Les acouphènes mènent au suicide

  • terence

    Membre
    5 mai 2014 à 2 h 40 min

    Bonjour,
    J’ai des acouphènes.
    J’en souffre énormément, depuis 7 mois ils sont très violents, surtout à l’oreille gauche. Des sifflements.
    J’ai fait une tentative de suicide.
    Je n’arrive pas à m’en sortir. Pouvez vous m’aider?

    Merci

  • admin

    Organisateur
    5 mai 2014 à 12 h 57 min

    Bonjour @terence,
    Nous sommes nombreux à te comprendre ici… Mais le suicide n’est pas la solution. Sache tout d’abord que tes acouphènes peuvent diminuer !

    Connais-tu la cause de tes acouphènes ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 mai 2014 à 14 h 51 min

    Message supprimé à la demande de son auteur.

  • terence

    Membre
    6 mai 2014 à 0 h 59 min

    Je ne connais pas la cause.
    Cela peut être du à une molaire qui a été plombé par le dentiste, ou par le fait d’écouter de la musique fort dans le casque, ou bien une mauvaise prise de médicaments.
    Je suis vraiment perdu car ces trois éléments correspondent à l’apparition des acouphènes.
    Et ils se sont vraiment intensifié!
    Je suis aller voir plusieurs ORL, et rien ne me soulage. J’ai suivi de multiples traitements pour dépression depuis 4 ans.
    Je suis arrivé à ne plus savoir les causes, des conséquences. Ce que je suis sûr c’est que ça va de pire en pire. Je n’arrive plus à me concentrer, à lire, à parler. J’ai d’énormes trous de mémoire. Les sifflements sont insupportables!
    Tout cela me pousse à l’isolement. Isolement familiale, sociale et professionnel.
    Je veux mais je n’y arrive pas, je n’y arrive plus. Cela me ronge de jours en jours, d’heures en heures.
    Mon quotidien est un enfer.

  • admin

    Organisateur
    6 mai 2014 à 8 h 53 min

    Te souviens-tu de quel médicament il s’agissait ? Histoire de vérifier s’il s’agit d’un médicament ototoxique (nocif pour l’oreille).

  • dan-yelle

    Membre
    9 mai 2014 à 17 h 52 min

    Bonjour,Terence

    Je comprends votre désespoir car j’ai vécu les mêmes affres que vous.J’ai pensé au suicide également mais curieusement,le fait d’en arriver à cette visée extrême m’a conduit à voir les choses différemment.Je suis acouphénique depuis 2008 et mes tendances suicidaires ont perduré quelques mois.Elles sont le résultat d’une forte fatigue et de cet isolement induit par la perception de ces bruits.Il est indispensable que vous trouviez une écoute car le nerf de la guerre réside bien au cœur de l’audible et de l’inaudible.Au sein de ces fréquences qui nous ont entrainé à “autoriser” notre corps à nous martyriser.Une thérapie peut vous apporter beaucoup et vous aider à ne pas aboutir au pire.
    Et puis,les forums d’échanges entre acouphéniques apportent également une aide certaine car nous sommes tous dans le même bateau.

  • terence

    Membre
    10 mai 2014 à 4 h 20 min

    Lorsque je suis passer à l”acte, me “suicider”, j’avais déjà des sifflements intenses, depuis peu. J’avais pris une trentaine de médicaments ( laroxil, seroplex, norset, seresta 5Omg, imovane, zyprexa etc…) et fortement alcoolisé. Et j’étais suivi par un psychiatre.
    Actuellement, je suis un traitement de seroplex 20mg, seresta 50mg(4fois) et de l’imovane par jours.
    Dan-yelle, comme tu dis je suis arrivé à cette extrême, je suis passer à l’acte, et j’en suis revenu. J’ai extrêmement de mal à croire en une thérapie puisqu’elle a aboutie au pire. La fatigue, l’isolement et surtout la souffrance sont intolérable.
    J’ai toujours été de nature solitaire, instable émotionnellement mais j’arrivais à me canaliser, j’avais la foi, je croyais en quelque chose. Le corps médical, j’y crois plus, j”ai essayé de “guérir”. Je ne sais plus en quoi je crois. La solitude, le silence m’est désormais interdit. Qu”est ce que je fais? Qu”est ce que vous avez fait? Comment avez vous réussi à surmonter cela?
    Je suis vraiment dans une terrible impasse.

