Anthony Delon parle de ses acouphènes

Le premier maillon d’Anthony Delon

Anthony Delon fait actuellement la promo de son livre, intitulé Le premier maillon.

Où l’on apprend qu’il a souffert d’acouphène pendant deux longues années, ce dont il n’hésite pas à parler sur les plateaux TV, comme récemment lors du Grand journal de Canal +

Extrait disponible sur le site de France Loisirs [le contenu n’est plus en ligne] :

J’ai toujours été marqué par la violence…
Impuissant face à une violence psychologique et une autorité implacable, seul face à ma peur, j’ai été contraint de bâtir un mur entre mes émotions et moi.
Enfant hypersensible et angoissé, je m’étais persuadé qu’un homme, ça ne pleurait pas.
Alors j’ai tout verrouillé.
Face à une douleur, face à une souffrance, face à une peine j’enterrais tout, donnant encore plus d’épaisseur à cette muraille invisible.
Adulte, j’étais persuadé que j’avais une carapace en acier trempé, que rien ni personne ne me ferait jamais mettre un genou à terre. J’affrontais la vie et les épreuves bille en tête : « Tu es plus fort que tout ! Tu es indestructible ! » Je puisais mes ressources et mon énergie dans l’adversité. Plus on était dur avec moi, plus je devenais fort. Inconsciemment, j’étais dans une logique de combat, de survie. La résistance était alors le mot secret de ma vie.
Quand ma fille Loup est née en 1996, il ne m’a fallu que quelques mois pour prendre conscience des dérives autoritaires et intransigeantes dans lesquelles je pouvais tomber. Au moindre manquement de sa part, ou presque, je sentais une colère effroyable monter en moi, celle qui vous rend malade… Une violence primale m’enflammait, je ressentais le besoin de détruire. J’ai tout de suite perçu le danger. Je me suis dit : « Quel que soit le prix à payer, tu ne reproduiras pas ce schéma sur ton enfant. »
Plutôt crever. Plutôt imploser que d’échouer.
Mes enfants ont droit à la vie…Le 15 juillet 2003, quand j’ai perdu Loulou, ma seconde mère, celle qui m’a élevé, l’un des personnages clés de mon existence, je n’ai pas pleuré. Pas une seule larme. J’étais anesthésié.
Ça ne pleure pas, un homme !

Mais la vie est ainsi faite : en partant, Loulou venait de me faire le plus beau des cadeaux. La liberté. Elle a ouvert la porte derrière laquelle était emprisonné l’enfant. Le travail était à l’œuvre, ce ne serait plus qu’une question de temps.
Sa mort est arrivée à un moment où je tournais beaucoup. Après Un été de canicule qui fut un succès populaire sur France 2, j’ai enchaîné tout de suite avec le tournage de deux autres téléfilms. Puis un troisième… Quand on perd un être cher, il faut prendre le temps de faire son deuil. Ça s’apprend. Je n’ai pas fait le deuil de Loulou. Je ne savais pas faire ça non plus. Les murs ont commencé à se fissurer, la forteresse à vaciller. La douleur était trop forte.
Six mois après sa mort, j’ai été victime d’acouphènes : mes oreilles se sont mises à siffler… jour et nuit. Vingt-quatre heures sur vingt quatre. Au bout de six mois je n’en pouvais plus. J’avais envie de me fracasser la tête contre les murs.
« Tu vas devenir dingue ! »
Un jour que j’étais à bout ou presque, j’ai compris qu’il fallait que je les accepte, qu’elles faisaient partie de moi. Je devais apprendre à vivre avec.
Et j’ai eu raison : elles ont disparu deux ans plus tard
. Quand on admet que, dans la vie, tout a une fin, les bonnes choses, mais surtout les mauvaises, alors ça va mieux. C’est un principe fondamental de cette vie, l’impermanence. Tout bouge, tout évolue, l’existence est un mouvement perpétuel. Rien n’est figé. La nuit, le jour, les saisons… L’évolution de chaque être, c’est extraordinaire mais ça fait peur. Peur parce qu’on s’accroche à tout ce qui nous rassure. Habitudes, pognon, certitudes, milieu social. Même à nos défauts.
J’ai compris qu’il fallait lâcher prise.
Les acouphènes n’étaient que les prémices de ce qui allait suivre.

