Une fontaine de jouvence dans la cochlée
Des espoirs pour restaurer la perte auditive liée à l’âge
Thérapie génique
La perte de l’audition avec l’âge ne sera peut-être plus un jour une fatalité. Des chercheurs ont démontré qu’il est possible de faire croître et se multiplier, durant le développement de l’embryon, des cellules non sensorielles capables de devenir des cellules neurosensorielles cillées (garnies de cils qui réagissent aux vibrations sonores). Du moins chez la souris, et ce, grâce à un transfert de gêne in utero, une semaine avant la naissance de l’animal. Ces travaux réalisés par John Brigande, neurobiologiste du développement (Université de l’Oregon, aux Etats-Unis), lui-même malentendant, ont été mis en ligne dans la revue Nature.
Les cellules cillées situées dans l’oreille interne (plus précisèment dans la cochlée, l’organe neurosensoriel de l’audition) sont responsables de la conversion des signaux auditifs en impulsions électriques qui circulent le long des nerfs auditifs jusqu’au cerveau. C’est un système délicat, fragilisé par les bruits forts (concerts de rock, baladeurs mal réglés, etc.) et qui s’altère avec l’âge, car le nombre de ces cellules sensorielles est défini à la naissance. Le transfert in utero d’un gène Atoh1 (favorisant la croissance des cellules cillées) dans l’oreille interne des rongeurs est capable de transformer des cellules non sensorielles en cellules cillées.
C.P.
(lu dans Le Figaro du 29 août dernier)
Il s’agit là d’une des pistes les plus prometteuses dans la lutte contre la surdité et, d’une manière générale, les troubles auditifs.
Mais qu’on ne s’y trompe pas : avant que ce type de traitement soit applicable à l’homme il se passera probablement quinze ou vingt ans et, ce délai pourrait-il être raccourci, rien n’indique qu’il s’agisse là d’un traitement contre les acouphènes et l’hyperacousie.
On n’ignore pas, en effet, que si un trouble organique est probablement systématiquement à l’origine des sifflements d’oreille et de l’hypersensibilité auditive, c’est au niveau du cerveau que se joue ensuite le second acte, que se “centralise”, pour reprendre une expression chère à bien des ORL, les symptômes. Par conséquent, rien ne permet d’affirmer aujourd’hui que la remise à neuf (soyons fous, rêvons un peu, une autre oreille est possible !) de l’oreille interne permettra de mettre un terme aux bourdonnements qui carillonnent dans nos petites têtes.
Lorsque l’on consulte des études sur le SIDA on ne peut qu’être effaré par le nombre de personnes qui pensent qu’un traitement curatif existe, confondant par là la tri-thérapie, destinée à ralentir le processus et à soulage le patient, et un remède qui n’existe encore qu’à l’état de fantasme dans l’esprit de chercheurs acharnés.
N’allez donc pas croire, en lisant ces quelques lignes du Figaro, que se protéger est devenu superflu : le nombre de traumatismes auditifs dans le cadre des loisirs ne cesse de croître dans nos sociétés occidentales et rien ne peut laisser penser que ces cohortes de malheureux trouvent dans ce type de recherche un remède à leurs souffrances.
Des espoirs, oui, mais autant s’en passer en prévenant, puisque guérir est pour l’heure impossible !
Ce qui m’étonnerait toujours, c’est comment des milliers de personnes peuvent stoïquement assister à des concerts qui éclatent les oreilles en disant, ah non, ce n’est pas fort! Ou ils sont sourds comme des pots ou inconscients. La musique forte ne fait pas que vibrer les tympans et détruire les cellules ciliées, on sent aussi les vibrations forts dans la poitrine … cela devrait servir comme avertissement car oui, le nombre de traumatisés auditifs augmente et personne ne fait rien. Les traumatisés sont presque considérés comme trouble fêtes, ils dérangent ceux qui n’ont pas (ou pas encore) des problèmes.
“Ou ils sont sourds comme des pots ou inconscients” :
pour ma part j’étais inconscient.
Définition d’inconscient :
Qui n’est pas conscient.
Dont on n’a pas conscience.
Définition de conscience :
Sentiment de soi-même.
Sens moral.
Soin scrupuleux.
Perdre conscience: s’évanouir.
Conscience professionnelle: respect de son métier.
Avoir une chose sur la conscience: se la reprocher.
Cas de conscience: dilemme, difficulté d’ordre moral.
Liberté de conscience: droit absolu de croire ou de ne pas croire.
En conscience: honnêtement.
En effet, je n’avais pas consience du danger, comme on peut le lire dans le témoignage de mon traumatisme auditif.
(et ce jour là, on ne sentait absolument pas de vibration dans la poitrine…)