Audition faible, acouphènes, écouteurs

  • Audition faible, acouphènes, écouteurs

    Publié par quentino le 8 juillet 2014 à 12 h 54 min

    Bonjour,

    J’ai déja parlé de mon cas ( acouphènes stables, perte de -10db a gauche, pareil a droite sauf -20db sur 500 et 1000hz, a 19 ans)

    Mon acouphène ne semble pas réagir au bruit

    Utilisez vous toujours un casque audio?
    Chez vous? Dans les transports?
    J’ai un bose quiet comfort 15, et depuis j’attend l’avis de l’orl spécialiste pour savoir si je peux l’utiliser… Avant je l’utilisais toujours a volume raisonnable.

    rimbert a répondu il y a 9 années, 9 mois 3 Membres · 6 Réponses
  • 6 Réponses
  • admin

    Organisateur
    13 juillet 2014 à 19 h 40 min

    Une perte de 10dB est généralement considérée comme nulle par la plupart des ORL, les audiogrammes étant par définition très approximatifs.

    Si tu utilises ton casque chez toi à volume modéré, tu ne risques absolument rien. D’ailleurs, je veux bien que tu testes le Bose QuietComfort 15, je suis curieux de savoir comment il sonne ! 😉

    En tout état de cause, il vaut mieux utiliser un casque de grande qualité, avec une source également de qualité (pas de mp3 ultra-compressé par exemple), c’est bien moins dangereux. Et donc oui, j’écoute de la musique au casque chez moi, très souvent même ! 🙂

    En revanche je n’en écoute plus dans les transports depuis quelques années, il faut dire que je travaille essentiellement chez moi… Là il faut faire attention à ne pas pousser le volume, l’environnement sonore étant élevé.

  • quentino

    Membre
    14 juillet 2014 à 15 h 51 min

    Avec perte minime, casque chez soi a volume bas = no probleme! (enfin j’espère, j’ai parfois en plusdes acouphènes stridents soudains pendant 4-5 secondes, bien que ce soit de plus en plus rare)

    Personne n’a d’augmentations d’acouphènes après utilisation?
    Le Bose quiet comfort c’est une super qualité, et il atténue bien les bruits alentours. Par contre ça en use des piles!

    D’ailleurs je me demande si je pourrais l’utiliser dans le cas de trajets en voiture ( en tant que passager évidemment 😉 ), le noveau sonore n’étant pas le même qu’en bus par exemple. Surtout avec réduction de bruit!

    Enfin ça je verrais, et testerais petit a petit.

  • admin

    Organisateur
    15 juillet 2014 à 6 h 15 min

    Personne n’a d’augmentations d’acouphènes après utilisation?

    Si, parfois, mais ça ne dure pas.

  • rimbert

    Membre
    15 juillet 2014 à 23 h 22 min

    Bonsoir, j’me répète, vous avez de la chance de pouvoir écouter au casque. Si vous êtes hyperacousique vous ne pouvez pas utiliser le casque même à bas volume, le son est ‘trop près’ de l’oreille ! Et je ne parle pas de la pression sur le tympan quel que soit le volume vu l’intervalle restreint entre écouteurs / tympan.
    Si vous avez que des acouphènes, alors vous avez toujours de la chance.
    Pour ma part, j’écoute à très bas niveau et sur haut-parleur en jouant en permanence avec la zapette pour régler le son en fonction de sa densité.
    j’me répète, vous avez de la chance…
    Cordialement peut-être, Rimbert
    16/07/2014

  • admin

    Organisateur
    16 juillet 2014 à 7 h 02 min

    @rimbert

    Si vous êtes hyperacousique vous ne pouvez pas utiliser le casque même à bas volume, le son est ‘trop près’ de l’oreille !

    Non, ce n’est pas vrai.

    C’est une généralisation abusive.

