Les acouphènes, un instrument de torture psychologique

Les acouphènes un instrument de torture psychologique@losange (alias lobo), membre de la Communauté Oreille malade, a récemment publié sur son profil un témoignage extrêmement fort sur sa vie avec les acouphènes, un instrument de torture psychologique. Ce témoignage est donc naturellement remonté sur la page Quoi de neuf, comme toutes les publications de la Communauté, mais il sera rapidement “chassé” par un des nombreux messages quotidiens d’un des plus de 700 membres (je vous ai déjà dit que vous êtes formidables ? 😉 ).

Afin qu’un plus grande nombre de personnes lise ce témoignage, je lui ai donc demandé si elle était d’accord pour que je le reproduise sous forme de billet sur le blog, ce qu’elle a accepté. Le voici donc, n’hésitez pas à laisser un commentaire auquel elle pourra naturellement répondre si elle le désire, ou à la contacter en privé via sa page profil :

Les acouphènes, un instrument de torture psychologique constante, interminable, imperturbable

Bonsoir à tous, Je ne suis pas courageuse au point d’exprimer mes sentiments en public en général mais voilà…

Quand j’ai eu l’accident qui ma mené ou j’en suis aujourd’hui, j’étais dans un état d’incompréhension, je ne savais pas ce qui m’arrivait! Je ne comprenais pas.
Petit à petit des médecins m’ont appris à mettre des mots sur ce qui m’arrivait, tout ceci pour me permettre de comprendre, et petit à petit la découverte de choses terribles, comme celle qu’aucun traitement n’existait!

Aucune porte ouverte ou assistance quelconque! Quelques rendez-vous chez des médecins… les mots que j’entendais constamment, souvent, incessamment… »Apprendre a vivre avec! » au début, j’y ai cru, dur de dur, comment ne pas y croire… il le fallait!

J’ai, comme probablement plusieurs personnes atteintes de ce syndrome, misé tout et essayé tout ce qui était a ma portée, proposé par diverses écoles de médecins ou autres…

Petit à petit j’ai fini par réaliser qu’effectivement aucun d’eux ne pouvait avoir mon réel ressenti! Chaque personne étant différente en toute logique!

Je me suis tellement battue tellement jusqu’à épuisement et aujourd’hui je me bats encore, même si peut-être plus de façon aussi violente! Acharnée… puisque la déception et la lassitude d’entendre et d’essayer d’adopter toutes ces théories que l’on voulait pour moi, pour mon bien, ne donnaient pas de résultat…finalement…

Je souffre de ce que les médecins ont appelé de l’hyperacousie et des acouphènes sévères! Ok comme vous voudrez! Des mots sont des mots! J’apprends donc ces mots…pourquoi pas si cella peut me mener a la porte de sortie…ma vision de la chose pourtant est tellement terrible! si nous pouvions comparer ce qui m’arrive a une torture! Comme ces tortures que vous imaginez les plus terribles! Celles que nous refusons de voir en réalité…ces images qui nous perturbent et pour lesquelles nous détournons le visage! Que nous refusons d’admettre!

Oui, puisque c’est cela que je ressens! Une torture constante! Qui me bouffe petit à petit! Aucune échappatoire possible jusqu’à aujourd’hui! Mon corps physique fini par en changer sans même que je m’en aperçoive réellement, jusqu’à ce qu’il ait inévitablement changé!!! Les soi-disant stress, angoisse, palpitations, mal être… transpirations vertige évanouissements… insomnies à répétition!!! Céphalées, ah ces migraines terribles tellement terribles… à un point d’en perdre presque la raison…raison à laquelle nous nous accrochons inévitablement… notre nous, je….

Il est amusant de dire que certains médecins me disent »demain sera différent ». Oui peut-être! Oui probablement… certainement mais pas dans le bon sens de la chose, selon ma perception! Celle que je ne dois même plus avouer… mon esprit pensant est enfermé avec ces bruits qui me torturent depuis 2009!!! ce n’étais pas il ya 2 jours ce n’étais pas l’an passé! Ce sont tellement de jours et de nuits hantés par ces sons qui me percutent à l’infini sans répit! je n’ai nulle pars où me cacher, où cesser cet emprisonnement avec cette torture constante!!! on me dit ne perds pas espoir!! si une seule seconde mon esprit a failli baisser les bras et me laisser succomber à la pensée que probablement plusieurs d’entre nous ont eue, par laquelle ils ont failli être charmés! La cessation tout court d’une continuation dans la torture du bruit, des bruits, de ce non silence ! De cette abstention de la vie… ne plus sortir… ne plus vivre!

