La dépression résistante aux antidépresseurs n’existe pas

  • La dépression résistante aux antidépresseurs n’existe pas

    Publié par admin le 1 novembre 2015 à 1 h 03 min

    J’ai un scoop :
    la dépression résistante n’existe pas !
    En tout cas, celle qui serait prétendument résistante aux antidépresseurs :

    Pour Michel Lejoyeux, les résistances aux antidépresseurs trouvent souvent leur explication. «Si le patient ne répond pas au traitement, soit il ne prend pas correctement son antidépresseur, soit il n’est pas dépressif et souffre d’autre chose.» Ainsi 60 % des troubles bipolaires commencent par une dépression, souvent récurrente. «La non-réponse à un antidépresseur doit faire évoquer une bipolarité», explique Chantal Henry.

    Source : Des stratégies pour lutter contre la dépression résistante

    Pour rappel, la bipolarité c’est ça (source : Wikipedia) :

    Le trouble bipolaire, ou trouble maniaco-dépressif1, est un diagnostic psychiatrique décrivant une catégorie de troubles de l’humeur définie par la fluctuation anormale de l’humeur, oscillant entre des périodes d’élévation de l’humeur ou d’irritabilité (manie ou dans sa forme moins sévère d’hypomanie), des périodes de dépression et des périodes d’humeur normale (euthymie).

    La cause n’est pas clairement déterminée. Elle associe à la fois des facteurs de vulnérabilité génétique et des facteurs environnementaux. Le traitement des troubles bipolaires repose sur une aide psychologique adaptée au patient et des médicaments psychotropes et antipsychotiques.

    La prévalence des troubles bipolaires est estimée à environ 1 à 2 % de la population, en Europe, Asie et Amérique.

    Hé ben dis donc, 1 à 2% de la population, c’est pas bézef.

    Là où ça devient comique, c’est que dans l’article que j’évoquais un peu plus haut, ils rappellent en introduction ceci :

    Dans 20 % à 30 % des cas, cette dépression résiste aux antidépresseurs.

    Donc grosso modo, on nous dit que 20 à 30% des déprimés sont…. bipolaires.
    Et dans le même temps, que les bipolaires représentent 1 à 2% de la population.
    Sachant que la dépression touche un nombre très élevé de personnes, on est en droit de se demander comment des Michel Lejoyeux et autres Chantal Henry ont eu leur bac scientifique 🙂

    Blague à part, si je vous parle de cela c’est parce que je me faisais récemment la réflexion qu’un nombre apparemment élevé de personnes – si l’on en juge notamment par la quantité de messages qui foisonnent sur les forums et les réseaux sociaux – qui tombent en dépression suite à l’apparition de troubles auditifs importants tels que des acouphènes invalidants ou de l’hyperacousie sévère semblent ne pas parvenir à sortir de leur dépression malgré l’utilisation d’antidépresseurs. Sachez le, elles ne sont pas en dépression : en réalité, elles sont bipolaires.

    Blague à part bis, je suis toujours effondré lorsque je constate chez certains médecins ce type de raisonnements binaires, cette incapacité à se remettre en question et à “s’ouvrir l’esprit”. En d’autres temps, les mêmes nous auraient dit que si une saignée ne guérissait pas une fièvre c’est que soit la saignée avait été mal faite, soit la personne devait être exorcisée…

    Effondré parce que je me dis que la recherche d’un traitement contre les acouphènes, avec des scientifiques de ce genre, ne risque pas d’aboutir à quelque chose de concret dans un proche avenir…

    Qu’en pensez-vous ? Selon vous, la dépression résistante n’est pas une dépression, autrement dit les antidépresseurs soignent la dépression quoiqu’il arrive (à partir du moment où le traitement est bien pris bien entendu) ? Ou pensez-vous qu’il est possible d’envisager que la médecine ne sait pas tout, notamment en ce qui concerne le fonctionnement du cerveau, et que lorsque des traitement ne fonctionnent pas il faut “simplement” que la médecine progresse et en propose de nouveaux ?