 

Il m’a fallu quatre ans pour céder. C’est en juillet 2006, quand je suis parti vivre à Los Angeles avec ma famille, que j’ai mis un genou à terre. Puis deux…
La forteresse s’est effondrée.
J’ai explosé en vol comme un pigeon d’argile
.

Un autre extrait sur le blog d’Oncle Psycho [le blog n’existe plus] :

C’est une maladie qui s’appelle de l’anxiété généralisée. […] J’ai pris un taxi, j’ai senti que je manquais d’air. J’ai voulu sortir, je me suis retrouvé genoux à terre à pleurer sur le trottoir. Puis j’ai eu des crises d’angoisse, d’agoraphobie et le cardio qui monte à 160 quand je fais du vélo… C’est le corps qui lâche ! Avant cela, je pensais que ma machine était si bien huilée que rien ne pouvait m’ébranler, tant j’avais bâti un mur entre mes émotions et moi pour me protéger de la violence psychologique pendant mon enfance.

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Réponses

  1. Non, ce qu’il dit est très beau et très émouvant. Et c’est lui qui a écrit, il parle aussi très bien. C’est idiot ces préjugés sur Anthony. Dès qu’il dit ou fait qqch, on le critique sans avt même qu’il ait ouvert la bouche. Personne ne vous oblige à l’aimer et lire son livre mais n’en dégoûtez pas les autres.

  2. Oui “à vrai dire” moi pas du tout. En plus la midinette à la noix rajoute une couche de Nutella assez gras pour me donner la nausée.
    Le pauvre Anthony Delon ! Avec l’argent de cette vulgaire guimauve soutiré aux illettrés friands de mélo, il pourra peut être faire un geste pour nous…

  3. “Les lecteurs abrutis de paris match”, la bio guimauve d’Anthony Delon, tous des “abrutis “sauf moi; ça fleure bon le nombrilisme frustré du type qui se rend compte qu’a force de se lustré le nombril et ignorer les contraintes de la vraie vie réalise un jour qu’il est et a toujours été à côté de la plaque.
    Dans ces cas-là on devient aigri.

    C’est sinistre et déprimant au posible tout ça.

  4. Laurent tu as le chic pour m’envoyer les témoignages d’affection afin que j’y réponde…
    Cette fois, c’est l’exemple parfait du petit pervers, qui, en bon français rodé aux lettres de corbeau, croasse à tout va dans l’air vicié de sa chambre. Or, il devrait savoir qu’un vieil aigri comme moi a le cuir dur. Cet adjectif m’a été tellement attribué qu’il m’est devenu familier. Je me permets de te rassurer mon petit corbac vicelard, seuls ceux qui savent torcher quelques lignes originales (image remâchée du nombril lustré..) sans laisser de vilaines fautes de français (comme “se lustré”) ont des chances de parvenir à leurs fins.
    A ceux là, je tirerai mon chapeau miteux de vieil aigri.
    Et puis tu te répètes trop… la fin est bâcleé : “dans ces cas là on devient aigri, c’est sinistre au posible”. C’est moche la vie, n’est-ce pas mon petit loup ?
    Sincèrement désolé de t’avoir déprimé. Reprends donc une double ration de Laroxyl qui te donnera le courage nécessaire pour me répondre, bien planqué derrière ton anonymat, et ton écran protecteur.
    Et surtout n’inversons pas les rôles que tu nous as attribués : je suis le méchant nombril lustré, tu es le gentil trou du cul poli, conscient des contingences de la vraie vie ; responsable et pas digne.

  5. @anonyme (le deuxième) :
    (ce serait bien d’utiliser un pseudo, c’est tout de même plus pratique pour s’y retrouver. Bref.)

    Je trouve étonnante cette leçon donnée à Nono, sortie de nulle part. Vous le connaissez ? Vous savez la vie qu’il mène ? Qu’il a menée ?