Cette vibration qui ne permet plus, qui m’empêche d’avoir un sourire sur ce visage qui petit à petit fini par perdre la clarté de cette vie qui fut la mienne! Cette joie que j’avais… il me semble maintenant que c’était a des années lumières! Un souvenir…

Je m’accroche à cette raison que notre cerveau a de vouloir croire en une éventuel rédemption!!! Une éventuelle guérison! Et même pouvoir m’y habituer!!! Pourquoi pas?! Oui…

Pourtant, je n’y arrive pas! Non pas par faute de courage, de lute ou autre! je n’y arrive tout simplement pas! je dois arrêter de penser, d’exister de luter contre cette choses qui met terriblement mon existence en péril! Existence qui n’a aucune valeur aux yeux de l’autre! Puisque je ne suis pas l’autre! Non! Je suis moi! Je veux être moi! Me retrouver, retrouver ma raison de pouvoir continuer! Et pourtant! Je n’y arrive vraiment pas! Pardonnez-moi de baisser les bras quelques secondes quelques minutes! Pardonnez-moi de vouloir exister comme tout être sur cette terre! Personne ne peut vivre une torture pareille sans y laisser des plumes!
Seule, moi et ces bruits! Cette torture qui me broie telle une insignifiante vie…. qui n’importe pas pour cet ordre de gens, de médecins, de psy, de société, qui refuse d’admettre que nous existons! Nous existons encore…pourquoi nous tourner le dos? ! Pourquoi?? N’est-il pas admissible pour vous autres que cette torture psychologique qui broie notre corps physique et capacité a communiquer avec l’autre! Cette exclusion total qui nous est imposée en plus de la torture que nous subissons chaque jour passé dans cet état!

Certains tentent de nous caser chez des psy, nous imposants une ouverture de nos vies comme une résolution pour cette torture! D’autres nous imposeront des médicaments, de la chimie, pour essayer de tromper notre esprit en nous abrutissant de produits chimiques! Comment tromper des acouphènes en mettant tout ceci sur le compte de la dépression!!! Comment ne voudriez vous pas être dépressifs si vous subissiez a longueur de minutes, secondes, heures, années, une torture constante interminable, imperturbable! Présente constamment comme si un autre membre venait de vous être greffé et néanmoins votre cerveau sait, il sait, votre âme le sait….que tout ceci est inévitable! la nature n’est pas faite pour avoir un membre en plus, cela n’est pas naturel!!! Pourquoi voudriez vous que mon cerveau accepte quelque chose qui m’est étranger!!! Mon cerveau a bien accepté la perte de mon audition, c’était dur, mais c’était une perte! Non un rajout douloureux incessant qui ne respecte aucune des bonnes paroles que vous puissiez avoir! Je feins aujourd’hui la réelle noirceur qui m’a absorbé petit à petit, j’évite d’exister, j’évite…

Je suis devenu statique en attendant… en attendant quoi? Je ne sais pas… une rupture totale de mon esprit?! peut-être ai-je réellement le choix? J’ai compris le sens de maladie orpheline…oui, j’ai compris…et vous pourquoi ne comprenez-vous donc pas? pourquoi?

Je vis aujourd’hui grâce à la bonne volonté de mon proche… et je me torture entre deux fleuves… comment pouvoir continuer de mettre mon proche à si dure épreuve… en général, les épreuves ont des fins…néanmoins, je ne vois pas de fin pour le moment à la mienne… beaucoup d’entre nous sont dans cette situation… bien sûr, je n’ai nulle certitude… seulement celle de mon âme qui est en péril sans ressource, abandonné par cette société qui ce dit si bien pensante… aidez-nous pour l’amour de… pour l’amour de… Notre maladie est une détresse réelle… et peu d’entre nous tous sur cette terre a conscience de la difficulté de l’autre, quelle qu’elle soit….il nous devient tellement dur de survivre dans des conditions pareilles… en rajoutant l’incompréhension, l’indifférence, la tâche ne nous est pas facilitée, alors que nous sommes déjà au bord, oui, au bord de l’incertitude de notre âme, qui subit cette torture par le son!

