Quelles sont les causes de l’acouphène ?
Quelles sont les causes des acouphènes ? Les causes de bourdonnement d’oreille sont nombreuses et variés. Néanmoins la cause plus commune d’une oreille qui siffle est un traumatisme sonore, à l’origine d’environ deux tiers des acouphènes dans un pays comme la France.
Trop d’acouphéniques sont encore exposés, lors d’une consultation
pour des bourdonnements d’oreille chez un ORL spécialiste de l’acouphène ou un autre type de docteur ou thérapeute, au fameux “c’est le stress, rentrez chez vous” : voir le lien de corrélation – et par forcément de causalité – entre acouphène et stress.
Dans tous les cas, il convient de consulter un ORL qui va dresser un diagnostic auditif, seul susceptible de conduire à un traitement des acouphènes adapté à vos acouphènes.
Cause des acouphènes la plus fréquente : un traumatisme sonore
Concert / discothèque
Contrairement à une croyance encore largement répandue, due à une prévention inadaptée, le risque majeur de traumatisme sonore aigu se trouve dans la musique amplifiée en live (concert, soirée en discothèque…).
Inutile de croire que vous tenir à l’écart des enceintes suffira à vous protéger : il suffit en effet de quelques dizaines de minutes – voire quelques minutes – d’exposition à de tels volumes sonores pour subir une lésion de l’oreille interne.
Les musiques à faible dynamique sont particulièrement dangereuses, l’oreille n’ayant pas la possibilité de “se reposer” : elle finit ainsi par céder. C’est une des raisons pour lesquelles limiter le volume maximal d’exposition dans un salle qui diffuse de la musique n’est pas une solution adaptée et peut même se révéler contre-productive. En effet, les organisateurs de spectacle sont alors tentés de diminuer la dynamique, c’est-à-dire que le son ne dépassera pas le niveau sonore maximum autorisé en décibels, mais ne lui sera jamais nettement inférieur,
ou encore de forcer sur les aigus et/ou les graves, de manière à ce que le public ait la sensation d’un son plus élevé, propice à la “fête”. C’est une partie de ce que l’on appelle la “loudness war”, ou “guerre du volume”.
Et c’est particulièrement dangereux pour l’audition : il s’agit sans doute d’une cause de l’acouphène qui reste de nos jours particulièrement sous-estimée.
L’abus de musique compressé, par exemple au format mp3, un format destructeur à l’inverse des formats lossless (“sans perte”), est considéré comme un facteur pouvant rendre les oreilles “paresseuses”, et ainsi favoriser le déclenchement potentiel d’acouphène. Le lien de causalité reste cependant difficile à établir.
Ecoute au casque
Un traumatisme acoustique peut également survenir lors de l’écoute de musique via un casque audio / des écouteurs.
Deux cas se présentent, maladroitement regroupée par la communication préventive publique sous la dénomination “écoute prolongée au casque” :
- Soit la personne a poussé soudainement le volume bien au-delà du raisonnable et persiste ainsi pendant quelques minutes,
- Soit, et c’est le cas le plus fréquent, l’individu écoute quotidiennement de la musique à volume élevé (par exemple, pour couvrir le son du métro ou du bus) : l’oreille va alors lentement se détériorer, ce qui peut conduire à l’apparition d’acouphènes lorsque par exemple le cerveau, pour des raisons encore mal comprises, ne parviendra plus à filtrer les perceptions auditives anormales qui résultent de l’endommagement des cellules ciliées.
Autres causes des acouphènes
Il existe bien d’autres éléments susceptibles de déclencher l’apparition d’acouphènes temporaires ou chroniques.
Médicaments ototoxiques
Un produit ototoxique cause des lésions dans l’oreille interne, c’est-à-dire sur la cochlée et/ou sur le nerf auditif.
Les médicaments ototoxiques sont nombreux mais bien identifiés. Attention à une confusion fréquemment rencontrée, y compris sur les sites de certaines associations de référence au matière d’acouphène et/ou d’hyperacousie : certaines médicaments peuvent causer la survenue d’un acouphène temporaire, sans pour autant être ototoxiques ! Par exemple, un médicament qui joue sur la circulation sanguine peut être rangé dans cette catégorie. Toute liste de médicaments ototoxiques est donc à prendre avec précaution.
Garder à l’esprit également que la dose fait le poison : prendre un cachet d’aspirine une fois de temps en temps ne va en aucun cas endommager votre audition !
