La neurotransmission – Sérotonine & co-

  • piccolo-san

    Membre
    28 juillet 2017 à 11 h 57 min

    Bah déjà ils faut qu’ils soient conformes ces tests. Si oui peut être mais pas en France je pense.

  • hopla

    Membre
    28 juillet 2017 à 15 h 41 min

    Pour moi qui suis littéraire à la base la médecine c’est du charabia mais je vais essayer d’être le plus clair possible… Même si je reste un nul en science et que très honnêtement, je me serai bien passé de même m’intéresser aux acouphènes & co dans ma vie et de me retrouver à tapoter sur mon smartphone à ce sujet haha. Mais voilà, la vie a sa propre logique qui nous dépasse.

    Il y a :

    – Les acouphènes/hyperacousie liés à l’oreille externe (bouchon de cerumene, tumeur osseuse (ostéome), tympan percé) et moyenne (otites chroniques (peut leser l’oreille moyenne et interne), lésions traumatiques des osselets et l’otospongiose qui est une formation d’un tissu osseux dans l’oreille interne (ça peut leser l’oreille interne)). Ou encore des inflammations de la trompe d’eustache, des dysfonctionnement musculaires -muscle tenseur du tympan- …
    – Les acouphènes/hyperacousie provenant des nerfs liés aux cervicales ou aux atm.
    – Les pathologies du nerf auditif (maladie de Lyme, neurinome acoustique (schwannome vestibulaire), et les lésions et tumeurs des angles pontocérébelleux).
    – Les troubles hormonaux, généraux, métaboliques ou vasculaires (L’hypothyroïdie -acouphene constant-, hyperthyroidie -acouphene pulsatile-, hypertension, cholestérol, diabète…). Ceux-là peuvent causer des dommages au cerveau, aux oreilles, bref à tout à travers le système nerveux, vasculaire, lymphatique… Difficile donc de voir l’étendue des dégâts avec ces maladies et autres déséquilibres même si leur guérison ou traitement fait souvent récidiver les acou & co.
    – Les maladies neurodegeneratives et auto-immune (sclérose en plaques etc). Là aussi difficile de voir l’étendue des dégâts car c’est une forme d’attaque/suicide cellulaire.
    – Les lésions de l’oreille interne au niveau des cellules auditives (grave, medium, aiguë) c’est à dire les cils, leurs synapses et leur câblage au nerf auditif essentiellement à cause de l’âge et des excès dans la vie (dégénérescence), du bruit (lésion traumatique – action du neurotransmetteur glutamate à haute dose entre autres -, de substances toxiques…)
    – A signaler les cas mystérieux purement psychologique et au cas de l’electrosensibilite qui doivent être ultra marginaux, quoique pour l’electrosensibilite, ça fait pas 20 ans que les micro-ondes ont commencé à nous bombarder en ville et pas 10-15 ans que ça a débuté à la campagne. Encore moins qu’on soit traversé par la wifi en permanence jusque dans nos foyers. On risque d’en entendre parler de plus en plus.

    Ça fait déjà beaucoup de choses (et il y en a d’autres probablement).

    Et le stress dans tout ça ? (Quel qu’en soit son origine : émotionnel, nerveux, oxydatif, etc).
    Il peut causer, mais surtout entretenir, ou plus généralement potentialiser/faire apparaître à la conscience les dysfonctionnements physiologiques et autres lésions et modifier les activités nerveuses et donc aussi cérébrales. C’est pour ça qu’il est souvent celui non pas qui créer mais qui “révèle” que nous avons un soucis quelque part. Soit directement aux oreilles interne (cellule cilie, synapses, nerfs), soit plus loin des oreilles proprement dites mais qui vont créer des “pseudo-acouphenes”.
    J’aime bien la distinction acouphène et pseudo-acouphene. C’est quand même pas pareil d’avoir les cellules cilies partiellement détruites qui vont émettre des signaux de détresse ou que le cerveau ne perçois plus certains son qui deviennent alors fantôme qu’avoir un nerf pincé dans le cou qui va brouiller la bonne conductivité des informations.

