Nouveau traitement pour les acouphènes : 2025 et après

nouveau traitement pour les acouphènes - 2025 et futur

Les traitements des acouphènes évoluent constamment, et bien que nous n’ayons pas encore trouvé de remède miracle contre les acouphènes, et qu’il n’en existera peut-être jamais, les causes des acouphènes étant elles-mêmes souvent encore mal connues, plusieurs pistes prometteuses émergent.

Traitements pour les acouphènes à court terme (état des lieux en 2025)

Faisons le point sur les traitements disponibles aujourd’hui (2025) ou en cours d’application, tout en gardant à l’esprit que le terme “traitement” peut être remis en question dans la mesure où il s’agit le plus souvent, ici, de jouer sur un espoir d’habituation aux acouphènes.

Dans certains cas, cependant, les acouphènes peuvent eux-mêmes diminuer, voire disparaître, ce qui fait de ces traitements des pistes à suivre assurément, faute de mieux à ce jour. Notons que les acouphènes étant une pathologie multifactorielle, il est habituel de combiner plusieurs de ces approches.

Rappelons également que la cause la plus commune d’apparition des acouphènes reste un traumatisme sonore et qu’il s’agit d’une urgence ORL !

traitements actuels pour les acouphènes (2025)
Traitements actuels pour les acouphènes (2025)

Thérapies sonores

L’objectif des thérapies sonores est de moduler ou masquer les acouphènes en utilisant des sons externes.

Comme pour toutes les thérapies actuelles et à venir, il est vivement conseillé de consulter un thérapeute ou ORL spécialiste de l’acouphène.

  • Générateurs de bruit blanc : écoute de bruits apaisants (blanc, rose, nature) pour atténuer la perception des acouphènes. En savoir plus sur l’effet du bruit blanc contre les acouphènes.
  • Thérapie d’enrichissement sonore : exposition prolongée à des sons agréables pour réduire l’hypervigilance aux acouphènes.
  • Appareils auditifs (pour les personnes malentendantes) : amplifient les sons externes et réduisent la perception des acouphènes.

Si certains prônent le recours à des masqueurs d’acouphènes, la logique dominante semble être de ne pas couvrir ces sons parasites mais de réduire l’écart entre le silence et les bourdonnements d’oreille, de manière à faciliter – ou à mettre en retour – le phénomène d’habituation, grâce auquel le cerveau finirait par mettre sous cloche, par ignorer, les acouphènes.

Thérapies cognitives et comportementales (TCC)

Les acouphènes sont souvent aggravés par l’anxiété et le stress, ce qui justifie le recours à des thérapies comportementales (voir le lien entre acouphènes et stress).

La TCC a pour but d’aider à :

  • Modifier la réaction émotionnelle aux acouphènes.
  • Diminuer la focalisation excessive sur ces bruits intérieurs.
  • Améliorer la gestion du stress et du sommeil.

L’efficacité des TCC est sujette à débat mais les TCC peuvent de toute évidence, a minima, aider à “apprendre à vivre avec” ses acouphènes… Ce qui peut être déjà énorme tant ces sifflements peuvent être dans certains cas terriblement handicapants au quotidien !

Par ailleurs, contrairement à la prise de médicaments, la TCC ne présente a priori pas de risques d’effets secondaires. Attention néanmoins : les TCC sont des thérapies courtes, mais qui peuvent être coûteuses. Veiller à vérifier la prise en charge par la sécurité sociale et les mutuelles.

Thérapie de réentraînement des acouphènes (TRT – Tinnitus Retraining Therapy)

  • Associe une thérapie sonore et un accompagnement psychologique.
  • Vise à désensibiliser le cerveau aux acouphènes en les rendant moins intrusifs.
  • Peut prendre 12 à 24 mois mais donne de bons résultats chez certains patients.

Le fonctionnement du cerveau restant mal connu, la TRT ne peut être considérée comme une solution miracle, mais elle a fait ses preuves dans un certain nombre de cas.

Notons par ailleurs qu’elle est souvent également utilisée comme traitement de l’hyperacousie.

Gestion du stress et relaxation

  • Méditation pleine conscience, sophrologie, yoga.
  • Exercices de respiration profonde pour réduire l’anxiété.
  • Activité physique régulière pour améliorer le bien-être général.

Evidemment, la perte du silence peut rendre difficile la pratique de certaines de ces activités. Mais c’est une piste à ne pas négliger. Dans tous les cas, il n’y a pas grand chose à perdre, hormis éventuellement du temps – et de l’espoir ?

Suppléments et traitements médicamenteux (efficacité variable)

Ces médicaments présentent des effets variables. Dans tous les cas, il est nécessaire de consulter son médecin et son pharmacien, l’auto-médication pouvant causer des dégâts.

  • Mélatonine : aide à améliorer le sommeil chez les acouphéniques.
  • Magnésium, zinc, ginkgo biloba : certains rapportent un soulagement, mais les preuves scientifiques sont limitées.
  • Médicaments anxiolytiques ou antidépresseurs (en dernier recours, sous supervision médicale).