Sont ototoxiques l’aspirine, certains antibiotiques, diurétiques, aminoglycosides, quinine, beta bloquant (Propranolol,
Bisoprolol), anti-inflammatoires et traitements de chimiothérapie, dont les plus toxiques pour l’oreille sont à base de dérivés des sels de platine.
Perte auditive / surdité brusque
La surdité brusque est une perte auditive soudaine, souvent brutale. Ce “choc” fait qu’une surdité brusque est souvent à l’origine d’acouphènes, car le cerveau ne parvient pas à s’adapter à un changement aussi marqué : il va donc augmenter le volume pour compenser la baisse de l’audition et, ainsi, va provoquer la naissance d’un acouphène qui risque de devenir chronique si la surdité n’est pas rapidement traitée.
Lorsque la perte auditive est progressive et “lente”, le cerveau a tendance à faire face de façon naturelle : l’acouphène n’apparaîtra donc pas, sauf éventuellement en cas d’un autre problème physique ou psychologique ultérieur.
Barotraumatisme de l’oreille interne
L’accident de plongée est le cas le plus connu de barotraumatisme. Le plongeur qui n’a pas respecté les paliers peut ainsi subir un traumatisme auditif.
On trouve également des cas de barotraumatisme suite à un voyage en avion : l’apparition de l’acouphène est parfois alors à tort considéré comme étant le résultat d’une exposition prolongée au bruit des moteurs de l’avion.
D’une manière générale, toute congestion anormale des voies auditives, par exemple dans le cas d’un gros rhume ou d’une sinusite aiguë, doit inciter à ne pas s’exposer à une variation rapide de la pression atmosphérique, susceptible d’endommager le système auditif.
Traumatisme crânien / cause cervicale
Un traumatisme crânien, particulièrement après une fracture, peut également provoquer des acouphènes. Le risque est alors que les bruits parasites deviennent “centralisés” après quelques temps, c’est-à-dire que la personne aura toujours les oreilles qui sifflent bien après que le crâne soit rétabli. Cette chronicisation de l’acouphène a notamment lieu dans le cas d’un choc émotionnel liée au choc physique : les neurones attachés au souvenir auditif, qui auraient dû mourir après quelques temps, se verront associés à un souvenir sensible et perdureront.
Les cervicales sont fréquemment identifiées comme jouant un rôle important dans le cas d’acouphènes chroniques invalidants.
L’arthrose cervicale est à surveiller en particulier.
Neurinome de l’acoustique et/ou tumeur de l’angle ponto-cérébelleux
Le neurinome de l’acoustique, appelé également schwannome vestibulaire, est une tumeur bénigne développée aux dépens de la gaine du nerf vestibulaire situé dans le conduit auditif interne.
Tout examen ORL sérieux doit écarter la piste d’un neurinome avant d’envisager une éventuelle cause psychologique aux acouphènes.
Syndrome de sevrage aux benzodiazépines
Après l’arrêt d’un benzodiazépine ou entre deux doses, des acouphènes peuvent apparaître, sans qu’ils deviennent nécessairement chroniques.
Liste des médicaments benzodiazépines commercialisés en France
Notons qu’aucun benzodiazépine de la catégorie des myorelaxants (traitement des contractures musculaires douloureuses) ne figure aujourd’hui dans cette liste.
Anxiolytiques (traitement de l’anxiété)
- Alprazolam : Xanax et génériques
- Bromazépam : Lexomil et génériques
- Clobazam : Urbanyl
- Clorazépate potassique : Tranxene
- Clotiazépam : Veratran
- Diazépam : Valium
- Ethyl loflazépate : Victan
- Lorazépam : Temesta et génériques
- Nordazépam : Nordaz
- Oxazépam : Seresta et génériques
- Prazépam : Lysanxia et génériques
Hypnotiques (somnifères, traitement des troubles sévères du sommeil)
- Estazolam : Nuctalon
- Loprazolam : Havlane, Hypnovel et génériques
- Midazolam : Versed
- Nitrazépam : Mogadon
- Témazépam : Normison
- Zolpidem : Stilnox et génériques (apparenté aux benzodiazépines)
- Zopiclone : Imovane et génériques (apparenté aux benzodiazépines)
Anticonvulsivant (traitement de l’épilepsie)
- Clonazépam : Rivotril
Le Rivotril a longtemps été un médicament “favori” pour les acouphéniques français, qui étaient nombreux à constater qu’il faisait partie des (très) rares “traitements” susceptibles de faire baisser les acouphènes, au moins un peu et temporairement, mais sa prescription a depuis été limitée par l’Afssaps et il est donc devenu difficile de se le procurer.
