Hyperacousie : thérapie sonore efficace ?

  • charlibabwa

    Membre
    11 août 2017 à 17 h 35 min

    La partie “conseil” de la TRT consiste à vous expliquer que si l’on reste dans le noir un certain temps, au moment où l’on rallume la lumière les yeux auront besoin d’un temps d’adaptation pour se réhabituer. Il en serait de même pour l’oreille et les sons… Voilà le conseil lumineux que j’ai reçu de la part d’un audioprothésiste sur Bruxelles qui gagne beaucoup d’argent en expliquant des choses qu’un enfant de 5 comprendrait.
    Alors je suis peut-être mal tombé mais voilà, quand j’ai commencé ma TRT (2000 euros), j’ai expliqué à cet audioprothésiste que malgré le port des GBB je souffrais le martyre dans la rue (entre 80 et 90 DB) avec à la clé des céphalées monstrueuses tous les soirs.

    Il m’a répondu que je ne devais pas me protéger malgré les douleurs. 1 an après j’étais passé d’une hyperacousie moyenne à une hyperacousie sévère (seuil de tolérance de 50 DB, acouphènes masqués uniquement par le bruit de la douche) grâce aux bons conseils d’un monsieur sans scrupules mais avec un joli portefeuille. Je m’en veux tellement de l’avoir écouté, j’étais tellement en détresse que j’aurais fait n’importe quoi pour aller mieux à l’époque, y compris écouter aveuglément les conseils d’un gars qui vénérait Jastreboff.
    Ce type m’a plongé dans une méfiance absolue des behaviouristes de tous poils, qui ont une vision tellement simpliste des phénomènes liés aux acs/hyper

    La seule chose positive de la TRT pour moi est que j’ai pu recommencer à lire un peu, ce que je n’arrivais plus à faire à cause des acouphènes. Maintenant mon hyper est tellement forte que je ne peux plus mettre de GBB.

    Par ailleurs c’est intéressant ce qui est dit sur le système limbique : je souffre d’une tumeur dans cette région du cerveau (tumeur de bas grade), cela expliquerait peut-être aussi pourquoi aucun traitement n’a marché pour moi (j’ai tout essayé), mis à part le Rivotril et le Tramadol (ces deux médicaments baissent l’hyperacousie)

    Bref vous l’aurez compris je ne porte pas la TRT dans mon cœur, mais je reconnais que je l’ai suivie avec un thérapeute qui a fait une erreur professionnelle grave, à savoir qu’il a appliqué une méthode sans prendre en compte la particularité de l’individu. En somme il est primordial de tomber sur un thérapeute qui ait un tant soit peu de psychologie. Je suis vraiment d’accord avec le fait qu’il faut se protéger dès que l’oreille souffre, c’est juste du bon sens qui m’a permis de me stabiliser avant d’atteindre le point de non retour.

  • mily

    Membre
    11 août 2017 à 17 h 39 min

    et du coup @charlibabwa vous pensez quoi de la thérapie de la rochelle ? vous avez pu avoir une réponse ?

  • orion

    Membre
    12 août 2017 à 15 h 18 min

    @charlibabwa :

    Normalement, la partie conseil de la TRT consiste, entre autres, à exposer au patient le modèle de Jastreboff.
    Donc, à expliquer, justement, l’implication du système limbique. Et le cercle vicieux créé.
    http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2002.cuny_c&part=55341

    Pour ma part, personne ne me l’a expliquée, bien entendu…

  • blendman

    Membre
    13 août 2017 à 15 h 21 min

    La TRT est, à la base, la thérapie d’habituation des acouphènes.

    (TRT = Tinnitus Retraining Therapy
    Tinnitus = acouphène)

    “Tinnitus retraining therapy (TRT) is a form of habituation therapy designed to help people who suffer from tinnitus”
    https://en.wikipedia.org/wiki/Tinnitus_retraining_therapy

    Donc, à la base, la TRT ne servait pas pour soigner l’hyperacousie, mais pour “masquer” ou s’habituer aux acouphènes.

    Les audioprothésistes et ORL n’ayant rien à proposer contre l’hyperacousie proposent donc cette méthode qui n’avait pas été conçue pour soigner l’hyperacousie, en utilisant les GBB.

    Pour certains patients (20% ou plus ?), les GBB aggravent leur hyperacousie en les faisant passer en hyperacousie sévère.
    Quitte à tester un truc, il vaudrait mieux écouter des bruits de la nature (pas avec un casque), et à très faible volume pour commencer, c’est sans doute moins dangereux ;).

  • pascal91

    Membre
    29 août 2017 à 10 h 16 min

    Comme prévu, j’ai suivi la thérapie Tomatis pendant mes congés (20h sur une semaine).

    J’ai surtout travaillé la perception des sons supérieurs à 4000Hz avec le thérapeute Tomatis, zone de fréquences où j’avais une perte auditive.

    L’hyperacousie a régressé suite à la meilleure reconnaissance des sons aigus et à la dynamique musicale.

    J’ai aussi l’impression que l’acouphène réagit moins aux sons ambiants :
    jet d’eau, ventilateurs, bruit de fond des néons et le vent.

    Le matin au réveil, depuis quelques jours, l’acouphène ressemble à un léger souffle et non à un sifflement. Cela n’était pas arrivé depuis des mois.

    J’ai des exercices audio-vocaux en complément de la thérapie qui, je l’espère, vont accentuer l’action bénéfique sur mon acouphène dans quelques semaines.

  • pascal91

    Membre
    29 août 2017 à 15 h 14 min

    Concernant l’hyper, j’ai suivi cette méthode également pendant quelques mois, de temps en temps, pour réduire les symptômes :

    https://www.youtube.com/watch?v=mhtJ7-M5GF0

    Au delà de la considération énergétique et spirituelle, le tambour céleste produit un “contre-son” qui résonne au niveau osseux et bloque l’acouphène.

    Avec l’appui sur le tragus de l’oreille, je ne perçois plus la résonance “métallique” de mon oreille gauche, signe de l’hyperacousie.

  • chaos17

    Membre
    31 août 2017 à 16 h 21 min

    Salut,

    Je n’ai pas subi la thérapie sonore car c’était très cher et j’ai préféré déméanger à la place. Mais de mon vécu, on en a pas besoin car il suffit de s’exposer soi même petit à petit au bruit et je pense que c’est mieux ainsi car on connait nos limites, on apprend de nos erreures. Le problème que je vois avec la thérapie sonore c’est que l’audiologiste sera pas à ta place ni l’orl. Il faut juste pas être lache pour se ré-éduquer soi même. C’est long, douleureux. Je conseil par contre un accompagnement médicamenteux et psycologique dans ce processus.

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