Acouphène : témoignage
Témoignage d’acouphène disparu, de guérison, témoignage positif ou moins positif… Partageons nos... Voir la suite
Mes oreilles mes conneries mon insconscience
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Mes oreilles mes conneries mon insconscience
Bonjour à toutes et à tous.
Cela fait plusieurs fois que je me rends sur ce blog à la recherche, non pas de solutions miracles (rien qu’une seule ce serait top), mais de réconfort.
Je vais tenter d’expliquer brièvement mon cas…
J’ai bientôt 25 et depuis l’enfance, j’ai toujours eu une très bonne audition. J’entendais davantage que la normale, notamment sur les fréquences aigues.
Suite à un éternuement, j’avais alors 15 ans, je ressenti une douleur à l’oreille droite. Tout l’air (mouchoir sur le nez et bouche fermé), est ressorti par l’oreille. Douleur dans la journée mais rien de grave. J’ai remarqué par la suite que je ne pouvais plus plonger à une certaine profondeur (quelques mètres), sinon une douleur apparaissait à cette oreille. Rien de grave, j’aime pas la natation ;).
Grand amateur de musique et notamment de métal, j’ai toujours écouté de la musique forte, très rarement avec oreillettes.
Première véritable douleur, mais pas vraiment à l’oreille, à mes 16 ans. Concert de Daft Punk aux Eurockéennes et un son m’a traversé l’oreille jusqu’à “taper” dans le nez. Je me suis dit je m’en vais et aucune séquelle.
Premier véritable traumo sonore 5 ans après. Bourré, je me suis tout devant un concert de métal, dans un petit bar. Lendemain = acouphène à l’oreille droite + oreille bouchée pendant une semaine. L’acouphène est resté mais ça ne m’a pas perturbé. Il me “berçait” même.
Mais aujourd’hui je me rends compte qu’à partir de ce moment là, ma tolérance aux sons s’était abaissée.
Plus de difficultés à écouter de la musique forte dans ma voiture, j’ai commencé à mettre des bouchons en concerts, notamment en festival etc. Mais je n’en faisais pas tant que ça. Quelques soirées dans les bars de nuit sans protection, car pour moi c’est bête mais les bouchons c’était que pour les concerts (si j’avais su).
J’avais des moments où je pouvais écouter de la musique sans problème, dans ma voiture souvent (avec sono pourrie et pot d’échappement troué). J’ai eu quelques acouphènes passagers mais encore une fois ça ne me perturbait pas. D’ailleurs mon acouphène (le premier, celui qui est resté, baissait d’intensité les jours suivants mes sorties mais je mettais ça sur le compte de l’anxiété “post cuite”). Ouais j’ai une tendance un peu alcoolo (là j’ai arrêté).
Dans cette période, je sentais une fragilité aux sons musicaux crades mais pas toujours (surtout dans la voiture) et je me disais à chaque fois, tu peux écouter de la musique mais demain tu arrêtes, tu vas finir par te broyer les oreilles. Pourtant je continué.
Jusqu’à cette année où j’ai enchainé, suite à une rupture, dépression, et multiples sorties dans les bars de nuit + beuveries/défonces. Et il y a 3 mois, nouvelles sortie dans un bar de nuit. Le lendemain tout va bien (ça ne me venant même pas à l’idée les histoires de sons forts and co) mais je reprends la voiture et met de la musique tout le trajet du retour (100 km) avec musique à niveau moyennement élevée. Toujours rien. Je sentais mes oreilles fatiguées mais jme dis c’est rien de ça, faut que je fasse gaffe mais voilà. Et là j’ai voulu me mettre à la MAO (le surlendemain donc), j’ai enchainé 2x3h sur 2 jours et là le lendemain deux nouveaux acouphènes à l’oreille droite (très faible) et un nouveau à l’oreille gauche.
Mais à ce moment (encore en ce moment) , j’étais très fragile moralement, donc j’étais dans le déni. Impossible d’écouter de la musique dans la voiture mais j’ai quand même fait un concert le week end qui a suivi, protégé cette fois-ci, mais à danser sur scène (bourré toujours), à me mettre près des musiciens, etc. En fait je voulais pas admettre que j’avais de nouveau des acouphènes, parce que je savais que c’était entièrement de ma faute. J’ai donc préféré boire lors de cette soirée pour oublier et “m’amuser”. Je reviens de cette soirée (en voiture, je sais c’est du n’importe) et m’arrête chez ma cousine qui faisait une soirée. Re musique forte, alcool, etc.
Le lendemain ça a l’air d’aller mais l’effet de l’alcool s’estompe, l’intolérance aux sons revient, les douleurs eux oreilles, donc là je culpabilise à mort. Tu le savais mais tu as encore fuis, etc. Pris de paniqu, je prend rdv chez mon généraliste (qui s’y connait pas mal en acouphènes car a bossé dans l’armée) qui me dit du repos, et protégez-vous qaund le son est trop fort. Je me suis dit maintenant fini ces conneries, j’arrête de boire et je fais gaffe. S’écoulent 3 semaines, je reprends un verre avec un pote et s’en suit une petite soirée concert dans un ptit bar. J’avais mal mais j’ai bu pour passer la douleur et ait fait le concert (pas très long). En fait pendant un mois j’ai refait le con, vraiment le con, et c’est là que je m’en veux au point de vouloir me suicider.
