Traumatisme sonore – évolution sur le court terme

  • Traumatisme sonore – évolution sur le court terme

    Publié par nocca le 26 décembre 2024 à 10 h 33 min

    Bonjour à tous et toutes,

    Mon histoire est sûrement atrocement banale et similaire à beaucoup d’entre vous : j’ai 27 ans et j’ai « subis » (bien que ce soit ma faute : personne ne m’a tordu le bras pour rester) un traumatisme sonore il y a tout juste une semaine dans un bar-boîte où je suis restée à peine 1h30. Dès la sortie je me suis inquiétée : oreilles bouchées et sensation d’entendre les sons comme étouffés, moitié moins bien.

    Le lendemain matin, des acouphènes continus très aigus dans les deux oreilles s’étaient rajoutés. Habitant dans un désert médical sans service d’urgences ORL, j’ai néanmoins pu aller chez un généraliste qui m’a examiné les tympans et prescrit 60 mg de Prednisolone pendant 4 jours et Polydexa pendant une semaine.

    J’ai eu l’impression que les choses commençaient à aller mieux mais au bout des 4 jours de cortisone ça a finalement empiré : développement d’une hyperacousie sur les sons aigus, notamment les voix féminines (je supporte très mal les discussions), douleur aux tympans & sensation d’oreille bouchée qui empire et surtout acouphènes encore plus forts, m’empêchant même de dormir. J’ai revu en urgence un ORL qui a prolongé la Prednisolone à 60 mg pendant 3 jours, puis 30 mg pendant les 3 suivants + un diurétique pour évacuer au maximum la tension

    Je vais faire un audiogramme aujourd’hui : sincèrement ce n’est pas tant la perte d’audition qui m’embête le plus que les acouphènes et la sensation d’oreilles bouchées… J’ai l’impression d’être dans le brouillard et « coincée » dans ma tête avec un accès « réduit » au monde autour de moi. Ayant déjà des tendances dépressives (tant qu’à faire) je me sens aussi sincèrement déprimée, je ne sais pas comment je vais pouvoir vivre toute une vie avec ce bruit dans mes oreilles s’il ne s’atténue pas au moins un peu. Il faut savoir aussi qu’avant j’ai toujours eu une audition étrangement bien meilleure que la moyenne (j’avais déjà fait un audiogramme il y a 4 ans du à un acouphène apparu sans raison) donc je suis assez perturbée de fonctionner avec des oreilles en version réduites. Également je fais beaucoup de piano, et j’ai peur de ne pas réussir à en rejouer sans bondir au plafond de douleur.

    Le forum est un peu dense donc j’ai déjà parcouru quelques fils de discussion (encourageants ou déprimants, mais c’est la réalité de la situation

    😅) mais si quelqu’un veut ici faire un retour d’expérience sur la gestion et l’évolution de son trauma sonore, je suis preneuse !

    Merci d’avance

    nocca a répondu il y a 2 mois, 2 semaines 3 Membres · 6 Réponses
  • 6 Réponses

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  • hotel-california

    Membre
    26 décembre 2024 à 18 h 41 min

    Bonjour, désolé pour votre accident.

    Vous devez en premier lieu : PROTÉGER VOS OREILLES DU BRUITS, comme si vous aviez la jambe cassé o n vous mettrai un plâtre pendant 1 mois !

    La première chose à faire est de vous protéger pendant 2 mois du bruits (métro, voiture, klaxons, travaux, vaisselles, BAR, ciné , etc…) ÉVITER LE METRO.

    Porter un casque anti bruit dans votre maison pour les petits bruits (vaisselle, enfants qui crie, copain qui joue à play, faire la cuisine). Le porter pendant 2 mois.

    Quand vous êtes seule, enlevez les protections, mettez la TV en sourdine et pas de musique ;-). Lisez un livre, dessinez, regardez internet (sans sons).

    Quand vous sortez (éviter de sortir, SVP), mettez les BOUCHONS QUIES bien enfoncé ET NE LES ENLEVEZ PAS. Mettez en plus le casque anti-bruit PELTOR dehors, avec un capuche ca passe).

    Concernant le brouillard que vous ressentez, soit vous avez le brouillard visuel (VSS) a cause du trauma sonore, et/ou vous avez des connexions neurologiques (nerf auditifs) un peu abimé et une réorganisation neuronale est en train de s’opérer. La VSS peut partir comme elle est venue toute seule.

    Le brouillard cerbral aussi (c’est la même chose).

    ATTENTION : vous n’avez pas 100% de vous faculté psychique, car votre cerveaux est occupé à gérer tous ce bordel, ne prenez pas de risque, appeler de l’aide est recommandé.

    NE VOUS AFFOLEZ PAS. LE MEILLEUR REMÈDE EST LE SILENCE (pendant 1 mois).

