Au bord du craquage

  • lulu68

    Membre
    26 septembre 2018 à 11 h 33 min

    Merci Orion pour ton message. Je comprends mieux les choses.
    Comme tu dis c est plus de la peur/crainte du bruit.
    Par exemple au ciné je pourrais étrangler les mangeurs de pop corn! Ca m agace en fait.
    Les klaxons me soulevent le coeur. Les gens qui parlent trop fort caussi. Je pense qu il y a une bonne composante psy.
    Meme les oiseaux peuvent m enerver qd ils crient trop fort !

    A propos du rivotril: j ai vu un autre neuro auj. qui me dit que pour lui c est pas la bonne solution pour le combo acs / pattes follles. En même temps il ne propose rien d autre…je me suis décidée à le baisser une goutte par semaine

  • blendman

    Membre
    26 septembre 2018 à 17 h 34 min

    Salut

    Comment la psy fait pour que tu bascules de la peur ou colere vers rien ?
    Tu rationalises ? Ou c’est autre chose ?

  • lulu68

    Membre
    26 septembre 2018 à 18 h 26 min

    Elle me dit que je dois me souvenir des mes grosses crises d’acs en janvier qui m’ont valu un séjour en HP et qu’aujourd’hui même si la situation n’est pas idéale elle s’est tout de même améliorée (ce qui n’est pas faux).
    Donc voir l’amélioration plutôt que de dire “je n’accepte pas”.
    J’admets que je suis qqun d’assez négatif, et que la période acs + pas de conjoint + chômage + retour chez les parents n’est franchement pas l’idéal pour affronter des situations pareilles.

  • lulu68

    Membre
    26 septembre 2018 à 22 h 28 min

    Bref, c est un vrai cercle vicieux.
    Je me dis de deux choses l une: soit je bosse et j arrive à defocaliser, soit c est petage de plombs.
    Et les acouph. ne st pas eligibles à la mdph.
    Hier, j etais tranquille, auj. C est fort, très fort…une variabilité qui rend fou.
    Désolée pour ces mots durs ms c est mon ressenti.
    Une habituation a mon sens est possible qd l ac est leger.
    J aimerais tellement qu on puisse entendre ce que j entends pour que les toubibs comprennent.
    Je porte un casque avec bruit de cheminée ca m apaise de temps en temps.

  • orion

    Membre
    27 septembre 2018 à 20 h 27 min

    @blendman

    Comment la psy fait pour que tu bascules de la peur ou colere vers rien ?
    Tu rationalises ? Ou c’est autre chose ?

    Ouah ! je ne sais pas trop, elle n’explique pas. Nous constatons.
    Je ne suis pas psy. 🙂

    Il y a d’autres émotions que la colère et la peur : la joie, la tristesse, par exemple. Et le but est de glisser d’une émotion à l’autre avec plus de légèreté qu’à l’habitude. Et il y a l’état : neutre. Oui ! 🙂

    De son côté, elle me donne des exercices (par exemple : exprimer la colère). Elle a pratiqué aussi l’hypnose sur moi (sans doute pour me mettre en condition).

    Pour l’hyperacousie, c’est clair qu’elle m’avait fait avancer en me «conditionnant» en mode neutre lors de l’exposition au bruit. Comme je l’avais déjà expliqué, ça ne modifie pas l’hyper, ça modifie l’appréhension. J’imagine qu’à ce moment-là, le corps reste détendu, pas de contractions musculaires, et donc (j’imagine) que le tenseur du tympan réagit moins.

    Pour ce qui concerne la peur ou la colère face au bruit, j’ai pris l’habitude de m’auto-analyser. Je perçois que je réagit négativement (en général énervement) et je modifie mon mode émotionnel en agissant.
    Ce sont des techniques «attentionnelles». On dérive son attention ailleurs.
    Parfois, je trouve n’importe quelle idée, à l’arrache. 🙂
    Elle me donne des trucs aussi : modifier ma pensée à ce moment.