  • vaporiste

    Membre
    10 mai 2014 à 13 h 53 min

    Bonjour Terence.
    L’acouphène est intimement lié à l’activité nerveuse. D’autant plus que vous
    tournez la dedans comme un lion dans sa cage. Il me viendrai plutôt l’idée d’une
    bonne cure de réhabilitation et de sommeil à la montagne pour votre cas.
    Vous avez utilisé beaucoup de médicaments et votre foie doit abonder de toxines.
    Il serait prudent d’utiliser des gélules de radis noir pendant vos traitements.
    Il faudrait aussi savoir si votre sang est fluide, si vous souffrez de reflux
    gastro-oesophagiens, et si vous avez une tension élevée.
    Pour ce qui est de l’alcool, il faut laisser tomber….c’est très mauvais et l’association
    avec des médicaments est désastreuse.
    Si c’est le cas, une psychothérapie en partie avec un groupe aura certainement d’heureux effets.
    Le contrôle de votre corps vous contraint à vous connaitre vous même, et a fortiori
    connaitre les autres.
    En temps normal, l’acouphène est souvent variable.
    Courage.

  • Membre Inconnu

    Membre
    10 mai 2014 à 16 h 45 min

    bonjour Tarence,

    Je comprends ce que tu vis pour avoir vécu et souffert atrocement d’hyperacousie grave suivie d’acouphènes très récemment. J’ai vécu l’enfer, le jour à cause du bruit et le soir chez moi à cause des acouphènes. J’ai dépensé bcp d’énergie dans la recherche d’un ORL compétent sans succès. J’étais en dépression avec envie de suicide, j’étais dans un état lamentable, j’ai frappé à beaucoup de portes, heureusement il y a des gens qui vous comprennent et vous écoutent. J’ai fini voir un psychiatre compétent qui m’a hospitalisée en clinique psy et m’a prescrit un traitement qui aujourd’hui me permet de vivre normalement, de sortir dans la rue sans souffrir du bruit et un fois chez moi de ne plus penser aux acouphènes. Je prends du laroxyl et du lexomil et ce traitement m’a soignée (surement pas guérie) de la dépression et de l’hyperacousie. Ne reste pas seul, appelle le 15 (comme moi j’ai fait) si tu te sens très mal (ont te mettra en relation avec une infirmière sera à ton écoute) et vois un psychiatre ou un neurologue rapidement si possible. Voilà j’espère que ton état s’améliorera vite. lolie580