    pauline580 a répondu il y a 9 années 4 Membres · 3 Réponses
  • 3 Réponses
  • micmic

    Membre
    3 novembre 2015 à 10 h 17 min

    Salut

    effectivement les troubles auditifs sévères , peuvent être à l’origine d’une dépression , mais pour bien connaitre le sujet , cette dépression n’est pas purement psychologique et tant que le problème auditifs de forme invalidante est toujours présent .ont peut prendre tout ce que l’on veut comme AD , le sentiment de mal être provoqué par l’invalidité acoustique restera (le problème est vrai pour toutes tentatives de type hypnose , sophro , acupunc etc…)

    De plus les AD peuvent provoquer des réactions neuronales néfastes pour les personnes déjà atteintes par des pathologies neurosensorielles comme acs et hyperac

    j’en ai fait l’amère expérience , en me laissant plus ou moins convaincre que mon état dépressif favoriserait l’intensité de mes symptômes . bien que sachant en mon for intérieur que mes symptomes évoluaient pour des raisons physiologiques , que ni moi, malgré un suivi quotidien perso des niveaux d’intensité en relation avec mode de vie ,ni aucun spécialistes n’étaient capables d’expliquer

    En bref jai absorbé des AD / 1er test séroplex 1/2 cachet m’à envoyer aux urgences tension 19/10 pendant 3 jours pulsations 110 ,j’ai pas retenté
    2em test mirtazapine moins violent pris pendant 3 mois ,au bout de 3 semaines augmentation exponentielle de l’hyperacousie , qui n’à pas baissée après l’arrêt du produit , résultat sur le moral inverse de ce qui devait se produire
    après suite à une injection de cortisone pour tenter de faire baisser les acs , embolie pulmonaire massive ,et toujours les médecins m’incitant à prendre des AD 3em test au chu xeroquel , puis en rentrant chez moi après 3 semaines de CHU , je lis sur la notice de ce dernier produit qu’il peut provoquer justement une embolie ( vaut mieux en rire que pleurer)

    évidemment j’arrête tout tentatives AD , je déprime évidemment ,c’est pas drôle de vivre avec des acs violents et hyper, mais ce dont je suis sur ,c’est que les AD parfois , à défaut de ne pas apporter de soutien , peuvent également se révéler être des vecteurs d’augmentation du problèmes plutôt qu’une solution.

    à bon entendeur salut comme on dit

    michel

  • lolie

    Membre
    3 novembre 2015 à 21 h 07 min

    merci pour ton témoignage @micmic je suis en train de laisser le laroxyl qui me soulageait pour du prozac car pour le psychiatre -nouveau- l’hyperacousie est liée à la dépression (bien que je lui ai dit que j’ai eu des traumas sonores !!!!) je ressens déjà à 9 gouttes de laroxyl (au lieu de 10) une sensation bizarre dans l’oreille, donc au moindre retour des douleurs, je stoppe le prozac. Je me sens dans un “no man’s land” total, on me dit qu’il faut arrêter d’y penser mais personne ne comprend que lorsque que l’on a une douleur quasi à chaque seconde on peut difficilement vivre dans la présent en “oubliant” la douleur….

    J’ai lu des articles sur le traitement des douleurs neuropathiques et tous les articles sont unanimes à dire que les AD Tricycliques de la classe des imipramines (laroxyl, tofranil, anafranil…) sont les seuls capables de soulager ce type de douleur, la fluoxétine (le prozac) ne soulage pas les douleurs neuropathiques… mais la dépression et les obsessions… je désespère des médecins qui comprennent rien de rien !
    Je me sens très seule, et je suis à me demander si je vais pas aller voir un nneurologue qui me semble plus à même de soigner l’hyperacousie car l’hyperacousie n’est pas liée à la dépression, mais bien une douleur neuropthique MAIS QUAND SERONT NOUS ENTENDUS !!!! A quoi sert la conférence sur L’HYPERACOUSIE ????

  • pauline580

    Membre
    3 novembre 2015 à 21 h 27 min

    @ lolie :

    quels traumatismes sonores as-tu eu ?

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