75 – Paris
Public Groupe
Public Groupe
Paris (intra-muros)
Spécialiste acouphène Paris
ORL Paris
Région Île-de-France
Public Groupe
Description du groupe
Paris (intra-muros)
Spécialiste acouphène Paris
ORL Paris
Région Île-de-France
L'Institut de l'audition
-
oui la méthode de Shore est bimodale, donc voie somato (électricité) et cochléaire (sons). Mais ce qui est visé n’est pas la réparation de la cochlée, ni de l’oreille moyenne. C’est les cellules fusiformes. L’idée étant de jouer sur la physiologie de leur membrane pour les désensibiliser à long terme.
C’est pour ça que je pense que tous les acs devraient être améliorés. A part peut-être ceux qui seraient juste en OP3. Mais jusqu’à présent ils ont testés des acouphéniens dit à modulation somatosensorielle, donc a priori ceux qui seraient en théorie les plus susceptibles d’avoir une composante oreille moyenne-OP3 dominante. Or ces personnes ont vu leur ac être amélioré. On peut en conclure, je pense, j’espère, que la désensibilisation des NCD fonctionne même s’il y a une activation OP3. -
Coucou @gregoyuuki
j’ai pensé à toi et notre échange ici en lisant une partie de cet article (il est payant).
Il existe des pertes auditives cachées dues à des dommages immédiats et irréversibles aux fibres du nerf auditif, suite au traumatisme sonore.
Elles ne sont pas mesurables par un audiogramme.
Mon audiopro m’en avait parlé et cette étude confirme ce qu’il m’a dit.
Donc l’association que tu fais entre acouphène et surdité est valable. 🙂
J’imagine qu’il y a le même lien hyperacousie/surdité (en fait, je parierais presque que le recrutement auditif et l’hyperacousie sont la même chose, mais bon, là, j’extrapole vraiment beaucoup ! Faut se calmer… aucun article de recherche ne dit cela. 😉 )
(J’y pense pas mal ces derniers temps car je dois régulièrement faire des efforts pour entendre. Et, depuis longtemps, des personnes m’ont fait la remarque : «mais t’es sourde !» et je répondais : «non, mon audiogramme est très bon»).
-
J’imagine qu’il y a le même lien hyperacousie/surdité (en fait, je parierais presque que le recrutement auditif et l’hyperacousie sont la même chose, mais bon, là, j’extrapole vraiment beaucoup ! Faut se calmer… aucun article de recherche ne dit cela. 😉 )
Bonjour,
je reviens pour expliquer pourquoi je pense que le recrutement auditif et l’hyperacousie sont la même chose.
Je rappelle que le recrutement auditif est automatiquement du à une surdité et l’on considère traditionnellement que l’hyperacousie n’est pas du à une surdité.Or, il y a quelque mois, j’ai vu une longue vidéo de madame Susan Shore. Elle parle de l’hyperacousie trente secondes en donnant un exemple : c’est quand votre grand-mère vous fait répéter plusieurs fois quand elle n’entend pas. Et si vous parlez plus fort, elle vous dira : «mais pourquoi tu cries» ?.
Elle donne l’exemple du recrutement auditif (surdité, puis entendre fort).
Or Susan est une grande chercheuse. Ça m’avait intriguée, comment une scientifique aussi compétente peut-elle confondre hyperacousie et recrutement ?Et, avant-hier, paf ! un article sur l’hyperacousie !
Le professeur Jean-Luc Puel dit :
Contrairement à une idée reçue, ce trouble n’a rien à voir avec une ouïe très performante, au contraire. « Le patient n’entend pas, puis, subitement il entend tout trop fort. Nous disons qu’il souffre d’une réduction de la dynamique sonore », explique le Pr Jean-Luc Puel, directeur de recherches à l’Inserm, à l’Institut de neurosciences à Montpellier. Selon ce spécialiste, il s’agit d’une surdité accompagnée d’une hypersensibilité.
https://www.femmeactuelle.fr/sante/sante-pratique/hyperacousie-4-choses-a-savoir-sur-lhypersensibilite-aux-bruits-2070739Je pense que Jean-Luc sait aussi de quoi il parle.
Et donc, cela fait deux chercheurs qui parle de surdité concernant l’hyperacousie.
Quand j’écris Faut se calmer… aucun article de recherche ne dit cela, en fait, des chercheurs le disent.Ce serait bien que ce point soit éclairci définitivement. Pour que les médecins soient informés. Les audiopros aussi.
Et la sécurité sociale.
-
Bonsoir,
intéressant. Ce que j’avais lu sur le recrutement me fait maintenir malgré tout que les deux phénomènes sont différents, bien qu’ils puissent être associés. Le recrutement peut générer une H, mais je crois qu’il peut y avoir H sans recrutement.
Remarque ce serait aussi très logique que H et recrutement soient identiques. Mais alors l’H aurait pour condition nécessaire une atteinte des cellules ciliées et donc une surdité (même très faible et indétectable). Il faudrait ensuite que les cellules ciliées adjacentes dédiées aux autres fréquences soient recrutées par un certain volume sonore sur la fréquence lésée et que ces cellules adjacentes excitent le nerf auditif associé aux cellules ciliées lésées. Du coup cela générerait une sur excitation de cette partie de nerf parce que plus de cellules déchargeraient sur le trajet nerveux où sans lésion moins de cellules ne déchargent.