    Je l’ai déjà expliqué, lorsque j’étais hyperacousique sévère j’ai tout fait pour continuer de travailler. J’ai certainement fait des “erreurs”, parce que d’une part j’ai refusé ce qui m’arrivait et d’autre part j’ai voulu faire confiance aux ORL and co, donc j’ai essayé de vivre le moins anormalement possible, mais je relate des faits, ce que j’ai vécu. Et le fait est que j’étais hyperacousique, j’étais même hyperacousique sévère, et cependant j’écoutais parfois – je ne saurais pas dire si c’était “souvent” ou pas, tellement j’étais mal à l’époque… certains souvenirs sont un peu flous – de la musique au casque.

    La raison est simple à comprendre.

    Mes acouphènes étant extrêmement violents à l’époque. Non seulement leur volume était très élevé – je les entendais bien plus fort que mon lave-linge en plein essorage par exemple – mais leur son était – et est toujours d’ailleurs aujourd’hui – sur une fréquence très aiguë. Du coup, un son franchement agressif, qui vrillait littéralement la tête. En outre, mes oreilles étaient complètement bouchées. Résultat, me couper complètement du son extérieur était absolument intenable.

    En outre, comme je le disais, je souffrais d’hyperacousie sévère. Au bureau, je travaillais dans un open-space d’une dizaine de personnes. Je subissais donc les sonneries des téléphones, les bruits des tiroirs qui étaient ouverts et fermés, les bruits des imprimantes, les conversations… ou encore le simple bruit des ordinateurs et de la VMC, qui était absolument insupportable. Tous les sons étaient très largement amplifiés et “se rejoignaient dans ma tête” – c’est très difficile à expliquer à quelqu’un qui n’a jamais eu d’hyperacousie mais je pense que quiconque a eu de l’hyperacousie, même légère, doit comprendre ce que je veux dire ? – ce qui était à se taper la tête contre les murs.

    Et j’avais beau demander à mes collègues, de faire un peu attention, naturellement ils ne comprenaient pas, ils ne pouvaient pas comprendre. Et de toute façon je ne pense pas que, vu la gravité de mes symptômes, ça aurait changé quelque chose.

    Coincé entre acouphènes très violents et hyperacousie sévère, que pouvais-je faire ?

    En tant qu’hyperacousique sévère, dans ces conditions, je n’avais pas d’autre choix que d’écouter de la musique au casque, à faible volume je le répète, ce qui me permettait de m’isoler ne serait-ce qu’un peu des bruits extérieurs tout en ne laissant pas ma tête uniquement rempli d’un son très élevé et très aigu.

    Je précise également que durant les premières années je devais souvent quitter une pièce lorsqu’une télé était allumée, même si le son était coupé. A cause du sifflement produit par le simple fait que l’appareil était en fonctionnement – problème particulièrement présent sur les tube cathodiques à l’époque. J’ai plusieurs fois aussi dû quitter un endroit à cause d’un frigo, ne pouvant supporter son bruit.

    Une des solutions pour m’en “protéger”, tout en n’étant pas mis KO par la violence de mes acouphènes, lorsque je me trouvais bloqué et ne pouvais partir, ce qui arrive inévitablement lorsque l’on souffre d’hyperacousie sévère, était de… mettre un casque, avec la musique à faible volume.

    Par ailleurs je précise qu’à l’heure actuelle, même si mon hyperacousie est infiniment moins forte qu’il y a quelques années, certains sons même très légers et très lointains “tapent” dans mon oreille et me font mal, alors que d’autres plus forts et plus proches n’auront que peu d’effet. Ça m’étonne d’ailleurs toujours autant, tellement mes oreilles peuvent réagir fortement parfois à certains sons, certaines fréquences, et réagir moins fortement à d’autres qu’une personne lambda trouverait plus agressifs.

    Et je ne parle pas de la pression sur le tympan quel que soit le volume vu l’intervalle restreint entre écouteurs / tympan.

