« Le niveau sonore du concert de Suicide est à 12 sur l’échelle de My Bloody Valentine »
Mourir, c’est simple comme un (concert de) Suicide.
Les Inrocks, ce torchon gauchiste de rebellocrates acnĂ©eux, nous relate son festival de Primavera, le festival de Barcelone (plus qu’excellent dans sa programmation, comme toujours, il faut bien le reconnaĂ®tre ! ) qui a rassemblĂ© cette annĂ©e 140 000 festivaliers pour 267 concerts sur quatre jours (!).
Au milieu de ces gargarismes adulescents, une phrase :
« Le niveau sonore du concert de Suicide est à 12 sur l’échelle de My Bloody Valentine »
Si ça ne vous parle pas, My Bloody Valentine est un groupe de cinglĂ©s qui a rĂ©ussi l’exploit de pousser la sono du Zenith de Paris au-delĂ de ses limites… Un peu comme des gusses qui font du tuning, en fait. Mais cĂ´tĂ© « bobof » (le bobo beauf, quoi). Bobofattitude powa !
A lire :
Comme d’habitude de la part des Inrocks, aucune mention, mĂŞme Ă©vasive, au risque (extrĂŞmement Ă©levĂ©) de traumatisme sonore. Qu’on ne s’y trompe pas : le fait de parler d’ « échelle de My Bloody Valentine » montre bien que l’auteur connaĂ®t un tant soit peu le sujet. Mais pense-t-il une seconde aux 139 999 festivaliers autour de lui qui risquent leur vie sans, pour la grande majoritĂ©, en avoir conscience ? Pour tout dire, il s’en branle. L’important c’est l’imposture, l’important c’est la posture. Comme d’habitude, une rebellattitude Ă deux cents et une joie juvĂ©nile face au gros son. Un peu comme le petit morveux Ă cĂ´tĂ© de chez vous qui hurle dans le jardin avec ses deux copains de quatrième 2 lorsque ses parents sont absents pour la soirĂ©e. Histoire de montrer au Monde qu’il existe.
Et grandir, ça vous dit, les enfants ?
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