Mais là on n’explique pas l’H sur des fréquences où on entend très bien des sons très faibles. Genre une petite cuillère sur une tasse, ça mobilise un spectre étroit et ça fait mal, mais si on tinte à peine, ça fait moins mal ou plus mal du tout, et pourtant on entend la même note.
Si le recrutement est une part de l’explication, je continue à croire qu’il y a dans l’H une forme de mise en échec de mécanisme de rétroaction qui sont parallèles au recrutement.
-
En fait, ce que je disais c’est que, contrairement à ce qu’on nous dit, l’hyperacousie pourrait être due à une surdité. Comme le recrutement. Et donc, les deux phénomènes présenteraient déjà pas mal de similitude (surdité, augmentation de la perception sonore).
Mais alors l’H aurait pour condition nécessaire une atteinte des cellules ciliées et donc une surdité (même très faible et indétectable).
Je partais de ce qui est écrit dans le bout d’article que j’ai mis juste au dessus qui dit qu’il existe des pertes auditives cachées dues à des dommages du nerf auditif, pas des cellules ciliées :
Les scientifiques ont longtemps pensé que, une fois les seuils d’audition revenus à la normale, il devait en être de même pour les fonctions de l’oreille. Mes collègues et moi avons récemment montré que cette supposition est fausse. En effet, des expositions sonores ne conduisant qu’à une augmentation temporaire des seuils provoquent parfois des dommages immédiats et irréversibles aux fibres du nerf auditif, qui transmet les informations sonores au cerveau. De telles lésions peuvent être sans effets sur la détection des sons, mesurée par l’audiogramme tonal, mais elles sont susceptibles de gêner la capacité à traiter des signaux plus complexes. On nomme « perte auditive cachée » cette affection nouvellement reconnue ; « cachée », car dans ce cas un audiogramme normal masque la lésion nerveuse et la baisse d’audition associée. Cette situation rejoint celle, bien connue, des quelque 15 % de personnes, parmi celles se plaignant d’atteintes auditives, qui ont un audiogramme tonal normal.Mais là on n’explique pas l’H sur des fréquences où on entend très bien des sons très faibles. Genre une petite cuillère sur une tasse, ça mobilise un spectre étroit et ça fait mal, mais si on tinte à peine, ça fait moins mal ou plus mal du tout, et pourtant on entend la même note.
Pour ma part, je considère que ceci n’est pas de l’hyperacousie stricto sensu (si j’ai bien compris ce que tu dis).
Hyper (plus) acousie (entendre) : entendre plus fort.
Des chercheurs (avais-je écrit sur un autre fil) proposaient de nommer ce phénomène autrement.
Pour moi, l’hyperacousie n’est pas un problème de fréquences mais de niveau sonore.
Exemple : au dessus de 40 db, tu entends tout à 85 db. Il y a une augmentation de l’ensemble des entrées sonores (toutes les fréquences).
(Ce dont tu parles, j’ai l’impression personnelle que c’est du à des fréquences proches de mon acouphène qui «excitent» et «irritent» l’acouphène. J’appelle ça de l’hypersensibilité auditive, mais ce terme peut être ambigu).Pour ma part, je préfèrerai que l’hyperacousie soit due à la surdité, car la science fait beaucoup plus de recherche sur la surdité que sur l’hyperacousie (pour celle-ci, c’est genre : rien…).
En plus, la surdité est reconnue par les ORL, la sécu, tout le monde.Et puis, j’aimerais bien que les scientifiques définissent clairement ce dont il est question.
-
Oui je comprends ce que tu veux dire. Mais je me souviens avoir lu quelque part, que le recrutement était avant tout un phénomène qui s’originait dans les cellules ciliées : les cellules d’à côté qui prenaient en charge et compensaient l’absence d’afférences venant des cellules ciliées lésées dédiées à une fréquence donnée.
Après tu as peut-être raison de vouloir distinguer H et hypersensibilité auditive sur des fréquences données. Ceci dit je ne crois pas que cela soit dominant actuellement.
-
Après tu as peut-être raison de vouloir distinguer H et hypersensibilité auditive sur des fréquences données. Ceci dit je ne crois pas que cela soit dominant actuellement.
Oui, il y a une espèce de flou (est-il entretenu ?) concernant l’hyperacousie.
Pour te dire les choses clairement :
Depuis que j’ai des hyperacousies (c’est la troisième fois depuis 2001), aucun, mais aucun ORL ou audioprothésiste ne m’a parlé de problèmes auditifs.
Pareil pour mes acouphènes. Ja-mais !Seule une personne de FA m’en a parlé et m’a dit qu’il fallait m’appareiller pour corriger mon audition.