    Personnellement je lui reconnais un paquet de qualités, à commencer par le fait de dire ce qu’il pense, sans langue de poids et pensée molle, si étouffante de nos jours – tiens, il faudrait que je vous parle des derniers papiers de Ségolène Royal et son concert de la fraternité au Zénith… c’est à se tirer une balle tellement c’est niais. Si tant est qu’on en ait encore la force après la séance de lobotomie.

    D’autres qualités ? Le courage. Et l’humanité. Parce que, quoiqu’en dise, il en faut une sacrée dose pour ne pas se faire sauter au milieu de la fosse d’une grande salle de concert lorsque l’on vit ce qu’il vit.

    Encore ? Ce côté provoc’, coup de pied dans la fourmilière.
    Une grande intelligence.
    Une vraie culture.
    Un sens de l’élitisme, oui. Un bon sens de l’élitisme. Et Dieu sait (merde, je ne sais toujours pas si je suis athée ou agnostique) qu’on a besoin d’élitisme en ces temps d’égalitarisme totalitaire, de “tout se vaut”, de métissage et diversité glorifiées – je sens que je vais reparler de Ségolène Royal là 🙂

    Alors certes, Nono, il va parfois un peu loin. Je ne partage pas toutes ses opinions, loin s’en faut. Mais on peut discuter avec lui. Ce qui est loin d’être le cas des hordes de donneurs de leçons que l’on croise, sur le web et ailleurs. J’en sais quelque chose pour m’être notamment fait cracher à la gueule par plusieurs d’entre eux alors que j’étais au bord du gouffre. Le genre extrême-gauche (bien souvent) qui tend le poing et hurle de prétendues valeurs de solidarité, de fraternité et compagnie, tout en tenant un couteau dans l’autre pour supprimer tout individu qui oserait penser par lui-même.

    Ou vous pousser dans le vide, pour la simple raison que vous n’êtes pas 100% comme eux.

    Ce qui me met le plus en colère lorsque je lis votre commentaire (anonyme) c’est le “à force d’ignorer les contraintes de la vraie vie”… C’est vrai Nono, putain ! Tu attends quoi pour sortir de ta tanière, aller chercher du boulot, acheter un grand appart et la niche pour le chien ? Dans la vie faut avancer merde !

    Je vais demander à un cul-de-jatte de battre Shelly-Ann Fraser, tiens.

    Anonyme donneur de leçons, je me permets de faire de même avec vous : mangez de la soupe. Mais pas celle qu’on nous sert à longueur de journée, à grand coup de cuillerées d’idées toutes faites

    Celle qui fait grandir.

    Vous en avez besoin.

  6. Dans le genre remâché, on fait difficilement mieux que “petit pervers” qui sonne très écrivain à 1€.Si je ne suis pas inscrit c’est parce que j’ai la flemme d’ouvrir un compte Google etc. Il était pourtant facilement prévisible que ce bon gros Nono (je l’avoue je l’appelle Gros Cul) qui semble ne pas connaître la VMC et croit que tout le monde vit comme lui et ne sort pas, se jetterait sur l’occase du “Corbeau” comme il flaire la moindre fote d’ortografe (dsl mais j’ai pris l’habitude de ne pas me relire et c’est vraiment trop dur de se défaire de ses mauvaises abituds..)La encore sa culture de grand écrivain le trahi, il n’y a aucune dénonciation dans mon message.Corbeau c’est pour les dénonciations mon pauvre Nono.J’ai une bonne nouvelle:La housse de couette “Che guevara” est en promotion aux 3 suisses.Cette houssse de couette fera le bonheur de ceux qui veulent passer des hivers de vrais rebelles bien au chaud blottis sous cette superbe couette.Elle comporte 1 face imprimée noir et blanc en continu et Rabat au pied; 100% coton, lavage à 40°.Plus confortable, on ne fait pas.Une couette de grand écrivain.ALEX 35A D C Je donnerai bien mon nom mais il comporte une particule (DE) qui m’a valu les railleries de grands écrivains.Aller à ton tour Nono.Je te répondrai peut-être pas car j’ai pas mal de boulot ces temps-ci chez Orange et non chez Alice.Tape-moi quelque chose de bien. Je suis sûr que ton talent finira par être répéré. En attendant tu pourras toujours continuer à te lustrer le… nombril (désolé).Continue avec le “tous des abrutis”, celui-là est incontournable si tu veux être un vrai rebel.Laurent Matignon, la description de Royal et des gauchistes est bien vue, c’est exactement ça.Royal et les gauchistes je les mets dans le même sac d’ailleurs.