    Ça fonctionne pour l’acouphène. Exemple:
    un soir, nous étions 12 personnes. Bien bruyant ! Mon acouphène réactif se met à fond. Au lieu de me dire « aïe, je m’en vais», je sors une anecdote / blague à l’arrache. Je prends la parole, la raconte. Je n’ai plus fait attention à l’acouphène de toute la soirée.
    Là, je suis passée de «zut ! l’acouphène est fort, il m’irrite, je suis mal» à « hi, hi ! qu’est-ce qu’on rigole !». C’est diversion et changement d’état émotionnel.

    Je ne vois pas beaucoup de rationalisation dans ce que nous faisons. Mais ça peut aider.
    Rationnellement, Lulu n’a aucune raison d’avoir peur du bruit dans les circonstances qu’elle décrit. Mais je crois qu’il faut plutôt pratiquer beaucoup l’exposition progressive avec neutralisation, modification des émotions et de la pensée.

    (Ce que j’écris est un peu bordélique, je suis fatiguée… j’espère que c’est à peu près clair. ;))

  • orion

    Membre
    27 septembre 2018 à 21 h 21 min

    @lulu68

    Comme tu dis c est plus de la peur/crainte du bruit.
    Par exemple au ciné je pourrais étrangler les mangeurs de pop corn! Ca m agace en fait.
    Les klaxons me soulevent le coeur. Les gens qui parlent trop fort caussi. Je pense qu il y a une bonne composante psy.
    Meme les oiseaux peuvent m enerver qd ils crient trop fort !

    Pauvres oiseaux. 😀

    Mais tu vois, là, je ne lis pas que de la peur :
    étrangler, Ca m agace, m enerver.

    C’est de l’énervement, de la colère.

    Je ne fais pas de diagnostic, chui pas médecin, mais ça peut être un signe de misophonie.
    Enfin, misophonie et phonophobie sont des grands mots. Nous sommes tous plus ou moins énervés et apeurés par le bruit. Et il existe beaucoup de situations où il y a trop de bruits dans nos contrées sauvages.
    Je trouve assez évocateur le fait que tu aies consulté en TCC pour cela. Ça te dérangeait beaucoup.

    Le résultat est que tu mettais des boules Quies. Certains considèrent que s’obturer les oreilles n’est pas très bon pour le système auditif car le cerveau ne sait plus régler les entrées sonores.

    Bon, je ne sais pas (disons que je ne pense pas) que ça puisse provoquer des acouphènes.
    (Je te précise : j’ai eu le même problème. 9 ans de voisins bruyants la nuit, 9 ans de mousses Quiès la nuit. Avec casque la journée dans l’open-space !).

    Comme tu le dis, tes oreilles ne se reposaient plus. Ouille.

    Pour le Rivotril, il faut baisser trèèèès progressivement. Relis ce qu’a écrit Blendman plus haut.

    Courage.

  • lulu68

    Membre
    28 septembre 2018 à 11 h 12 min

    @orion. Je t’avoue que depuis les problèmes d’acs, j’ai mis au second plan ma crainte du bruit.
    On va plutôt dire que je recherche le bruit (pas fort évidemment) pour couvrir ce bordel dans ma tête ou plutôt le “noyer”
    Plus de boules quiès (ça renforce tout dans la cafetière).
    Mais une chose est sûre, je n’habiterai plus en ville, et si c’est possible je prendrai une maison pour organiser mon propre bruit.
    Pour le rivotril, je baisse d’une goutte par semaine (conseil de ma psy), je vais faire ça tranquillement, et vois où est la limite du supportable.
    J’ai encore rdv chez le neuro pour les pattes folles, elle risque de me prescrire des anti-parkinsoniens.
    Cela aidera peut-être pour les acs va savoir.

  • orion

    Membre
    28 septembre 2018 à 12 h 10 min

    Super si ta crainte du bruit est partie. 🙂
    Et aussi pour l’abandon des boules Quiès.

    Pour le Rivotril, Blendman peut t’en parler si tu veux, il est préférable de réduire plus progressivement.