Si les hypers que j’ai eu et les acouphènes que j’ai sont dus à une surdité cachée ou un dérèglement de l’audition, l’ORL est obligé de parler de ces soucis auditifs (même s’il n’y a rien à faire). C’est une question d’honnêteté et de contrat thérapeutique.
Point.Au lieu de ça, je ne sais pas pour toi, j’en ai entendu des saloperies. Et pourtant je n’ai pas beaucoup consulté.
Comme les choses ont évolué favorablement dans mon cas, je suis contente, cela me prouve que le cerveau ou mon système auditif ont pu s’auto-réguler en partie.
Je pense (ou du moins j’espère) que c’est le cas pour toutes les personnes dans notre cas.Mais je pense que les ORL pourraient nous éviter de galérer en évitant de nous raconter des histoires.
-
Sujet très intéressant et richement documenté !
@orion
Tu dis avoir déjà eu 2 épisodes d’hyper dont tu es sorti apparemment.
C’était après des traumas ? Sans perte auditive c’est ça ?
Combien de temps ça a duré à chaque fois et comment as-tu réagi en termes de protection ?
Quels étaient tes seuils de douleur ?merci d’avance
-
Bonjour @narbb,
j’aurais du faire un témoignage, car ce n’est pas la première fois qu’on me demande de raconter ces épisodes. 😀
Déjà, un, j’ai sans doute eu des traumatismes sonores par le passé. Entre les soirées en discothèques, les concerts, la pratique de la musique assistée par ordinateur, l’écoute au casque, j’ai eu régulièrement des acouphènes passagers.
Je ne me suis pas inquiétée. C’est mal !Première hyperacousie en 2001 lors d’un syndrome de sevrage de l’Effexor. Le médecin m’a dit : mince, c’est de l’hyperacousie ! (c’est une chance d’avoir le diagnostic directement !). Je me souviens vaguement qu’elle n’était pas douloureuse. J’entendais tout très fort. Elle est rentrée dans l’ordre en 3 mois, avec la résolution du sevrage. Yes !
Deuxième hyperacousie (avec acouphènes) en 2012. Elle était légère. Je vivais presque normalement. Les acouphènes étaient peu invalidants. Tout est rentré dans l’ordre en 7 mois. Yes !
Troisième hyperacousie (légère) en 2016. Je continue ma vie, et boum ! acouphène très fort. Je ne consulte pas. 15 jours plus tard, des avions Alfajet passent au dessus de ma tête par surprise. L’hyperacousie monte à forte (je souffre à partir d’à peu-près 50/55 db) et elle est bien douloureuse.
Je consulte un ORL 15 jours après (j’avais du mal à trouver un rdv). Il s’en balec de mon hyper. Me dis que ce n’est pas un acouphène. En revanche, il note une surdité subite partielle sur l’oreille droite. Examens, pas de souci.
Je me protégeais avec des mousses Quies et je restais enfermée chez moi (travail chez moi). Ensuite, j’ai fait des pianissimo moulés.
Comme je continuais à travailler, ça s’est complètement cassé la figure sur le plan social (ça se passait bien mal professionnellement). J’ai vu que je tombais dans la déprime. Je suis allée donner l’alerte chez ma généraliste qui m’a arrêtée et envoyée en TCC. Et là, il y a eu une amélioration. Je dirais que je suis passée d’hyper forte à hyper moyenne. J’ai eu de la chance, la psy ne parlait pas fort, donc ne provoquait pas l’hyper (j’avais plutôt du mal à l’entendre, souvent). 🙂Donc, en terme de protection, je suis surtout restée enfermée chez moi. Je sortais très brièvement sans protection et rentrait au plus vite.
Pour les seuils de douleur, l’audiopro ne m’a rien dit. (De toute façon, je trouve ce test faussé. Si tu as de l’anxiété (phonophobie), il y a le risque que les seuils soient mauvais à cause de la peur, pas de l’hyperacousie. C’est mon avis. :)).
Ensuite, j’ai vu mon ORL. L’audiogramme était redevenu comme avant les avions.
Mon état s’est amélioré. Jusqu’à ce que je doive reprendre le travail. Là, ça a longuement stagné (17 mois). J’ai toujours essayé de ne pas mettre de protection, mais c’est impossible dans certains lieux pros. Comme je suis profession indépendante, j’ai opté pour travail à temps trèèès partiel. Je ne gagne plus grand chose, mais je repose mes oreilles.
Pendant ces 17 mois, j’ai enfin consulté auprès d’un ORL AFREPA. Puis, en mai dernier, l’hyperacousie a paru disparaître. Comme je suis toujours en TRT hyper, j’attends la fin de ce traitement pour voir si c’est confirmé. Mais je pense que oui, j’arrive à supporter des situations bruyantes même en étant fatiguée et super stressée. En revanche, je ne fréquente pas les endroits très bruyants. Du tout, du tout. Il faudrait tester, mais j’en ai marre, ça fait 2 ans et trois mois que je m’expose, et je fatigue.Bon, je ne te cache pas que même si l’hyper rentre dans l’ordre, je ferai bien attention à mes noreilles dorénavant ! J’ai un profil hyperacousique, me semble-t-il… 😉
Connectez-vous pour répondre.