Un article de Laurent Matignon, consultant SEO / webmarketing.

(crédit photo Les acouphènes, un instrument de torture psychologique : Sarabbit)

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Réponses

  1. “Merci” pour ce témoignage (j’y mets des guillemets car le mot merci est indécent devant une telle souffrance). En effet, l’acouphène et l’hyperacousie sont encore peu connus, encore moins reconnus. Je vous souhaite de trouver un peu de paix et de réconfort. Courage.

  2. Merci pour ce témoignage qui témoigne de cette immense douleur qui cisaille les oreilles et le cerveau au moindre bruit, à la lumière trop vive, au mouvement trop rapide, de la marche qui devient cahotante, on va de petits pas en petits pas, pour éviter la chute qui arrivera de toute façon, le vertige qui va mélange sol et plafond, etc… etc…
    Douleur et pleurs quand votre enfant qui vous dit: prends une “canne” parce que les autres vont croire que tu as bu!
    Douleur de constater que vos amis, vos collègues, la famille vous considèrent atteinte de folie et s’éloignent car vous n’êtes plus fréquentable!
    Douleur de ne plus pourvoir parler à voix normalement, de ne plus rire, de ne plus pleurer, etc… etc… parce que ça fait si mal!
    Douleur, nausées, vertiges quand on se penche, se mouche, éternue etc…

    Douleurs physiques, douleurs morales, douleurs de vivre!

    S’ajoute l’incompréhension, l’ignorance des spécialistes qui vous conseillent de consulter un psychiatre, parce que vos symptômes sont issus de votre imagination… Qu’il faut: “VIVRE AVEC!”

    Près de 15 ans que mon calcaire dure!

    R-L

  3. Comment ne pas verser de larmes devant ce témoignage quand on vit la même chose.
    A une échelle moindre et depuis “seulement” 5 mois je vis moi aussi cette souffrance et suis désespérée à l’idée de ne plus jamais retrouver ma vie d’avant.
    Si je dois passer le reste de ma vie avec ces “saletés” d’acouphènes, je n’aurai vécu que 35 ans…depuis c’est si dur de survivre.

    Courage à toi, tu n’es pas seule et tu forces le respect.

  4. Bonjour,
    Comme je vous comprends !! mon calvaire dure depuis l’âge de 17 ans et j’en ai 47 avec une aggravation depuis 2006 puisqu’on m’a découvert une maladie de Ménières qui m’ a conduite à arrêter mon travail et à avoir une invalidité !! aucun jour ne ressemble à un autre quand j’ai deux ou trois jours de répit je les apprécie sinon c’est chute fréquente, instabilité, nausées, hyperacousie, acouphènes, perte de mémoire immédiate, perte d’audition et il faut expliquer l’inexplicable à l’entourage. En plus de tout ça cervicales très abîmées par un ancien boulot et névralgies cervico-brachiales qui n’arrangent rien avec un accident fin juillet et une belle entorse cervicale qui a amplifié les acouphènes !! malgré tout je m’accroche à l’entourage mon fils surtout qui est en train de réussir une belle carrière dans la musique et pour lequel je me bats chaque jour. Il part à Paris en fin de semaine et je ne sais pas comment je vais gérer ça mais je ne veux pas lui rajouter de souci. Quand je suis fatiguée je n’hésite plus à le dire à mon entourage et à me reposer car Ménières fatigue beaucoup. Voilà tout ça pour vous dire qu’il faut vivre, garder l’espoir d’un prochain médicament et apprécier quand ça va un peu mieux. Le pire c’est que ça ne se voit pas et personne ne comprend, il vaudrait mieux avoir une jambe tordue. Je vous conseille toutefois de faire de fréquentes cures de magnésium, des plantes pour la circulation du sans car j’ai remarqué que ça améliorait les choses et les techniques de détente aussi. Voilà je vous souhaite à tous du courage et vous n’êtes pas seuls. Laurence.