    Pour ma part, cela fait plus de onze ans maintenant que la pression sur mes tympans est forte et que mes oreilles sont bouchées. En permanence. En continu. C’est sans contexte moins le cas aujourd’hui, mais cela reste très net. Je donnerais tout pour avoir la chance de voir cette sensation de pression disparaître ne serait-ce qu’un instant, pour pouvoir me souvenir de ce à quoi ça ressemble !

    Sinon, au sujet de la “distance” entre les oreilles et la source du bruit, ou le fait que les écouteurs soient “trop près” de l’oreille… Avant mon traumatisme sonore, j’ai fait l’erreur de penser que le facteur distance était déterminant, puisque l’on entendait sans cesse des campagnes de prévention sur l’écoute de musique avec son baladeur. Je me disais que le fait de mettre des écouteurs contre ses oreilles était la principale cause de risque, et de loin. Pour autant que je sache, la distance en elle-même n’a en réalité en elle-même pas une grande importance, c’est-à-dire qu’on son à X dB issu d’un dispositif collé contre l’oreille sera toujours moins dangereux qu’un son à X+3 dB issu d’un autre posé à un mètre de l’oreille.

    Ah, dernier point. Lorsque j’avais de l’hyperacousie sévère et des acouphènes extrêmes, j’avais remarqué que je pouvais faire varier l’intensité de mes acouphènes simplement en passant la main près de mes oreilles. Et quand je dis “près”, même en tendant le bras je pouvais observer le phénomène. C’était très net et très surprenant. Les acouphènes étant tellement forts, j’avais l’impression qu’un rayon laser sortait de ma tête, et ce qui passait à proximité de mon oreille semblait perturber le “champ acoustique” à proximité des mes oreilles, ce qui avait pour résultat de faire varier fortement mes acouphènes. Pourtant, une main n’est pas un casque, elle n’émet pas de son…

    J’explique ça avec mes mots, encore une fois c’est très difficile à faire comprendre 😉

  • rimbert

    Membre
    16 juillet 2014 à 13 h 55 min

    Bonjour
    Je retiens certaines choses. D’abord que nous avons les mêmes symptômes à quelques variantes près, un sac en papier que l’on froisse me fait tressaillir, alors qu’une porte qui claque me gène moins. J’ai un enregistreur disque dur qui, éteint siffle très faiblement, moins qu’un moustique, je l’enlève de la prise de courant lorsque je ne m’en sers plus, c’est l’équivalent du ‘tube cathodique’.
    Le casque pour ma part est moins tolérable du fait que le son est ‘direct’ dans mon oreille, alors qu’avec des haut-parleurs le son arrive plus dispersé dans l’espace et donc de ce fait ‘sonne’ moins et qu’en cas de son soudain, comme une sonnette ou un p… de buzzer, je peux me boucher les oreilles rapidement.
    Vous m’apprenez que l’hyperacousie peut diminuer ce qui est apparemment votre cas, cela voudrais dire que votre cerveau s’habitue (?) pour ma part, c’est le contraire, elle est plus sensible depuis quelques mois ce qui m’a fait abandonner le casque. Désormais lorsque j’utilise du papier alu ou des sacs plastique par exemple, je mets des bouchons amovibles qui me préservent des montées sonores.
    Et pour le dernier point, le fait de bouger les bras, tourner la tête, passer ma main sur le pavillon de l’oreille, voire me tirer un peu les cheveux (ceux qui me restent), me change la fréquence et le volume de l’acouphène pendant quelques instants.
    Je pense que beaucoup se reconnaîtrons, ceci n’est guère vivable, mais le handicap majeur est pour moi, l’anxiété qui me coupe en deux, anxiété inexplicable, car je ne comprends pas ce phénomène qui vient se greffer du fait de ces problèmes, quel lien peut-il y avoir entre hyperacousie / anxiété, si j’ai un rhume, je ne suis pas angoissé, cela reste un mystère pour moi.
    Cordialement, Rimbert
    16/07/2014

Connectez-vous pour répondre.