  • gaetan

    Membre
    11 mai 2014 à 23 h 36 min

    Bonsoir à Terence, à tous et à toutes,
    Beaucoup d’entre nous, moi compris, sont passés par des phases de désespoir si intense, qu’une seule alternative se profilait. Je n’ai pas envie d’y repenser ce soir et je voudrai vous dire de ne pas baisser les bras.
    Je souffre aussi de ces douleurs chroniques, centrales de désafférentation de type acouphèniques ; conséquences de ma surdité totale unilatérale, associée à des pertes d’équilibre et de l’hyperacousie depuis l’âge de 19 ans. Je sais qu’il faut se battre encore pour arriver à faire bouger les médecins, les chercheurs et surtout les décideurs du Ministère de la Santé.
    Malheureusement nous ne sommes apparemment pas les plus nombreux à souffrir à ce point et nous sommes très mal représentés.
    Le discours commun relégué dans les différents médias par Fa, la Jna et certains orls archaïques est de répéter sans relâche, qu’il ne s’agit pas d’une maladie, mais juste, ‘d’un petit truc’, d’un trouble ou d’une gêne et dont l’évolution obligatoire selon eux est l’habituation.
    Ces gens là nous font beaucoup de mal en niant nos pathologies et nos douleurs et en nous excluant de toute représentation au sein d’associations ou d’instances de décisions. Ce même discours de négation de la souffrance est tenu sur la ligne du numéro indigo ou dans les groupes de paroles régionaux de la principale association.
    Je connais pas mal de jeunes qui se sont fait exclure d’une telle association pour simplement avoir osé raconter sans censure, ce qu’était devenue leur vie avec cette pathologie algique continue. Dire la vérité démoraliserait les nouveaux venus selon eux. Certains médecins retraités touchés par ces pathologies se sont confrontés au même mur d’indifférence de la part de responsables beaucoup moins qualifiés qu’eux-mêmes.
    La première volonté de minimiser la pathologie acouphènique est d’en parler au singulier, alors que ces douleurs ne sont pas identiques chez chaque patient.
    Ce qui est le plus commun dans ces douleurs acouphèniques, comme dans toutes les situations de douleurs chroniques ; ce sont les conséquences les plus directes sur la qualité de la vie.
    Sont perturbés lourdement, le sommeil, la concentration, l’activité de lecture et la réflexion soutenue. L’appétit de vivre, apprendre, est mis à mal et la dépression est inévitable. Les liens familiaux, sociaux et professionnels se défont et les constructions et projections dans l’avenir deviennent impossibles. On survit, c’est déjà beaucoup.
    J’ai essayé pas mal de médicaments et d’antidépresseurs (prozac, séroplex, abilify, cymbalta, laroxyl..) On ne s’habitue jamais à ces douleurs, mais on essaye de trouver des raisons de se battre encore chaque matin. Je prends des antidépresseurs en continue depuis 19 longues années. C’est ma béquille pour rester encore. Sans le laroxyl, je ne dormirai pas beaucoup et sans le cymbalta, je pleurerai des heures chaque jour.
    J’ai râté pas mal de constructions de vie à cause de ces douleurs continues. Je ne suis pas indifférent et je n’ai rien oublié. Je pleure parfois, mais pas aussi longtemps que sans médicaments.
    Hier j’ai vu dans le métro à Lyon une jeune fille de 17 ans qui lisait tranquillement un roman d’au moins 500 pages. Je me suis rappelé que j’en été capable aussi avant… Du soleil ce dimanche, un tour dans un grand parc avec un zoo gratuit. J’ai croisé des centaines de jeunes couples avec 2 à 4 enfants, des rollers, des vélos. Beaucoup de bonheur de vivre étalé. Je me suis concentré sur deux singes qui se balançaient avec une agilité incroyable. Je ne suis pas resté trop longtemps, car je ne pouvais pas en supporter plus de la part des humains heureux.
    J’ai trouvé il y a 4 ans un appareil du Suisse Phonak, une audio-prothèse bi cros, avec un microphone en contour d’oreille du côté de ma surdité à droite, qui renvoie par onde courte le son capturé à droite à un contour d’oreille sur mon oreille gauche valide. Cela m’a permis de revenir à une construction commune que j’aurai dû acquérir à 19 ou 20 ans. J’ai pu m’inscrire enfin dans une auto-école et j’ai malgré les douleurs pu réussir l’examen du code en septembre dernier. Evidemment, apprendre à conduire dans le bruit, avec une attention soutenue fait augmenter les douleurs après. J’ai raté l’examen de conduite de peu il y a 15 jours, à cause du stress et de l’enjeu. Je n’ai pas assez d’expérience dans ce domaine de conduite encore et les humains sont tellement avares de leur temps, que je dois me débrouiller tout seul.
    Je sais que la recherche avance et que les implants cochléaires ou électriques centraux sont en plein développement avec beaucoup d’essais cliniques en cours, rien qu’en Europe. Je fonde de grands espoirs dans un essai clinique chirurgical que l’on m’a proposé, il y a quelques mois. Continuer ma vie sans un soulagement même partiel n’est pas pensable pour moi.
    Je m’accroche à cet espoir d’un soulagement possible et je vous engage à ne jamais écouter les phrases de résignation défaitiste des mauvais orls.
    On s’accroche à la vie, car il ya des combats à mener et un soulagement à la clef pour tous et toutes. Courage à vous, Gaetan.

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