Hyères les palmiers – escale au Paradis
Vivre à Hyères les palmiers
1er mai 2003
Enfin.
Le repos.
Le léger sifflement qui m’accompagne au moment de m’endormir ne m’a pas quitté, mais je suis persuadé que quelques bonnes nuits en auront rapidement raison.
Ah, Hyères les palmiers… Quel endroit merveilleux !
Hyères et ses avenues bordées de palmiers. Hyères et ses plages à perte de vue. Hyères et son climat subtropical. Hyères les palmiers. Ses saveurs, ses senteurs, sa douceur de vivre, rien de tel pour redonner goût à la vie au plus blasé des blasés. Je suis accueilli par mes parents et file déposer mes maigres bagages dans ma chambre. Il s’agit surtout d’un rituel… m’imprégner de cet endroit qui m’a vu, plus jeune, tant de fois rire et pleurer plus encore.
La tapisserie jaunie par le soleil, ces soldats-robots entassés sur un placard, ces magazines de jeux vidéo qui ruissellent de poussière, à l’abri des regards.
Hors du temps.
Mais il est déjà l’heure de se remplir le ventre. Sans doute n’ai-je jamais assez complimenté ma génitrice sur ses talents de cordon bleu mais il me semble que la vitesse à laquelle j’ingurgite le tout vaut tous les discours.
« Quoi de neuf ? » « Pas grand chose… Tout va bien… Ah si, il y a bien quelque chose qui me chiffonne… Mes oreilles sifflent au moment d’aller dormir… Ca fait deux semaines environ… »
Mon père balaie mes propos d’un revers de main, tel un Fabius ou un Devedjian des grands soirs, et me fait la leçon, comme à ses plus beaux jours :
des oreilles qui sifflent ce n’est rien du tout, ça va passer tout seul, je ferais mieux de penser un peu à ma grand-mère qui ne tient pas la grande forme en ce moment et à laquelle je ne passe jamais le moindre coup de fil.
Elle se trouvait en bonne position sur ma feuille de route, aussi c’est bien vite que je stationne ma rutilante BX rouge florentin devant son domicile. Embrassades, lieux communs, comment ça va ? Et Paris tu t’y plais ? Ah ici le climat est devenu fou, on n’a plus de saison, un jour il fait grand ciel bleu et très chaud, le lendemain gris et frais. Oh, Hyères les palmiers ce n’est sans doute pas comme Paris, mais quand même, on sent bien qu’il y a quelque chose qui ne tourne plus rond sur cette planète. Je l’écoute d’un œil amusé, ayant renoncé depuis bien longtemps à soutenir ce genre de conversations.
Puis m’éclipse, non sans savoir que je la reverrai le lendemain.
[Et pour rêver un peu, direction le site internet de la ville de Hyères les palmiers ou, mieux, réservez un billet pour le Midi Festival Hyères les palmiers !]
On s’y croirait presque 🙂
C’est super bien raconté en tout cas !
Tes oreilles ne sifflent “plus que” dans ton lit, plus la journée ? Super ça non ?
Moi ça siffle 24 h x 24 h pas toi ? Quand j’arrive à m’endormir, ça me réveille, clochettes, grelots, sifflements, je prends des somnifères sinon je ne peux pas fermer l’oeil.
Tu es d’Hyères, c’est cool ! Ca doit te faire drôle de vivre à Paris…
Visiblement, je me suis mal fait comprendre 😉
Ce texte relate mon week-end du 1er mai… 2003 !
En fait j’ai eu mon traumatisme auditif le 14 avril 2003 mais les symptômes sont restés faibles pendant trois semaines, avant de brutalement s’aggraver dans la nuit du 10 au 11 mai… 2003.
Je vous expliquerai ça bientôt 😉
Aujourd’hui mes oreilles sifflent 24 heures sur 24, et je prends pas mal de médicaments… mais qui m’ont fait et me font un bien fou ! Je n’ai jamais été aussi bien depuis quatre ans !
Chonchon, j’ai quitté le sud depuis dix ans, pour les études puis le travail… mais mon coeur est resté en Provence évidemment 😉 J’essaie d’y retourner assez souvent.
Pour la mise en page, je ferais bien deux ou trois petites modifs, mais le nouveau Blogger est un nid à bugs… Pas facile…
Tu peux nous dire quels sont les médicaments qui te réussissent ?
Alors je dirais que le Deroxat puis l’Anafranil m’ont aidé au tout début mais ont vite montré leurs limites (peut-être un dosage trop faible ? C’est ce que m’a dit plus tard un médecin).
Le Zoloft m’aide bien maintenant, depuis plus d’un an.
Le Lysanxia me fait beaucoup de bien, depuis quelques mois.
Inimpomp (type Mopral) m’a permis d’éliminer les sensations de brûlures dont je souffrais aussi (mes oreilles brûlaient terriblement… Un feut de l’Enfer… Il a fallu que je comprenne des mois plus tard, par moi-même, que ça venait de l’estomac… Je suis donc allé voir un gastroentérologue… En France, bien souvent, on doit faire son propre diagnostic…).
Sinon les corticoïdes, même trois ans après mon trauma, m’ont enlevé une sensation d’eau dans l’oreille permanente que j’avais depuis lors… Un ou plusieurs oedèmes dus (indirectement) à mon traumatisme auditif, d’après mon médecin.
Comme quoi, il ne faut pas toujours adhérer à l’idée du “tout psychologique” défendue par bon nombre d’ORL, n’est-ce pas 😉
Bonjour, Laurent, je voulais te dire que je comprends ce que tu ressens, ca doit être horrible, mais sache que tu es quelqu’un de bien, et tu es un battant, le preuve cette anomalie ne t’empêche pas de vivre, peut-être de vivre dans ta meilleure forme, mais l’important c’est que tu sois là et que tu te battes, voilà c’est le petit commentaire que tu attendais bonne continuation 😉
ça donne envie d’aller vivre là-bas.