Infections chroniques
Des infections chroniques de l’oreille ou des sinus, par exemple des otites à répétition, peuvent déclencher des acouphènes (chroniques ou non).
Les otites sont des inflammations de peau ou de muqueuse de l’oreille.
- Les otites externes sont des inflammations du conduit auditif externe (qui comprend le tympan), qui se manifestent par un œdème de la peau du conduit, une vive douleur à la mobilisation du pavillon auriculaire et parfois un suintement : l’otorrhée.
- Les otites moyennes sont des inflammations de la muqueuse respiratoire qui tapisse la cavité tympanique.
- L’otite interne, beaucoup plus rare, se caractérise par l’apparition chez un malade souffrant d’otite moyenne de vertiges, acouphènes, surdité, … par extension de l’infection vers le labyrinthe.
Otospongiose (otosclérose)
Les deux troubles auditifs qui mènent à un diagnostic ORL d’ostopongiose sont :
- une perte auditive
- la présence d’un ou plusieurs acouphènes
La surdité n’est pas brusque : elle s’installe peu à peu et est présente le plus souvent dans une seule oreille, ou en tout cas plus fortement dans une des deux oreilles.
On considère qu’environ un tiers des patients ont des acouphènes lorsque le diagnostic est établi.
Hydrops, maladie de Ménière
L’hydrops est un œdème qui peut être généralisé (anasarque).
La maladie de Ménière est un hydrops endolymphatique accompagné de vertiges. Il s’agit d’une maladie de l’ensemble du labyrinthe membraneux de l’oreille interne, de cause inconnue.
Les symptômes qui l’accompagnent sont :
- vertiges vrais (sensation rotatoire)
- acouphènes
- surdité
Trouble vasculaire
Hypertension (pression artérielle trop élevée), stress et flux sanguin “anormal” sont également des causes fréquentes d’acouphène.
On parle communément d’hypertension artérielle pour une pression artérielle systolique supérieure à 140 mmHg et une pression artérielle diastolique supérieure à 90 mmHg.
Les principaux symptômes pouvant être rencontrés lors d’une hypertension sont :
- des céphalées (maux de tête) : elles sont surtout caractéristiques d’une hypertension grave. Elles sont classiquement présentes dès le matin, dans la région occipitale (nuque et au-dessus).
- des acouphènes (sifflements auditifs)
- des phosphènes (perception de points lumineux)
- des vertiges
- des palpitations (sensation d’augmentation du rythme cardiaque)
- une asthénie (sensation de fatigue)
- une dyspnée (difficultés à respirer)
- une épistaxis (saignements de nez)
- une hématurie (présence de sang dans les urines)
Bouchon de cérumen
Le cérumen, communément connu comme cire de l’oreille voire cire humaine, est une substance jaunâtre, cireuse, sécrétée dans le conduit auditif externe.
Même si elle est jugée inesthétique, elle est essentielle au fonctionnement de l’oreille. Il ne faut donc pas s’en préoccuper en temps normal.
En cas d’excès de production de cérumen ou de nettoyage de l’oreille inadapté, le canal auditif peut se retrouver partiellement bouché, ce qui peut parfois être cause d’acouphène, ou plus exactement peut faire remonter au cerveau un acouphène que celui-ci parvenait habituellement à “oublier”.
Notons que, paradoxalement, le coton-tige est devenu la cause la plus courante d’un bouchon de cérumen. Il existe de nombreuses façon de se nettoyer les oreilles, moins agressives et plus sûres.
Anémie sévère et insuffisance rénale
Par définition, l’anémie désigne un appauvrissement du sang, caractérisé par la diminution des globules rouges et provoquant un état de faiblesse.
Un diagnostic d’anémie sévère est posé lors de la présence d’un ou plusieurs des signes suivants :
- des acouphènes chroniques, c’est-à-dire des acouphènes permanents ou qui sont présents la plupart du temps
- des phosphènes (“mouches volantes” ou “papillons” dans les yeux) : apparition de taches lumineuses dans le champ visuel, que les yeux soient ouverts ou fermée. Là encore, les phosphènes doivent être chroniques pour que le diagnostic puisse être recevable.