    Bref, du coup dans tout ce bordel, les labos se disent “bon, le but c’est pas de guérir les gens, ils ont 1000 soucis, à eux de se demerder avec les docteurs et/ou de prendre leur santé en main, nous on est là pour les soulager et faire du $$$. On veut juste trouver le bouton “off” car même si le gars est en phase terminale, il aura au moins droit au silence et pour nous les €€€.”

    Du coup ils se sont tourné vers plusieurs bouton “off”. Couper le nerf auditif n’a servi à rien, le type est devenu sourd avec des acouphènes plein la tête et s’est tiré une balle.
    Donc ils cherchent des boutons “off” partout où ils peuvent :

    Au niveau des oreilles :

    – les canaux potassique :

    Il y aurai une hyperactivité des cellules auditives chez certains acouphenique. Et normalement, cette hyperactivité est régulé grâce aux canaux KCNQ (situés à la surface des cellules auditives) qui ont pour rôle de laisser entrer et sortir les ions potassium.
    Chez certaines personnes acoupheniques, ces canaux fonctionnent mal et donc les cellules auditives restent hyperexcitées.
    On administre alors un antiepileptique genre Retigabine mais cela semble surtout le mieux marcher dans le cadre de trauma sonore et donc de l’administrer le plus vite possible pour stoper d’entrée la surexcitation inutile.

    – les anti-glutamates :

    Une sur exposition au bruit (encore le bruit mais pour le reste ?) entraine une surproduction d’acide glutamate dans l’oreille, cette surproduction d’acide glutamate amène des lésions aux nerfs de la cochlée. Les nerfs de la cochelée blessés provoquent a leur tour une surproduction d’acide-glutamate, et c’est le cercle vicieux.
    On injecte alors dans l’oreille interne des anti-glutamates : NST-001, AM101 etc pour casser ce cercle vicieux.

    Au niveau du cerveau :

    – les neurotransmetteurs

    Ici on part du principe que c’est le cerveau le chef d’orchestre. Donc lésions/dysfonctionnement ou pas, problème ou pas, c’est à lui de faire le job de faire taire les symptômes dont on ne veut pas entendre parler.
    Du coup c’est ici aussi que les thérapies alternatives disent “Eh ! Au lieu de vouloir faire taire, écoutez ! Votre cerveau vous parle. Il faut regarder ce qui cloche dans votre vie et y remédier !”
    Ici on part aussi du principe que tout le monde a des acouphènes sauf que certains les entends et d’autres non. Peu importe que ce soit des acouphènes liés à l’oreille interne ou des pseudo-acouphenes.
    Pour que le cortex auditif du cerveau interprète ces messages et que le sujet en ait conscience, il faut un déséquilibre du système nerveux végétatif. Souvent la cause est le “stress”. C’est pourquoi certains burn-aoutien ont des acouphènes/hyperacousie permenent alors que tout semble nickel sauf… une bonne grosse dépression !
    Pour certaines personnes, l’acouphene est parfois plus calme en soirée. Ce pourrai être l’action de la melatonine (qui est surtout produite dans l’obscurité) par exemple qui est synthétise à partir de la sérotonine venant elle-même du tryptophane…
    Il existe deux types de récepteurs neuronaux : les récepteurs pré synaptiques et les récepteurs post synaptiques. Il y a des neurotransmetteurs excitateurs qui vont accélérer la propagation du message et des neurotransmetteurs inhibiteurs qui ralentissent la transmission du message nerveux…
    Selon sa structure un neurotransmetteur peut-être dit “naturel” (Acetylcholine, Amine biogènes, Sérotonine, Histamine, Catécholamines, adrénalinela, norédrénaline, dopamine…), mais ce peut-être des acides aminés (GABA, glutamate, glycine…), des peptides (Endorphines, dynorphine, enképhalines, tachykinines, somatostatine, peptide intestinal vaso actif, cholécystokinine…), voir même des gaz (azote, carbone…).
    Bref ce serait trop long de rentrer dans les détails et moi ça me dépasse largement et les scientifiques sont encore à l’âge de pierre de la compréhension du cerveau.
    En gros, on va donc chercher à agoniser (apporter une substance qui va amener artificiellement une réponse similaire à un neurotransmetteur du corps) ou à antagoniser (bloquer l’activité neuronale artificiellement) les récepteurs. Genre on va par exemple inhiber les récepteurs GABA pour calmer l’activité du glutamate.
    Les chercheurs auraient donc découvert les zones du cerveau responsables de la réception et l’évaluation des sensations auditives (amygdale, formation réticulée, hippocampe, cervelet : des zones plutôt spécialisées dans la gestion des émotions, l’éveil, la localisation des sons ou bien encore l’équilibre). Et ces zones semblent être activés/suractivés par la sérotonine et la dopamine. Donc il s’agirait de “réguler” ces neurotransmetteurs à travers des medocs. On le fait déjà en psychiatrie pour la dépression et autres en mode apprenti sorcier. C’est aussi, je crois, une raison pour laquelle une drogue comme la mdma supprime les acouphènes… Ou dans certains cas en refiler car ça reste une amphetamine qui joue avec la sérotonine (je l’ai lu sur des forums de drogués). Et c’est pourquoi il n’est pas bidon comme je l’ai fait de parler des rituels chamaniques de guérison au Gabon (Afrique) ou en Amérique du Sud à travers l’iboga ou l’ayahuasca ou même chez nous le champignon hallucinogene (psylocibine) qui sont des plantes qui contiennent des molécules proches de la sérotonine, agissant directement au niveau des récepteurs serotoninergique et amenant visiblement un bien être durable pour certains après une seule prise.