  5. Je le vis depuis un an. Celà semble s’aggraver et j’ai peur!! J’ai peur de ne pas pouvoir vivre comme celà encore bien longtemps. Celà me poursuit, ce bruit hyper aigu, comme un sillement, le bruit de millions de grillons chantant dans ma tête.

    1. Bonjour,

      NonmeoH. !!!!!!!!
      Courage !
      Les acouphènes j en ai depuis 2006,et a vrai dire ils ne m empêchent de vivre.
      Au début j ai tout essayé,rien ne marche et plus les deux cotés.
      Il y a dix jours j en ai mangé un noix de Coco
      et PAF miracle mes acouphènes deviennent très doux et baissent a 70%
      Bonne surprise ça continue a baisser.
      Le noix de coco c est pas cher,donc ça vaut le coup d essayer.
      Bon moi je vais achetter tous les noix de coco
      du magasin du coin et les stoquer chez moi.
      En sait jamais.
      Courage les accouphenistes.

      1. @fares : ton témoignage est pour le moins étonnant 😉
        La forte baisse d’acouphènes dont tu parles, elle est arrivée immédiatement pendant que tu mangeais la noix de coco ? Ou dans les secondes qui ont suivi ? Les minutes ? Les heures ? Les jours ?
        N’y a-t-il rien d’autre d’ “inhabituel” que tu aies fait au même moment, qui pourrait expliquer cette baisse ?
        Par ailleurs, prends-tu des médicaments quelconques en ce moment ? Histoire de voir si il n’y aurait pas une question d’interaction derrière tout ça…

  6. En ce qui me concerne j’ai eu un accident il y a un peu plus d’un an. C’était lors d’une soirée à thème dans un restau, le haut parleur était réglé à fond (plus de 100 dB), j’étais assis juste devant. J’avais très mal aux oreilles mais la patronne avait déjà prévu une table à l’avance pour chaque client et elle ne voulait donc pas que je change de place. Donc je suis resté pendant plusieurs heures assis à cette place là, en ayant très mal aux oreilles. C’était insupportable.
    Quand je suis rentré à la maison j’ai eu des acouphènes à l’oreille gauche. Je pensais qu’elles allaient partir mais elles ont perduré.
    Ces acouphènes ne sont pas “psychologiques” (je veux dire par là que, quelles que soient mes pensées, ou mon humeur, elles sont toujours les mêmes).

    Par contre, elles ne m’empêchent pas de me concentrer sur mes activités pendant la journée. C’est surtout quand j’essaye de dormir qu’elles sont les plus gênantes (car j’ai besoin de silence pour trouver le sommeil). De fait, la qualité et la durée de mon sommeil ont beaucoup diminué, ce qui génère une intense fatigue (qui est chronique).

    J’ai remarqué que quand j’exposais mon oreille au bruit mes acouphènes empiraient c’est pourquoi je protège mon oreille gauche avec un bouchon.

    Je ne veux pas prendre d’ISRS parce que j’en ai déjà eu il y a quelques années et ça m’avait rendu complètement con, je ne comprenais plus rien, devenais impulsif et agressif, avais des idées irrationnelles… Je préfère à la limite les médicaments qui aident à dormir.

      1. Mais un restaurant c’est un élément de la vie quotidienne, un des bruits quotidiens… Dont tu dis qu’il ne faut pas se protéger… Tu dis maintenant que c’est dangereux…
        (désolée, ce n’est pas contre toi personnellement, mais un peu de logique…)

        1. Tu vas au restaurant tous les jours (ou presque) toi ? O.o Moi non…

          Ou alors tu fais l’amalgame entre deux types de restaurants qui n’ont pas grand chose à voir… Aller manger le midi avec des collègues de bureau dans une brasserie, ça peut certes être horriblement douloureux – j’en ai gardé quelques souvenirs cauchemardesques – mais ça n’est en aucun cas dangereux. Ou alors, pour que ça le soit éventuellement, il faudrait que le bruit auquel on y est exposé perdure pendant des heures.

          Là on parlait de restaurant “du soir”, avec la musique et les gens qui parlent fort, le tout dans une petite salle qui fait caisse de résonance…. Et en effet même sans que la musique y soit poussée, ça peut être dangereux… Salle petite, bondée, gens plus ou moins bourrés qui parlent fort voire très fort, le tout pendant des heures… Ça peut l’être.