  • lulu68

    Membre
    28 septembre 2018 à 17 h 03 min

    @orion

    Chez FA, on m’avait conseillé de faire un truc à la fois pour détecter ce qui marche. Le problème, c’est qu’après des années d’hyper et d’acs, il y a un moment où tu bombardes dans tout les sens. Mais je pense que la TRT hyper m’a apporté un confort physique.

    C’est tellement juste “tu bombardes dans tous les sens”.
    Il y a un moment ou tu en as tellement marre que tu essaies tout. Après je pense qu’il faut éliminer un par un les trucs pour voir ce qui marche ou pas…puisqu’on fait exactement la démarche inverse 🙂
    En ce moment je suis sur:
    * TENS
    * Audioproth
    * Aupuncture
    * Et vais essayer l’ostéo

    Si qq chose évolue ds le sens positif (tens par exemple), je lâche tout le reste.

    Mon médecin généraliste me taquine des fois en me disant, ça y est vous avez fait le tour?
    C’est l’énergie du désespoir, si tant est qu’il m’en reste.
    Essayer pour ne pas avoir de regrets.
    Ne pas me résigner aux discours des médecins d’une manière générale (sinon j’aurais déjà tout arrêté).
    Mes proches ne comprennent pas mon acharnement. Mais qui peut comprendre à part un acouphénique?
    Je ne veux plus du discours “il faut faire avec”, je veux pouvoir me dire “je ne suis peut être pas guérie mais SOULAGEE”, bref retrouver une vie normale.
    Par moments, j’ai un peu honte de le dire, j’ai pensé au suicide, seul moyen d’avoir enfin la paix. Ce qui me retient c’est la peine que je ferais à mes proches. Au moment où j’écris ces mots j’en ai les larmes qui tombent.
    Personne ne mérite ce qui nous arrive, le plus dur c’est la solitude de cette “maladie” ou plutôt symptôme qui ne se voit pas.
    Mon frère ma dit, si seulement je pouvais être dans ta tête pour écouter ce que tu entends.
    Je suis désolée pour ce discours négatif mais je n’arrive pas toujours à être dans la bataille.

  • triba

    Membre
    28 septembre 2018 à 18 h 23 min

    Je me retrouve un peu dans ce que tu dis, comme tous je pense sur ce site.
    Si au moins on pouvait nous soulager. C’est vrai que les proches ont du mal à comprendre mais comment comprendre ce quelque chose d’invisible. Le son qui s’approche le plus de mes acs, je l’ai trouvé sur le site de FA à pathologies, entendre des acouphènes, bruit + sifflements 8000 Hz (pour faire écouter à ton frère, ATTENTION AU VOLUME SONORE DE L’ORDI !).

    Mais lorsqu’on fait écouter ce son, personne ne peut imaginer ce que c’est que de l’endurer tout le temps où nous sommes conscients, du soir au matin.

    Puis le suicide, je pense que cela traverse l’esprit de beaucoup de gens également mais c’est là où on mesure que l’on arrive à encore profiter de certaines choses qui nous font continuer.

    Mais c’est vrai que cela perturbe la vie.
    J’ai été obligé de lâcher ma passion pur la musique, j’en écoutais tout le temps, j’en jouais beaucoup. je t’assure que quand je vois le groupe avec lequel je jouais, faire des concerts avec mon remplaçant, ça fout un coup.
    Et quand en Décembre, j’ai annulé le road trip que je devais faire avec un pote en Harley aux US…Hmmm, la bonne claque.

    Mais on se redresse toujours, la musique, j’en réécoute mais à bas volume et pas trop longtemps. La moto, j’ai vendu ma Harley mais j’ai toujours celle qui me servais à aller bosser mais je mets des bouchons (j’ai l’impression de rouler en moto électrique) et j’évite de rouler trop longtemps.Les vieilles bagnoles, pareil, je mets également des bouchons.

    Tu vois, on peut tout de même renouer avec certaines choses.

    Allez, tu as un petit coup de blues, respire un grand coup, demain sera un autre jour qui nous rapproche inéluctablement de celui où des solutions seront trouvées.

    Pour te changer les idées, c’est quoi tes hobbies ?

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