Acouphène : témoignage
Témoignage d’acouphène disparu, de guérison, témoignage positif ou moins positif… Partageons nos... Voir la suite
Un début déjà trop dur
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Un début déjà trop dur
Bonjour à tous,
Je me présente, étudiante, 18 ans. C’est jeune n’est ce pas ? C’est l’âge où on aime tout particulèrement rire, courir, danser, crier, respirer, chanter et profiter sans relâche, c’est la jeunesse insouciante, où vivre à cent à l’heure est notre seule priorité : être heureux.
Et je suis de ces jeunes, qui aiment faire la fête et profiter tant qu’il en est encore temps. J’ai eu une enfance sous le soleil dans les caraibes, une familles et des ami(e)s exceptionnels, des rêves plein la tête, des ambitions, un futur à construire. Mes études, ma vie en général, et moi tout se passe bien !
Et puis moment de silence… Tout se passait bien. (Passionnée d’écriture et de théâtre pardonnez le côté dramatique de la chose)
Un jour, comme les autres, je suis allée en boîte de nuit, je me suis amusée comme une dingue. Et je regretterai toute ma vie cette soirée, cette joie au moment de me faire belle, d’être rentré dans ce métro, d’être aller dans cette boîte et d’avoir rigolé avec mes amis. Souvent, j’étais déjà sortie, et à la fin, j’avais eu ces sensations de sifflements dans les oreilles, de bourdonnements, d’oreilles bouchées et puis après une bonne nuit de sommeil, plus rien. Mais cette fois, c’était là, toujours. Samedi soir minuit, j’entre dans cette boîte, dimanche matin 4h, j’en sors. Je dors toute la journée, me reveille à 14h00, les sifflements persistent. Je dors (ou essai) à nouveau, lundi matin : encore et toujours … Je prends alors rendez vous chez un ORL d’urgence qui me donne rendez-vous dès le lundi matin à 11H, j’ai peur. Je suis étudiante, j’ai quitté ma Guadeloupe pour réaliser mes rêves à Paris. Ma famille est a 8heures d’avion de moi, je me sens profondément seule, seule avec ces sifflements.
L’ORL me fait faire des tests, j’en ai prix un bon selon les lectures préalables, j’essai de lui faire confiance, bilan : pas de pertes auditives, j’ai entendu parfaitement tout les sons même les moindres, mais trauma sonore. Je tremble au mot… Ils son bien là, les acouphènes… Il me prescrit le traitement cortisone et vasodilatateur pour quelques jours, je viens de commencer le traitement au moment où je vous écris.
Seulement, toute fragile, j’ai déjà beaucoup de mal avec tout ça, ma famille est trop loin, j’angoisse, j’ai peur, je n’ai personne. Alors, je me tourne vers internet, pour comprendre un peu mieux, tout en me haissant profondément pour toutes ces sorties et surtout, en me promettant de ne plus rentrer ni en concert, ni en boîte. J’ai annulé mon nouvel an, je n’en ai plus envie. Internet me fais sombrer un peu plus “Ca ne guérira jamais” “Il faut vivre avec” “C’est fini”, ou encore “c’est un enfer”, “j’en ai depuis 4 ans, 5 ans, 6 ans”… Et que je comprends tous ceux là, quelle douleur ! Et tout se mélange dans ma petite tête, 18 ans, on devient femme, mais je suis encore sur le fil fragile de l’adolescence, je lis même des mots forts “Dépression” “Suicide” “s’habituer ou rien”. Une depression ? J’en ai déjà fais une, à 16 ans : je suis fragile. La peur augmente, les acouphènes aussi. Je craque littéralement isolée dans ma chambre étudiante, c’est la fin de tout…
Je commencent seulement mais TOUT le monde me dis qu’il n’y à plus d’espoir, comment encaisser ça ? Cela ne fait même pas deux jours … ! Seul l’ORL me dis que ça passera, qu’il en ai sur. Il essai de me rassurer… Mais j’ai ces acouphènes, et parfois, les oreilles douloureuses. Mes parents impuissants au bout du fil essaient de me rassurer. J’ai pris les choses très tôt en charge, malgré le trou important dans mon porte monnaie étudiant. Mais j’ai peur, infiniment peur que ça ne cesse jamais.. Deux nuits sans sommeil ou presque, deux jours de larmes, de la torture à l’état pur : jamais de silence, que je rêve d’entendre. Ca siffle, c’est perfide, un parasite dont je ne veux pas. Et je suis dans mon lit, toute seule, apeurée et toute seule.
Je ne sais absolument pas pourquoi je postes ce message, il est 21h48 et je suis toujours dans mon lit. Je viens d’avoir ma mère au téléphone, j’ai pleuré toute les larmes de mon corps, et j’avais besoin de parler à des gens qui sont acouphéniques, discutez, échanger avec vous, qui comprenez, vous qui vivez cela. Comprendre comment faire, savoir si j’ai une chance que ça passe, infinie, petite, mini chance que ça passe…
J’ai vu ici une entraide particulière, et belle. Des gens qui se comprennent, et se soutiennent. Des conseils, des témoignages et même, quelques fois, des rémissions (j’en rêve).
Alors merci d’avance de votre réponse, de votre aide et de votre compréhension. Ce message est peut-être, au fond, une façon d’être moins seule dans mon chagrin…
Bien à vous,
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