- faux vertiges, qui surviennent quand le patient passe en station debout, voir une lipothymie : malaise progressif sans perte de connaissance (ou perte de connaissance incomplète)
Borréliose (dont maladie de Lyme)
Les borrélioses sont des maladies infectieuses causées par des bactéries véhiculées et transmises à l’homme par les tiques ou des poux.
La maladie de Lyme est une maladie vectorielle et une zoonose, maladie infectieuse transmise par morsure de tiques dures Ixodes.
Des bourdonnements d’oreille sont fréquemment rapportés par des patients qui ont parfois erré plusieurs années avant d’obtenir le bon diagnostic.
Il n’est en effet pas rare d’observer une rhinite aiguë qui peut durer de longs mois et s’accompagner d’œdèmes dans les sinus, le nez et les oreilles. Au final, les trompes d’Eustache se retrouvent perturbées et ainsi naissent acouphènes et vertiges.
Asthénie (état de fatigue généralisée)
Un grand état de fatigue généralisée peut causer des acouphènes.
Néanmoins, une croyance solidement ancrée consiste à penser qu’une fatigue prononcée peut, à elle seule, être cause d’acouphène.
Plus vraisemblablement, une fatigue importante expose le sujet à des traumatismes acoustiques auxquels il n’aurait pas été sensible en temps normal. Dans le même temps, des acouphènes déjà présents mais mis sous l’éteignoir depuis toujours peuvent soudain apparaître – ou augmenter – en raison d’une fatigue marquée.
On parle d'”asthénie” lorsque le patient décrit :
- une fatigue physique (affaiblissement de l’organisme)
- et/ou une fatigue psychique (intellect, libido…)
Problèmes d’orthoptie
L’orthoptie consiste à dépister, analyser et traiter les troubles visuels moteurs, sensoriels et fonctionnels.
L’orthoptie recouvre donc des actes d’exploration, de rééducation et de réadaptation de la vision.
L’usage d’appareils destinés à traiter les anomalies de la fonction visuelle peut être envisagé.
Béance tubaire, dysfonctionnement de la Trompe d’Eustache
La béance tubaire est le nom d’une maladie rare où la trompe d’Eustache, au lieu de rester normalement fermée, s’ouvre involontairement par intermittence. Quand cela arrive, le patient ressent de l’autophonie, phénomène très particulier qui se traduit par le fait d’entendre sa voix, sa respiration résonner dans ses propres oreilles, de façon excessive.
Une sensation de plénitude dans l’oreille accompagne généralement les acouphènes.
Les personnes qui souffrent d’une catharre tubaire souffrent des mêmes symptômes. Une catharre tubaire désigne une lésion de l’oreille moyenne qui correspond à un mauvais fonctionnement de la trompe d’Eustache. On parle de “catarrhe” dans le cas d’une inflammation aiguë ou chronique d’une muqueuse, surtout dans les voies aériennes supérieures, qui s’accompagne d’une hypersécrétion.
Carence en vitamine B12
Une étude israélienne a établi qu’une carence en vitamine B12 peut avoir comme résultat un problème au niveau de la cochlée.
Rappelons également que la vitamine B12 participe grandement au bon fonctionnement cérébral et joue un rôle clé en matière de protection de la gaine de myéline des nerfs.
Tout ceci la rend donc essentielle pour le système nerveux, qui inclut la sphère ORL en général et le le système auditif en particulier.
Mauvais paramétrage d’appareillage auditif
Ceci peut paraître contradictoire car les appareils auditifs sont aussi utilisés pour masquer les acouphènes.
Mais c’est en réalité tout à fait logique lorsque l’on réalise que l’acouphène est la manifestation d’une réaction du cerveau à une perte de l’audition : pour compenser cette surdité, celui-ci “augmente le volume”, mais fait du même coup surgir des acouphènes.
En cas de doute, même s’il ne s’agit pas d’un cas d’urgence auditive, il est préférable d’agir rapidement et de consulter sans attendre un audioprothésiste.
Causes psychologiques des acouphènes
Bien souvent, la cause réelle des acouphène est physiologique, organique, mais c’est à l’occasion d’un problème psychologique que l’acouphène se retrouve perçu par le conscient, alors qu’il était filtré jusqu’alors par le cerveau et restait ainsi confiné à l’ “inconscient”.
