Dépression
Acouphène et dépression vont souvent de pair, et le risque de dépression nerveuse est encore accru... Voir la suite
La dépression résistante aux antidépresseurs n’existe pas
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La dépression résistante aux antidépresseurs n’existe pas
J’ai un scoop :
la dépression résistante n’existe pas !
En tout cas, celle qui serait prétendument résistante aux antidépresseurs :Pour Michel Lejoyeux, les résistances aux antidépresseurs trouvent souvent leur explication. «Si le patient ne répond pas au traitement, soit il ne prend pas correctement son antidépresseur, soit il n’est pas dépressif et souffre d’autre chose.» Ainsi 60 % des troubles bipolaires commencent par une dépression, souvent récurrente. «La non-réponse à un antidépresseur doit faire évoquer une bipolarité», explique Chantal Henry.
Source : Des stratégies pour lutter contre la dépression résistante
Pour rappel, la bipolarité c’est ça (source : Wikipedia) :
Le trouble bipolaire, ou trouble maniaco-dépressif1, est un diagnostic psychiatrique décrivant une catégorie de troubles de l’humeur définie par la fluctuation anormale de l’humeur, oscillant entre des périodes d’élévation de l’humeur ou d’irritabilité (manie ou dans sa forme moins sévère d’hypomanie), des périodes de dépression et des périodes d’humeur normale (euthymie).
La cause n’est pas clairement déterminée. Elle associe à la fois des facteurs de vulnérabilité génétique et des facteurs environnementaux. Le traitement des troubles bipolaires repose sur une aide psychologique adaptée au patient et des médicaments psychotropes et antipsychotiques.
La prévalence des troubles bipolaires est estimée à environ 1 à 2 % de la population, en Europe, Asie et Amérique.
Hé ben dis donc, 1 à 2% de la population, c’est pas bézef.
Là où ça devient comique, c’est que dans l’article que j’évoquais un peu plus haut, ils rappellent en introduction ceci :
Dans 20 % à 30 % des cas, cette dépression résiste aux antidépresseurs.
Donc grosso modo, on nous dit que 20 à 30% des déprimés sont…. bipolaires.
Et dans le même temps, que les bipolaires représentent 1 à 2% de la population.
Sachant que la dépression touche un nombre très élevé de personnes, on est en droit de se demander comment des Michel Lejoyeux et autres Chantal Henry ont eu leur bac scientifique 🙂Blague à part, si je vous parle de cela c’est parce que je me faisais récemment la réflexion qu’un nombre apparemment élevé de personnes – si l’on en juge notamment par la quantité de messages qui foisonnent sur les forums et les réseaux sociaux – qui tombent en dépression suite à l’apparition de troubles auditifs importants tels que des acouphènes invalidants ou de l’hyperacousie sévère semblent ne pas parvenir à sortir de leur dépression malgré l’utilisation d’antidépresseurs. Sachez le, elles ne sont pas en dépression : en réalité, elles sont bipolaires.
Blague à part bis, je suis toujours effondré lorsque je constate chez certains médecins ce type de raisonnements binaires, cette incapacité à se remettre en question et à “s’ouvrir l’esprit”. En d’autres temps, les mêmes nous auraient dit que si une saignée ne guérissait pas une fièvre c’est que soit la saignée avait été mal faite, soit la personne devait être exorcisée…
Effondré parce que je me dis que la recherche d’un traitement contre les acouphènes, avec des scientifiques de ce genre, ne risque pas d’aboutir à quelque chose de concret dans un proche avenir…
Qu’en pensez-vous ? Selon vous, la dépression résistante n’est pas une dépression, autrement dit les antidépresseurs soignent la dépression quoiqu’il arrive (à partir du moment où le traitement est bien pris bien entendu) ? Ou pensez-vous qu’il est possible d’envisager que la médecine ne sait pas tout, notamment en ce qui concerne le fonctionnement du cerveau, et que lorsque des traitement ne fonctionnent pas il faut “simplement” que la médecine progresse et en propose de nouveaux ?
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