          Un peu de logique… 😉

          A une époque, avant mon traumatisme évidemment, j’assistais à environ un concert tous les dix jours (en moyenne), voire toutes les semaines. Je n’en ai jamais conclu pour autant qu’il s’agissait d’un bruit du quotidien.

          Le mieux reste encore, comme je l’ai déjà dit, d’essayer de mesurer en cas de doute le bruit auquel on est exposé avec un décibel-mètre, comme par exemple une application gratuite sur son smartphone – je sais, tout le monde n’a pas de smartphone 😉 Même si la valeur mesurée est approximative, on a de sacrés surprises.

      2. Je sais que tout le monde n’est pas pareil et que le bruit ne fait pas les mêmes effets sur tout le monde…

        Dans mon cas, ce ne sont pas les restaurants en général qui sont dangereux mais uniquement les bruits extrêmes. C’est une exposition prolongée, de plusieurs heures, à un bruit très fort (de plus de 100 dB) qui a tout déclenché. Cet incident aurait pu se produire à n’importe quel endroit avec de la musique à fond… En boîte de nuit par exemple.

        Par contre un truc qui m’inquiète : hier soir j’ai pris de l’Athymil pour mieux dormir, parce que mon sommeil était trop court (seulement 4h). Ce médoc s’est avéré inefficace et en plus, il a augmenté l’intensité de mes acouphènes, qui sont devenues plus intenses, plus aigues, et multiples (j’entends plusieurs sifflements à la fois). Est-ce qu’une substance ototoxique peut laisser des séquelles ?

        1. Plusieurs heures au-delà de 100dB est plus que dangereux pour n’importe qui. L’oreille humaine n’est pas faite pour supporter un tel volume sur une si longue durée. Et ce, que la personne ait déjà subi un traumatisme par le passé ou non.

          Je ne connais pas l’Athymil mais pour te répondre, à moins que tu en aies pris une dose extrêmement élevée, ou que tu en prennes régulièrement sur une certaine durée, je ne pense pas que cela puisse laisser de séquelle. Cela devrait donc rentrer dans l’ordre… En cas de doute, tu peux aller voir un ORL en urgence mais comme d’habitude il est peu probable qu’il puisse t’apporter grande chose – peut-être peux-tu essayer de l’avoir au téléphone ?

          Tiens-nous au courant.

          1. Je suis allé voir mon médecin généraliste. Il a confirmé ce que je pensais : les acouphènes ne se soignent pas. Par contre on peut agir sur les troubles du sommeil qu’elles engendrent avec des médicaments. Je trouve ça plutôt pas mal vu que ce n’est pas l’acouphène en elle même qui me gène, plutôt les troubles du sommeil qui y sont associés.

            Il m’a également parlé de médecines douces mais perso je n’en vois pas l’intérêt si ça n’a aucune efficacité, si c’est pour n’obtenir aucun résultat contre les acouph’, d’autant plus que c’est couteux (en argent mais également en temps). Et que ça présente un effet pervers (si l’efficacité contre la maladie est nulle) : c’est comme si on venait sans arrêt nous rappeler “tu es malade”, “tu es malade”, “tu es malade”… Or on n’a pas besoin de cela, on a besoin de penser à autre chose qu’à notre maladie.

          2. En effet il n’y a pas de traitement contre les acouphènes, donc on peut dire que ça ne se soigne pas 🙂

            Si tu as la chance d’avoir des acouphènes légers et que ça ne perturbe que ton sommeil, ce qui semble être le cas, effectivement tu dois pouvoir trouver un net mieux-être avec des médicaments qui favorisent l’endormissement. Il existe un somnifère sans ordonnance, il s’appelle Donormyl, et je dois dire qu’à une époque où le sommeil était impossible pour moi, des somnifères type Stlnox me faisaient tourner la tête – il faut dire que j’étais épuisé… – sans pour autant faire en sorte que je parvienne à m’endormir, alors que Donormyl a parfois mieux marché…

            Sinon, par rapport à ton dernier point, les acouphènes ne sont pas une maladie, mais un symptôme. Après, il y a des abus de langage, moi le premier 😉

          3. pour la grande majorité des gens qui en souffrent, c’est bien l’acouphène en elle même qui représente un handicap au quotidien (peu importe ce qui l’a déclenché). donc personnellement je considère les acouphènes chroniques comme étant une maladie ou pathologie.

