Acouphène : témoignage
Témoignage d’acouphène disparu, de guérison, témoignage positif ou moins positif… Partageons nos... Voir la suite
Témoignage d’un musicien avec acouphènes et hyperacousie
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Témoignage d’un musicien avec acouphènes et hyperacousie
Voici le témoignage d’un musicien belge (bruxellois), Veence Hanao, qui a dû arrêter sa carrière en raison des acouphènes et de l’hyperacousie.
Game Over.
Les gens, c’est chargé d’émotion que je vous annonce qu’il me faut arrêter la musique pour une durée indéterminée, ceci en raison de gros problèmes d’oreille interne.
Quinze piges que j’me bats contre des crises récurrentes de surdité, des acouphènes de plus en plus invalidants, et les angoisses qui en découlent. Quinze piges à passer d’un ORL à l’autre, à les écouter poser des diagnostics différents, à les écouter proposer des traitements différents, à en subir les effets secondaires différents.
Cortisone, Piracetam, Diamox, Betahistine, Xanax, la chimie te chie dedans, et au mieux tu récidives trois mois plus tard, au prochain concert que tu donnes, au prochain con qui klaxonne, au prochain connard de DJ qui compensera la médiocrité de sa sélection par un volume d’assassin. Pervenche, Immortelle, bougies, argile, les médecines naturelles alternatives sont très très gentilles mais ne résolvent rien.
Au cours des deux derniers mois, j’ai vu plus de tabliers blancs que de potes. Tous ont un joli carnet de prescription, touchent de beaux honoraires, ont un magnifique cabinet sur la porte duquel sont indiquées les mentions “Docteur”, “ORL”, “Spécialiste en…”, “Cellule Acouphènes” ou autre.
La vérité, c’est qu’aucun ne sait. Aucun ne soigne. Et toi, tu sors de là, ta meuf te parle et tu ne l’entends presque plus. Elle hausse le ton pour que tu l’entendes, ça te fait mal. Tu ris, ça te fait mal. Elle jouit, ça te fait mal. Une voiture qui passe en rue, c’est un larsen dans la tête ; une sirène, un klaxon, une porte qui claque, c’est un coup de couteau dans l’oreille. Tu rêves de silence, mais il n’existe plus. Quant à la musique, n’en parlons pas. Une chose est sûre : elle m’a apporté trop de belles choses pour qu’elle devienne souffrance.
Depuis toutes ces années, l’envie de produire, écrire, monter sur scène me donnait de la force. Vos retours me donnaient de la force. Votre présence aux concerts, votre soutien, vos messages me donnaient de la force. Les gens que j’ai eu l’honneur de rencontrer, ceux avec qui j’ai eu la chance de travailler, me donnaient de la force. Merci à tous. Je vous tiens au jus…
Son audiogramme :
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