    Arrêtez de faire des tests chez l’ORL ça sert à rien, pour le moment.

    Ne pas allez chez audioprothésiste pour le moment.

    Céline DION a eu un trauma sonore sont médecin personnel lui a recommandé cela. Son médecin personnel est payé, vous vous en douter, un peu plus que 30e.

    Si on m’avait conseillé tout cela je n’aurais peut être pas des acouphènes maintenant, mais les ORL sont nuls, et les audioprothésistes n’en parlons pas.

    Prenez du NAC, des benzos ou somnifères pour dormir.

    Au bout de 3-4 jours des acouphènes devrait sortir, ne vous affolez pas, rester dans le silence, prenez RDV sur doctolib avec un bon ORL à paris spécialisé (COOPACOU) Dr TIMSIT, ou autres…

    Annulez votre soirée de jour de l’an et la galette chez mamie qui gueule parce que sourde.

    Si vous prenez soin MAINTENANT de votre audition et pas dans 1 mois peut être que vous irez BEAUCOUP mieux dans 1 ou 2 mois.😀

    Revenez ici dans 2 mois pour en parler…

    https://www.youtube.com/@TinnitusLabs

  • nocca

    Membre
    26 décembre 2024 à 20 h 13 min

    Bonsoir, immense merci pour votre réponse ! Je ne m’attendais pas à un retour si rapide et détaillé 🙂

    L’audiogramme réalisé aujourd’hui ne montre aucune perte d’audition (au contraire, c’est même excellent apparemment) sur les fréquences habituellement testées et mes tympans sont en très bon état. L’ORL pense néanmoins qu’il est possible que j’ai une perte au-delà du 8000 Hz, ce qui expliquerait mes acouphènes horriblement aigus.

    Je vous rejoins sur le fait de mettre mes oreilles au repos : je n’ai pas été bonne sur ça juste après le trauma sonore car j’ai du gérer mon déménagement (voiture + ferry + autoroute etc…) ce qui je pense a grandement amplifié ma fatigue auditive et peut-être aggravé mes acouphènes, je les entendais moins fort avant ce périple sonore (quelle idée d’avoir une voiture diesel). Mais depuis c’est boules quies en permanence : à l’inverse de ce que l’ORL m’indiquait d’ailleurs, me disant « qu’il ne fallait pas se surprotéger ». Rien que le trajet en métro pour y aller et le détour par la pharmacie (même avec les boules quies) était infernal donc je préfère vivre en « ermite auditif » pour l’instant.

    J’ai obtenu de l’Atarax pour dormir (parce qu’en effet, moins je dors et plus c’est pire).

    Je planifie un rdv dans un mois ou plus avec un ORL de Coopacou et puis d’ici là… on tient bon (dans le silence).

    Merci encore pour votre retour ! et j’imagine que vous vivez avec vos acouphènes depuis un moment, mais je vous envoie du courage de mon côté également, ça peut toujours servir 🙂

  • muro

    Membre
    1 janvier 2025 à 21 h 10 min

    Bonsoir ou bonjour à vous à l’heur où vous voyer ce message j’ai longtemps envoyer Mais péripétie concernant l’accouphene les premier mois surtout la première année va être très difficile alors les première semaine j’en parle meme pas des idée noir dans ma tête sans arret mais tout dépend de sont mental moi qui croyais être fort quand j’ai eu cette choses j’ai compris que je ne l’était pas du tout ptdrreereee mais quand même tout dépend soit fort car quelque mois après même année tu t’habitueras à ce bruit sa sera une sorte de colocation en dehors de sa surtout évite les endroit avec les bruit protège t’es oreille car on comprend que quand on a le problème que on devait être prudent malheureusement c’est humain bonne soirée 😄

  • nocca

    Membre
    2 janvier 2025 à 20 h 42 min

    Bonsoir 🙂 merci du message !

    En effet ces premières semaines sont infernales : mes acouphènes sont constants et stridents, très aigus, se modulent selon la journée (ça passe soudainement du « psschit » supportable à une sirène d’alarme), se baladent d’une oreille à l’autre… je m’en doutais au vu des autres témoignages mais en effet ça rend absolument dingue. Je sors d’un burn-out en plus donc autant dire que la force morale n’est pas au rendez-vous 😅, j’ai fini par obtenir du Lexomil pour pouvoir dormir et arrêter d’être en hypervigilance sur ces bruits, l’Atarax ce n’était pas assez fort.

    J’essaie aussi de voir un peu ce que je pourrais faire côté alimentation/compléments pour limiter la casse auditive. Si jamais vous avez des retours d’expérience de ce côté là, je prends aussi.