De nouveau arrêter de boire (l’éternel demain j’arrête. Je commençais à reprendre du poil de la bête, plus de culpabilité, et là une copine pas bien du tout m’appelle. Le lendemain je vais la voir et on s’était dit soirée sans alcool, tranquille (mes oreilles étaient hyper sensibbles). Au bout d’une heure, on se boit une bière dans un endroit calme, une deuxième et puis on sdit “allez on sort comme à l’ancienne. Nous allons dans un bar que j’aimais beaucoup et là : la musique me tape dans les tympans comme jamais ça m’était arrivé. Je sais pas pourquoi, au lieu de fuir, je suis resté et oujours sans protection (j’aurais pu boire ma bière dehors ou partir) comme pour affronter le mal par le mal, comme si je ne voulais pas accepter le mal qui m’accablait, la “maladie” du son que j’avais. On est resté 20 min. Je lui dis on va trouver un bar calme (quelques moments de conscience quand même). Bar fermé. Une autre copine m’appelle et nous dit on se rejoint dans un bar. Je rentre et là une douleur encore pire que celle d’avant. J’essaie de lutter; de m’assoir, mais impossible, je reste dehors. Le bar ferme et on décide de se finir dans un autre bar de nuit. Je rentre, encore une douleur mais encore une fois je reste en me disant, avec l’alcool ça va passer… C’est passé et le lendemain je repars.
Le surlendemain de cette soirée, anniversaire de ma mère. Même douleur mais je bois encore une fois en me disant que ça passera (un suicidaire, ça me donne envie de pleurer). Entre ces soirées, je ne supportais pas le son de la télé, la radio, je me disais qu’il fallait que je fasse gaffe, etc….
Nouvelle “ptite” dépression parce que je me dis “je suis vraiment qu’une merde, pourquoi je fais ça,etc..). Je retourne chez le médecin généraliste qui m’engueule (normal) qui me redit les mêmes choses pour me soigner…
Là j’ai compris.
Pourtant, j’ai refais deux soirées chez mon oncle avec une fois et une autre fois des pianissimo -25db. Mais même c’était je pense trop fort, surtout vu l’état de mes oreilles. A chaque fois alcoolisé, pour changer. Les deux semaines qui ont suivies plutôt calme mais grosse dépression de repenser à mes actes, etc…
La dernière grosse soirée, nouvel an où j’ai failli partir, essayé de baisser le son, jusqu’au petit matin. Encore alcoolisé en me disant de toute façon plus rien à perdre.
Tout ça pour dire que j’ai fait tout l’inverse de ce que j’aurai dû faire et je m’en veux à me tirer une balle. Surtout que plusieurs fois, mes oreilles commençaient à récupérer (hyperacousie).
A chaque fois je me disais, maintenant c’est fini t’arrête de faire le con mais pourtant à chaque fois je refaisais les mêmes conneries (à chaque fois alcoolisé). Je m’en veux car après tous ces excès, j’ai le sentiment que mes acs ont augmentés et que mon hyper va avoir du mal à s’améliorer même si ça va un peu mieux.
Et pis des ptites choses entre tout ça, comme dans une voiture d’une copine où je n’es pas osé lui dire de baisser le son. Pourquoi ?
Dès que j’entends mes acs, je me rappellent de tous ces moments où je n’ai pas eu la force de m’affirmer, de dire de couper la musique, ces moments où je me suis éclaté la tête aux sons, comme pour fuir une réalité, qui aurait pu s’estomper si tout avait été fait normalement, dès le début.
Je suis totalement dépressif, je n’ai plus goût à rien, m’en veux terriblement. Des fois je me dis que je suis vraiment qu’une merde à pas avoir ne serait-ce penser à me protéger à chaque fois (pis des fois j’ai l’impression que je ne l’ai pas fait par peur du ridicule, que c’est idiot, que j’ai envie de me gerber)… Pis à chaque fois, c’est comme si je comprenais l’ampleur du problème mais c’était en fond (pendant les périodes où je buvais), et une fois que le sevrage physiologique vient à sa fin, je réalise ma connerie et j’ai encore plus envie de me faire du mal.
A chqaue fois je me disais c’est trop tard, tu as été trop loin, donc je me refaisais encore plus de mal, jusqu”à aujourd’hui où j’en peux plus, où je suis carrément devenu phobique du son, de peu de me faire du mal…….. Je ne suis qu’une merde qui ne s’assume pas, qui avait peur de mettre des bouchons par peur du ridicule. Dès que j’entends mes acouphènes, je pense à ça……..
Je sais pas quoi me dire. Je fus totalement con je sais…
Et désolé pour la syntaxe, ou les fautes d’ortho.. Mais là c’est le coeur qui parle, j’ai pas envie de me relire.
Merci de m’avoir lu.
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