NB : certains médicament peuvent entraîner une augmentation des acouphènes, sans forcément être des médicaments ototoxiques (toxiques pour l’oreille interne). Ne pas hésiter à prendre plusieurs avis médicaux et à vérifier en complément des sources internet fiables, comme le Vidal par exemple.

Il peut être intéressant de consulter un livre sur les acouphènes afin de disposer d’une vision la plus fiable et complète du sujet.

Pistes à moyen terme (en cours d’études et prometteuses dans les 5-10 ans après 2025)

Ces pistes de traitement sont à espérer pour l’horizon 2030-2035, tout en sachant que bien souvent les travaux prennent du retard, en particulier dans des domaines tels que celui de la santé. On peut néanmoins également considérer que l’Intelligence Artificielle (IA) pourrait accélérer certaines avancées dans les années à venir. Restons raisonnablement optimistes !

nouveau traitement pour les acouphènes - 2025 et futur
Nouveau traitement pour les acouphènes : quelques années après 2025…

Neuromodulation et stimulation cérébrale

L’objectif est bien défini : il s’agit de modifier l’activité neuronale anormale associée aux acouphènes.

  • Stimulation magnétique transcrânienne (TMS) : envoi d’impulsions magnétiques pour moduler l’activité cérébrale auditive. Des études montrent une efficacité modérée.
  • Stimulation électrique transcrânienne (tDCS, TACS) : petites décharges électriques appliquées sur le cuir chevelu pour modifier l’hyperactivité auditive.
  • Stimulation du nerf vague (VNS-Tone Therapy) : couplée à un son, elle vise à “rééduquer” le cerveau à ignorer les acouphènes.
  • Thérapie Lenire : dispositif utilisant la stimulation bimodale (son + impulsions électriques sur la langue) pour réorganiser les circuits neuronaux auditifs.

Le controversé Elon Musk n’a pas hésité à affirmer sur Twitter/X que de telle thérapies (voir son Neuralink) pourraient permettre de guérir les acouphènes à moyen terme.

Approches pharmacologiques avancées

Plusieurs molécules sont en développement :

  • OTO-313 : agit sur le glutamate, neurotransmetteur impliqué dans l’hyperactivité auditive. Premiers essais encourageants.
  • FX-322 (Frequency Therapeutics) : régénération des cellules ciliées de l’oreille interne. Espoir pour les acouphènes liés à une perte auditive.
  • Baclofène, Ketanserine, Acamprosate : testés pour réduire l’excitabilité neuronale dans l’aire auditive du cerveau.

Soulignons ici le fait que si, dans de nombreux cas, les acouphéniques semblent ne pas souffrir de perte auditive. En réalité, des pertes peuvent exister mais être difficilement détectables, en raison des limites intrinsèques liées à des examens tels que les audiogrammes. Certains pensent ainsi que la présence d’acouphène est systématiquement corrélée à une lésion de l’oreille interne ou du nerf auditif.

Pistes à long terme (10-20 ans, recherches en phase expérimentale)

Thérapie génique et régénération cellulaire

  • Régénération des cellules ciliées de l’oreille interne : pourrait restaurer l’audition et réduire les acouphènes.
  • Thérapie génique pour modifier les circuits neuronaux anormaux associés aux acouphènes.

Ceux qui pensent que les acouphènes sont en quelque sorte des “douleurs fantômes” placent beaucoup d’espoir dans ces recherches. De l’espoir, il en faudra, ainsi que des moyens financiers !

Interfaces cerveau-machine et implants cérébraux

  • Implants auditifs avancés (type implant cochléaire, mais pour acouphènes).
  • Modulation cérébrale profonde via des électrodes implantées pour recalibrer l’activité auditive.

Ici, l’idée est d’agir plus en aval. Il est possible, et même probable, que les acouphènes puissent réapparaître au bout d’un certain temps, ce qui suppose donc un paramétrage régulier (voire en continu, avec probablement l’aide de l’IA) afin de garder les acouphènes “sous contrôle”. Bien entendu, l’idéal serait ici qu’il ne soit pas nécessaire pour le patient de devoir systématiquement passer par un rendez-vous médical pour effectuer de telles tâches.

IA et personnalisation des traitements

  • Algorithmes d’intelligence artificielle pour analyser et prédire les traitements les plus efficaces selon le profil du patient.

Alors que l’IA est en train de chambouler notre petite planète et que, de l’avis général, des avancées majeures sont attendues dans le domaine de la santé, il est extrêmement difficile de savoir de quoi demain sera fait. Une chose est certaine : la personnalisation des traitements, l’individualisation des approches, devrait bénéficier grandement de l’IA.

    Quels sont les traitements actuels, déjà disponibles en 2025 ou à court terme, qui ont votre préférence ? Et quelles sont les pistes de traitement à moyen et long terme qui vous semble les plus prometteuses ? A vous ! 😉

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