes en souffrent.

    Parfois des années. En silence.

    Et une partie d’entre elles vivent une forme tellement sévère qu’elles ne peuvent plus :

    – Travailler

    – Sortir

    – Vivre normalement

    Tu as déjà essayé de travailler tout en écoutant un sifflement permanent ?

    Ou de tenir une conversation alors qu’un bruit banal te transperce les tympans ?

    Essaie. Ne serait-ce qu’une heure. On en reparle après.

    Pourtant, aujourd’hui en France, ni l’hyperacousie ni les acouphènes ne sont reconnus officiellement comme des handicaps.

    Traduction ?

    – Pas d’adaptation automatique au travail

    – Pas de soutien financier

    – Pas de reconnaissance tout court

    Il existe bien des exceptions : certains arrivent à obtenir une RQTH.

    Mais :

    – C’est la loterie

    – Les critères sont flous

    – L’issue imprévisible

    Résultat : isolement, incompréhension, culpabilité.

    Un double fardeau :

    Le problème de santé en lui-même

    Et le fait de devoir se battre pour prouver qu’il existe

    Heureusement, un espoir se dessine.

    Le député Paul Molac a demandé à ce que les acouphènes et l’hyperacousie soient intégrés dans la loi de 2005 sur le handicap.

    L’objectif ?

    Qu’ils deviennent, officiellement, ce qu’ils sont DÉJÀ en réalité :

    Des troubles invalidants, sérieux, qui méritent une vraie reconnaissance

    Ce serait une petite case cochée sur un formulaire administratif…

    Mais un immense soulagement pour ceux qui luttent chaque jour contre un ennemi invisible.

    Si ce changement aboutit, il pourrait tout changer :

    – Aménagements au travail

    – Reconnaissance sociale

    – Fin du doute permanent

    Et surtout : remettre un peu d’humanité au centre.

    Parce qu’au fond, c’est ça, le vrai sujet.

    Pas de créer un nouveau statut

    Mais d’arrêter de considérer que ce qui ne se voit pas… n’existe pas.

    anthe a répondu il y a 3 mois, 3 semaines 2 Membres · 2 Réponses
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  • hotel-california

    Membre
    6 juillet 2025 à 19 h 18 min

    Bravo a ce deputé

  • anthe

    Membre
    30 juillet 2025 à 18 h 42 min

    Question écrite n° 7240 :
    Reconnaissance juridique des déficiences auditives acoustiques

    Publication de la question au Journal Officiel du 3 juin 2025, page 4100

    Question de : M. Paul Molac
    Morbihan (4circonscription) – Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires

    M. Paul Molac attire l’attention de Mme la ministre déléguée auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargée de l’autonomie et du handicap, sur la nécessaire reconnaissance juridique des déficiences auditives acoustiques. L’acouphène et l’hyperacousie, deux troubles auditifs douloureux et invalidants, affectent une population toujours plus importante et en constant rajeunissement, à travers l’augmentation des facteurs de risque et un environnement sonore envahissant. S’il existe peu de chiffres certifiés pour la population concernée par ces troubles, 14 à 17 millions de personnes environ souffriraient d’acouphènes, tandis que l’hyperacousie concernerait environ 8 % de la population. L’hyperacousie et les acouphènes désignent deux troubles acoustiques douloureux, perturbant la vie sociale et familiale, mais aussi les activités professionnelles, la vie intime et les loisirs. Dans leurs formes les plus sévères, ces troubles se révèlent fortement invalidants et tendent finalement à exclure les personnes affectées de la société. Parfois indépendantes et comprenant chacune plusieurs seuils d’invalidité, ces pathologies peuvent également se cumuler ou faire office de symptômes à des déficiences plus graves (maladie de Ménière). En tout état de cause, ces déficiences auditives acoustiques pâtissent d’un manque d’intérêt général, de recherche, de formation, de connaissances et de sensibilisation. Dans ces conditions, le diagnostic médical s’avère difficile à poser et souvent tardif, laissant les personnes affectées en proie à un sentiment d’abandon. L’absence de reconnaissance et de prise en compte de ces pathologies en limite évidemment les formes de traitements appropriés et efficaces. Des thérapies sont en cours de développement, consistant à apprendre aux patients à « vivre » avec leurs troubles ou associant rééducation du système auditif et travail sur les émotions. Pour autant, aucun des traitements proposés ne fait encore consensus au sein du corps médical. De nouvelles recherches, concernant le processus de réparation des déficiences acoustiques, demeurent particulièrement attendues chez les personnes affectées. Ainsi se pose la question de la reconnaissance officielle, sur le plan juridique, des déficiences auditives acoustiques en lien avec les professionnels de santé et les autorités médicales compétentes. Considérant les conséquences invalidantes de l’hyperacousie et des acouphènes, les associations militant pour la reconnaissance de ces pathologies plaident pour leur intégration juridique dans le cadre de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Il s’agirait d’une pleine et entière reconnaissance de ces troubles, au même titre que les autres familles de déficiences invalidantes et de handicaps, tels que la baisse d’audition, la surdité et l’hypoacousie, sans restriction liée à l’environnement professionnel ou à l’association à une autre pathologie aggravante. Finalement, une telle reconnaissance juridique doit pouvoir favoriser la recherche autour desdits troubles, le développement des traitements et l’accompagnement des personnes concernées. Ainsi, il lui demande si le Gouvernement envisage favorablement l’inclusion des acouphènes et de l’hyperacousie au sein de la loi du 11 février 2005 et s’il entend s’engager en faveur de la prise en compte des personnes atteintes de ces déficiences, au même titre que celles dont le handicap a été officiellement reconnu.

    Auteur : M. Paul Molac

    Type de question : Question écrite

    Rubrique : Personnes handicapées

    Ministère interrogé : Autonomie et handicap

    Ministère répondant : Autonomie et handicap

    Date :
    Question publiée le 3 juin 2025

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