          4. J’ai remarqué qu’à chaque fois que mon oreille était exposée à de nouveaux bruits, eh bah mon acouphène redoublait d’intensité. Est-ce normal ? Est-ce que les acouphènes sont un trouble “dégénératif’, qui s’aggrave avec le temps ?

          5. Non, rien ne permet de penser que les acouphènes s’aggravent avec le temps. Naturellement, l’audition a tendance à se dégrader au fil des années, et les cellules ne se régénèrent pas, ce qui est une des raisons pour lesquelles on observe plus d’acouphènes chez les personnes âgées, mais les acouphènes ne sont pas proportionnels à la perte auditive donc non, pas de fatalité à ce que ça s’aggrave avec le temps 🙂

          1. Occupe toi un peu de tes oignons, @vaporiste. Perso je préfère avoir des médicaments plutôt que de faire des nuits blanches à répétition. Et l’Athymil ne me cause aucun problème de foie !

          2. Cette histoire d’accumulation de toxines dans le foie est une pure ânerie, inventée par des guérisseurs charlatans dans le but de vendre des thérapies par la détox :
            http://www.charlatans.info/detoxication.shtml
            Et des millions de naïfs tombent dans le panneau, si manipulables !

            Des toxines on en trouve partout, dans l’alimentation, dans l’eau du robinet etc. Sauf qu’elles finissent par être métabolisées et excrétées hors de l’organisme au bout d’un certain temps.

            Elles ne s’accumulent dans le foie que lors de maladies, telles que les cirrhoses.

  7. Et donc dans notre société la musique amplifiée à une connautation “festive” : on met le son à fond pour montrer qu’on est heureux, qu’on fait la fête. Sauf que pour les gens qui auront des sifflements ou des bourdonnements à vie et donc des troubles du sommeil et de la fatigue chronique, ça n’a absolument rien de cool.
    C’est pour cela que je suis favorable à une réglementation concernant la sonorisation des lieux publics, mais je pense que nos gouvernements sont bien trop laxistes pour cela.

    1. Mais le “bruit” n’est-il pas festif” dans la plupart des civilisations ? 😉

      Je précise que tu fais le lien entre acouphènes et troubles du sommeil, et tu dis dans un autre commentaire que tes acouphènes ne gênent pas ta concentration dans la journée. Beaucoup de personnes, dont moi, ne peuvent en dire autant, tant entendre des sifflements et bourdonnements forts en permanence, par dessus tous les bruits environnants, peut être perturbant (le mot est faible).

      Pour ton dernier point, à mon sens, on a tendance à penser en France que tout se règle à coup de lois, de décrets, de réglementation, d’obligations, d’interdictions… Mais lorsque lesdits textes sortent – et il en sort à la chaîne en continu, dans tous les domaines, chaque jour qui passe – et que l’on prend la peine de se pencher sur les effets qu’ils ont entraînés, on s’aperçoit qu’ils se montrent non seulement souvent inefficaces mais, pire, qu’ils aboutissent parfois à l’effet exactement inverse de celui qui était recherché…

      Ceci dit, une réglementation est possible, c’est le cas par exemple en Suisse. En France, nous n’avons à ce jour qu’une réglementation de voisinage.

      Je suis tombé il y a quelques jours encore sur un article qui parlait du Café de la Danse à Paris, salle dans laquelle j’ai subi mon traumatisme sonore. Il y était dit que la salle faisait particulièrement attention à respecter la loi… car elle avait déjà eu des soucis avec le voisinage, justement, et qu’elle avait donc peur des fermetures administratives – l’article sous-entendant naturellement que les voisins et l’Etat étaient d’horribles fascistes. Il n’était nullement question de la santé du public. De fait, en se maintenant sous 105 dB en moyenne et 120 dB en crête, ils respectent ladite loi. Mais pas la santé du public.

      Le public voit un décibel-mètre, se croit protégé, fait confiance… Et se fait donc tranquillement détruire les oreilles. En particulier si la salle décide par exemple, comme c’est couvent le cas, de pousser les aigus à fond, ou encore de réduire la dynamique en restant collé autour de 100 / 105dB durant tout le concert, ce qui est extrêmement dangereux ! C’est malheureusement souvent ce qu’on observe d’ailleurs.