  7. ah c’est l’autre barge !
    Mon ami Laurent m’a assez bien défendu :-). Désolé d’écrire mieux que toi. Ce n’est, à la vérité, pas très compliqué.
    Apprends à écrire “rebelle” à conjuguer “te trahir” (niveau CE2), après tu pourras croire que j’ai la vanité de me considérer comme un “écrivain”. Je sais juste torcher quelques lignes sans prétention, sans fautes aussi énormes. C’est déjà pas si mal…
    Tu tombes bien j’aime beaucoup Che Guevara !
    quant à moi, je serais tenté de te proposer une jolie camisole blanche ; gratuite celle là (la chimique tu la porte déjà il me semble…).
    Rien ne t’empêchait de signer ton précédent torchon fielleux de corbeau (simple lettre anonyme et calomnieuse pour ta culture de pseudo-aristocrate arabisé …).
    Tu manques singulièrement de panache et d’humour pour faire croire une seconde que tu as du sang bleu dans tes veines de métèque mythomane.
    En outre, tu fais preuve d’une vulgarité sans bornes (“te lustrer…le nombril” ) Chapeau = Mr de C..

    Arnaud.

  8. Il est sûr qu’Antoine du Genou
    c’est mieux que Moustapha Ben Salem
    lorsqu’on s’essaye assez médiocrement à l’ironie soralienne parce que le délégué syndical vous a mordu en 1989.
    Je vais t’apprendre une dernière chose qui te permettra de jeter à la face des autres tes origines de haute lignée et t’évitera de fâcheuses déconvenues. La particule s’écrit toujours en minuscule entre le prénom et le nom… Ensuite, Monseigneur devrait se souvenir qu’il est inutile, voire idiot, de rappeler qu’il porte à son nom de preux chevalier un “De” en soulignant “pléonastiquement” qu’il s’agit d’une particule.

    Maintenant tu sais écrire ton nom !

    Pour vous servir 😉

  9. oulah ! je n’avais pas lu vos attaques ad nominem d’une classe folle !
    Bravo Mr du Genou vous tombez le masque ! je crois que cela relève malheureusement plus de la psychiatrie que d’un règlement de compte…
    Je me demande comment j’ai pu alimenter ce réservoir de haine paranoïaque ?
    Au plaisir en tous cas de ne plus entendre parler de vous “Monseigneur” ! Et n’oubliez pas vos gouttes !

  10. @Anonyme / Alex 35, une simple question, suite à la lecture de ton dernier commentaire :
    d’où vient toute cette haine ?

    Etant donné qu’on ne se connaît pas du tout (à l’inverse de Nono avec lequel j’ai beaucoup discuté), je m’interroge… Tu souffres d’acouphènes ? D’hyperacousie ? D’autres choses ?

    J’aimerais vraiment comprendre et n’ai aucun moyen pour ce faire…

    J’avoue avoir été scotché par la violence de tes propos. J’imagine qu’il y a un vieux différend entre vous deux mais ça atteint des proportions abracadabrantesques

  11. J’ai supprimé les commentaires qui tournent au règlement de compte personnel et qui n’ont rien à faire sur ce blog.

    La censure, une grande première pour moi… Cela m’attriste d’avoir dû en arriver là mais c’était indispensable dans le cas présent.

  12. Bonjour. je n’ai rien suivi à cette querelle, je n’ai pas pris le temps de lire ni le billet de l’administrateur ni l’article sur Antony Delon. J’ai lu les messages postés en diagonale et je n’ai pas à chercher à comprendre quel était le sujet dont je sais déjà que je n’ai rien à foutre. J’ai donc toute latitude à livrer ici mon opinion, mon intervention dans le débat ne souffrant aucune discussion.
    Et mon opinion, la voici: Nono, il te faut une femme.

    L’Esprit du slip