    Voilà voilà, donc en gros, la vision “centrale” de l’acouphene est la même qu’en psychiatrie pour la depression, les addictions, les psychoses et autres maladies mentales et détresses psy voir même l’autisme (bcp d’autistes sévères ont des acouphènes et hyperacousie).

    Quel bouton off activer dans ce bordel ? Bien entendu, le mieux serait de réparer là ou c’est pete, point à la ligne. Cellule souche etc mais là on est encore au stade SF à moitier. La réponse viendra plutôt du transhumanisme (implant biotech etc) mais tout ça me dépasse et le monde de demain avec ce type d’application ne me fait pas non plus rêver dans un sens (soldats surhumain, plantes qui fabriquent de l’électricité à travers des circuits connecté à la photosynthèse etc…).

    J’espère encore une fois ne pas avoir été trop fouillis, j’ai l’impression de partir dans tous les sens… Mais pas trop j’espère.

  • acoudur

    Membre
    28 juillet 2017 à 15 h 57 min

    hopla merci pour ton récit instructif!

  • hopla

    Membre
    28 juillet 2017 à 16 h 18 min

    De rien ^^
    A noter aussi la stimulation électrique mais ça à terme c’est peut-être l’implant d’une petite machine qui va envoyer en permanence des signaux électriques pour mettre sur “off”.

  • expertas

    Membre
    28 juillet 2017 à 16 h 24 min

    @hopla Mais comment tu fais pour écrire autant… Omg

    Acide glutamique*
    Cochlée*

    xD

  • hopla

    Membre
    5 octobre 2017 à 15 h 19 min

    Une mine d’info sur cette appli que je ne connaissais pas : pearltrees

    Taper “pearltrees acouphènes” dans un moteur de recherche.

    Comme ceci.

  • gregoyuuki

    Membre
    5 octobre 2017 à 17 h 58 min

    Après y avais des truc sur la réeducation du cerveau par une therapy du son a écouté tous les jours qui sont des sons voisin de l’acouphene non ?

  • hopla

    Membre
    22 octobre 2017 à 12 h 50 min
  • orion

    Membre
    22 octobre 2017 à 14 h 13 min

    @hopla

    merci pour l’info.

    Ce sont les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) qui sont en cause.

    Cela signifie qu’il reste des AD qui puissent être pris par les acouphéniques.

    Heureusement ! (j’ai eu peur.)
    Car vu le nombre de personnes qui tombent en dépression, s’il ne faut plus prendre
    d’AD, cela va devenir très compliqué pour certains.

    Ceci étant, je pense qu’il vaut mieux traiter acouphène et hyperacousie naturellement,
    quand c’est possible. Par la plasticité cérébrale.
    C’est à dire, en cas de dépression, passer par un psy.

    Avec les médicaments, je trouve qu’on ne sait pas trop ce qu’on fait.

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