      Alors une réglementation de plus, pourquoi pas, mais certainement pas sans en volet prévention / éducation du public – même si je pense que cela relève plus du travail de tout un chacun (individus, associations, journalistes…) que de l’Etat.

      1. Certes mais le manque de sommeil (et sa mauvaise qualité) peuvent être très invalidants également (autant que l’acouphène elle même). Depuis que j’ai des acouphènes, je dors peu, d’un sommeil qui n’est pas réparateur. Pendant la journée je suis souvent très fatigué et ai des baisses de tonus. Cette fatigue chronique a beaucoup diminué ma qualité de vie.

  8. pourquoi il n’y a pas de recherche sur les acouphènes
    pourquoi ne pas investir pour ces maladies
    pourquoi la médecine bloque sur des traitements
    pourquoi on ne trouve pas un appareillage pour aider ( pas commercial )
    pourquoi il n’y a pas des laboratoires qui s’intéressent a cette pathologie

    1. Ça a du sens. Pour ma part je sais d’ailleurs que j’ai une inflammation chronique de la sphère ORL, ça a été diagnostiqué, ce qui serait le résultat du traumatisme sonore. La prise d’anti-inflammatoire en quantité “suffisante” pendant quelques jours a tendance à réduire l’inflammation – sensation d’eau dans les oreilles, œdèmes – sans toutefois la faire disparaître, loin de là, et elle revient très vite à ce qu’elle était avant la prise de médicaments…

  9. bonjour,
    très touché par ce témoignage car j’ai eu le même ressenti…lâcher par le corps médical,avec la fameuse phrase “il faut faire avec” j’ai pété les plombs sur mon lieu de travail et 23 mois d’arrêt maladie… j’ai des acouphènes depuis aout 2010 j’ai vécu l’enfer oui l’enfer…..devenir dingue jusqu’à penser à la façon de me suicider…
    jusqu’à en perdre l’équilibre ne plus pouvoir mettre un pied devant l’autre du coup impossible de sortir de chez moi pendant plusieurs semaines ,des médoc j’en ai pris jusqu’à en avoir un kyste au pancréas ,des contractures de la mâchoire aussi jusqu’au blocage total pendant 2 jours ,la suite c’est que je me suis exploser toute mes prothèses,
    j’avoue qu’il faut être aisé financièrement pour se soigner quand on est atteint d’acouphènes ,ce qui n’est pas mon cas, trouver des thérapeutes (sophrologue,ostéopathe et autres) qui peuvent seulement apporter un mieux être, pour ma part 2500 euro de frais de soins en 2 ans et aucun remboursements sécu ,à part pour les psychiatres qui vous blindent des médocs ….
    en septembre alors que je faisais des étirements au niveau des cervicales je me suis débouché la trompe eustache du côté droit du coup ma perception de l’acouphène à changer de ce côté plus l’ impression que ça vient directement de l’oreille mais plus au niveau du haut du crâne mais un mieux avec un mal car depuis c’est ma mâchoire qui est de travers donc rebelote séances ostéo pour remettre d’aplomb ma statique et c’est pas gagner…j’en ai tellement marre de subir cette pathologie aliénante que j’aimerai être morte mais voilà j’ai deux filles à qui j’ai déjà fait peur une fois (prise conséquente de médocs pour dormir résultat urgences psychiatrique)
    j’ai l’impression de n’être plus raccord avec moi même ,ce traumatisme que mon corps subit au quotidien affecte mon état d”esprit…
    mon psy m’a dit que “j’étais en pleine conscience de mon état” je dirai moi que c’est pire car la souffrance psychologique est plus grande…..

    1. En effet trouver un certain soulagement quand on a des acouphènes peut coûter très cher, pour un résultat très faible par ailleurs… Je suis malheureusement bien placé pour le savoir. Et encore tu parles de psychiatres qui sont remboursés, pour peu que l’on dispos d’une mutuelle, mais ce n’est pas le cas des psychologues et là du coup ça chiffre très très vite…

      Tu pares d’étirements des cervicales, tu faisais ça toute seule ? Sur base d’exercice que quelqu’un t’avait conseillés ?

      Courage..