    Merci, bonne soirée ! et bon courage, même si vous dites vous être habitué à vos acouphènes… avoir des « siffleurs » qui ont décidé de s’installer dans les oreilles c’est pas vraiment la colocation idéale ahah

  • muro

    Membre
    2 janvier 2025 à 22 h 05 min

    Bonsoir il me semble que l’ananas et un super alllier contre les acouphène il y’a aussi le Tanakan en fleur qui m’a pas vraiment bcp aider mais quand même continuer à essayer de mener une vie normale rien que sa sa changera je l’espère votre perception des bruit hier pour vous dire j’ai eu un décollement de rétine j’ai quelque choses qui m’obstru là vu c’est infernal tout sa en jouant au foot ballon dans l’œil aïe cela dis je continue à bosser quand même c’est important histoire de garder le moral ce passage de l’acouphène dans ma vie m’a forger dans bcp de choses je suis bcp moin toucher qu’avant par des événement je garde bcp plus mon calme prener votre mal en patience bien sûr faite attention à vos oreille car c’est super important passer une excellente soirée si vous avait d’autre question je suis en priver à votre disposition

  • nocca

    Membre
    19 février 2025 à 17 h 29 min

    Me revoici deux mois post trauma sonore : j’aurais adoré pouvoir vous écrire une success story à l’américaine, malheureusement je pense plutôt avoir obtenu ma carte de membre au club des acouphéniques de France et de Navarre.

    Si tant est que mon court parcours puisse intéresser quelqu’un, bilan après deux mois : des acouphènes bilatéraux permanents mais fluctuants et des oreilles qui passent leur temps à craquer, se boucher et des douleurs. Je crois aussi avoir de l’hyperacousie, qui va en s’atténuant cependant.

    Le premier mois a été le pire : les acouphènes me hurlaient dessus et je n’arrivais pas à lire ou suivre correctement une conversation sans être déconcentrée. Sortant à peine d’un burn-out non soigné j’ai suivi le chemin qui a l’air d’être celui de beaucoup : arrêt de travail, lexomil & anti dépresseur (j’ai commencé par la Setraline que j’ai arrêtée, car un nouvel acouphène est sorti une semaine après le début de la prise).

    Suivant les conseils d’ @hotel-california (encore merci pour la réponse) j’ai commencé un suivi avec un ORL de Coopacou un peu plus de 3 semaines après le trauma sonore et donc tenté le Neurontin à 500 mg/jour pendant 2 mois. Il me reste encore trois semaines de traitement : ce n’est pas le remède miracle mais au bout d’un mois j’ai commencé à entendre une baisse de volume et un début de stabilisation (ça fluctue toujours, mais c’est beaucoup mieux).
    J’ai fait une cure de magnésium et tenté la NAC pendant 2 semaines mais je pense malheureusement que si elle n’est pas prise quasi immédiatement après le trauma son effet est limité. Mais c’est une très bonne piste post trauma sonore effectivement, comme d’autres antioxydants.
    Je suis bien restée au calme, oreilles protégées – au grand damn de ma famille qui a eu beaucoup de mal à le respecter au début, persuadée que je cherchais à les éviter. Folle ambiance en période de fêtes !

    J’ai refait un audiogramme de contrôle plus précis le 21 janvier : au plus bas, je suis à -15 db à l’oreille droite sur les 6000 & 8000 hz. ça reste dans les limites de l’audition normale, mais à 27 ans en ayant toujours fait attention à l’exposition au son (sauf à cette malheureuse soirée) c’est pas terrible.
    Le seul moment où mes acouphènes semblent décliner est lors de la prise d’un demi Lexomil avant de dormir. Tous les matins mes acouphènes sont faibles, pour remonter ensuite progressivement dans la journée. Je ne sais pas si c’est l’élimination de la demi vie du Lexomil qui fait ça, ou une question d’activité cérébrale qui augmente dans la journée… mystère.

    Bilan des courses : je deviens membre régulière de ce forum et je navigue difficilement dans l’anxiété & le début de dépression dans lesquelles ces acouphènes me mettent. Ce n’est pas la première fois que je rencontre des problèmes de santé mais dire adieu au silence, la culpabilité d’un « accident » aussi facilement évitable, l’urgence de trouver un semblant de solution plus le temps passe etc… ne facilitent pas l’acceptation.
    Je continue donc sur le chemin de croix classique dans le désert médical des acouphéniques : une tentative d’hypnothérapie et un suivi par un psychiatre, car après seulement 2 mois de grésillements je suis déjà à bout – et je ne suis pas sûre qu’à la fin de mon traitement Neurontin je poursuivrai l’expérience anti épileptiques de Coopacou, l’idée est bonne mais ça me paraît un peu hasardeux. J’hésite à tenter un suivi dans un hôpital dont le service ORL compte des neurologues, et membre de l’Institut de l’Audition. Sait-on jamais, peut-être auront-ils d’autres idées…

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