Néanmoins, il est possible qu’une cause psychologique soit à l’origine de tout : n’oublions pas que corps et esprit sont non seulement connectés mais en interaction (action / réaction) constante.
Anxiété et spasmophilie
La spasmophilie, ou “syndrome d’hyperventilation”, regroupe un ensemble de symptômes liés à un état anxieux. Elle correspond à une réaction de peur et à ses manifestations qui se produit de façon inappropriée ou disproportionnée par rapport à l’environnement.
On la trouve décrite dans les nouvelles classifications sous le terme d’attaque de panique.
La présence durable d’un bourdonnement grave ou d’un sifflement aigu dans les oreilles, anormale et inhabituelle, est spontanément perçue comme un signal d’alerte par le cerveau. Cependant, celui-ci ne peut initier de réaction traditionnelle du type “fight-or-flight” (en français : réponse combat-fuite) : une anxiété chronique est alors susceptible de s’installer et vient ainsi, si elle n’est pas la cause réelle de l’acouphène, le nourrir. Le patient se trouve alors enfermé dans un véritable cercle vicieux, qui nourrit l’acouphène au quotidien et empêche ainsi toute habituation.
Dépression nerveuse
La dépression reste une maladie mal connue.
Ce que l’on sait de manière certaine est qu’elle peut affecter de manière très marquée l’ensemble du corps humain.
Une dépression peut donc provoquer des acouphènes, que l’on peut qualifier de “bruit fantôme” ou encore d’ “hallucination auditive”, tout comme elle peut causer des perceptions sensorielles anormales de toute sorte.
Néanmoins, la dépression semble être le résultat, plus souvent qu’une cause, de la présence d’acouphènes.
Rappelons par ailleurs que coïncidence n’est pas causalité : constater qu’acouphènes et dépression vont souvent de pari n’implique en aucune façon que l’un soit cause de l’autre.
Sensibilité électromagnétique
La sensibilité électromagnétique ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques (ou IEI-CEM, ou électro-sensibilité, ou électro-hypersensibilité ou HSEM ou EHS ou syndrome EHS (ou HSE, pour hyper-sensibilité électromagnétique) ou syndrome d’intolérance aux champs électro-magnétiques, SICEM) fait référence aux personnes qui souffrent de symptômes quand elles croient être en présence de champs ou d’ondes électromagnétiques.
La présence de cette cause potentielle d’acouphène dans la catégorie “cause psychologie” peut surprendre, et vexer les personnes qui en souffrent.
Mais elle s’explique par le fait que l’existence de la sensibilité électromagnétique n’a pas encore pu être démontrée scientifiquement. En l’état, il s’agit donc plus d’une question de société, qui peut être juridique, que d’un sujet scientifique. Néanmoins, le personnes qui ont souffert ou souffrent d’hyperacousie sévère savent à quel point la sensibilité du corps humain, déréglée, peut devenir une hypersensibilité qui surpasse tout ce que l’esprit pourrait imaginer.
Autres troubles mentaux
Partant du principe que toute personne entend des acouphènes (il suffit de placer son oreille contre un coquillage pour comprendre ce que cela signifie), un autre trouble mental peut être une cause supposée d’acouphène.
Le terme psychosomatique (du grec ancien : psyché, l’esprit et soma, le corps) désigne les troubles physiques occasionnés ou aggravés par des facteurs psychiques. On parle aussi en ce sens de somatisation. Plus généralement, ce terme désigne tout ce qui concerne les effets de l’esprit sur le corps humain.
L’hypocondrie (ou trouble hypocondriaque) est un syndrome caractérisé par une peur et anxiété excessives et bouleversantes concernant la santé et le bon fonctionnement du corps d’un individu. Une écoute obsessionnelle de son corps amène l’hypocondriaque à interpréter la moindre observation comme le signe d’une maladie grave.
Comme vous pouvez le constater, nombreuses sont les causes d’acouphène et, dans de nombreux cas, la cause n’est pas unique : il s’agit bien d’une pathologie multifactorielle.
Quoiqu’il en soit, avant de penser à un traitement des acouphènes de quelque nature que ce soit, il faut établir le bon diagnostic ORL. Il conviendra ainsi impérativement d’écarter toute cause d’acouphène physique / physiologique avant d’envisager d’éventuelles causes psychologiques.
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