Silence, état de calme et de pause

  • Silence, état de calme et de pause

    Publié par admin le 19 juin 2019 à 8 h 25 min

    Voici ce que Julius Evola écrivait en 1968 au sujet de ce que Philippe Muray appellera un peu plus tard l’homo-festivus.

    « C’est pourquoi la civilisation moderne ne doit pas être considérée comme une civilisation « active » mais comme une civilisation d’agités et de névropathes.

    Comme compensation du « travail » et de l’usure d’une vie qui s’abrutit dans une agnation et une production vaines, l’homme moderne, en effet, ne connaît pas l’otium classique, le recueillement, le silence, l’état de calme et de pause qui permettent de revenir à soi-même et de se retrouver.

    Non : il ne connaît que la « distraction » (au sens littéral, distraction signifie « dispersion ») ; il cherche des sensations, de nouvelles tensions, de nouveaux excitants, comme autant de stupéfiants psychiques. Tout, pourvu qu’il échappe à lui-même, tout, pourvu qu’il ne se retrouve pas seul avec lui-même, isolé du vacarme du monde extérieur et de la promiscuité avec son « prochain ». D’où radio, télévision, cinéma, croisières organisées, frénésie de meetings sportifs ou politiques dans un régime de masse, besoin d’écouter, chasse au fait nouveau et sensationnel, « supporters » en tout genre et ainsi de suite. Chaque expédient semble avoir été diaboliquement disposé pour que toute vie intérieure soit détruite, pour que toute défense interne de la personnalité soit interdite dès le départ, pour que, tel un être artificiellement galvanisé, l’individu se laisse porter par le courant collectif, lequel, évidemment, selon le fameux « sens de l’Histoire », avance vers un progrès illimité. »,

    “L’Arc et la Massue”, La Maisnie-Tredaniel Éditions

    orion a répondu il y a 4 années, 10 mois 2 Membres · 1 Répondre
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  • orion

    Membre
    19 juin 2019 à 15 h 58 min

    Mandieu ! un auteur néo-fasciste.

    J’espère que mes troubles auditifs ne m’amèneront pas à lire du néo-fasciste.

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