Peter Mayle : Provence, dĂ©pression, dĂ©prime…
“Normalement, dit Christian, un homme douĂ© d’un grand charme et d’un optimisme implacable, il n’y en a que pour six ou sept jours de travail. Un peu de maçonnerie, un coup de plâtre, deux jours de peinture, et voilĂ . TerminĂ©.” C’Ă©tait encourageant. Comme nous l’expliquâmes Ă Christian, nous avions connu rĂ©cemment des moments de dĂ©pression oĂą nous nous imaginions le matin de NoĂ«l circulant encore au milieu des dĂ©combres d’un chantier de construction.
Peter Mayle, une année en Provence
DĂ©pression. Que voilĂ un mot galvaudĂ©. A tel point que tout un chacun est persuadĂ© avoir dĂ©jĂ connu la dĂ©pression, et tant qu’Ă faire, un paquet de fois dans sa vie. « Avant-hier encore, tiens, j’ai fait une bonne dĂ©pression ! »
Ben voyons.
Il ne faut certes pas blâmer Peter Mayle pour l’emploi de ce terme dans un tel contexte. Il s’agit d’une oeuvre littĂ©raire, par ailleurs aussi sublime et lumineuse que ma Provence natale. Et qui sait si ce mot n’est pas le rĂ©sultat d’une traduction « libre » de Jean Rosenthal ?
Le fait est que l’on emploie Ă torts et Ă travers ce terrible mot au point de lui en avoir Ă´tĂ© toute substance.
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La dĂ©pression ça permet d’expliquer ce qu’on ne comprend pas ou ne veut pas comprendre.