L’Origine du Monde : la douleur (Cioran)

Cioran, statue (buste)

Bouddha était un optimiste. Se peut-il qu’il n’ait pas observé que la douleur définit l’être comme le non-être ? Car l’existence ou le néant ne “sont” qu’à travers la souffrance. Le vide, qu’est-il sinon une aspiration avortée à la douleur ? Le nirvâna correspond à un état de souffrance plus éthérée, à un degré plus spiritualisé de tourment. L’absence peut signifier un déficit d’existence mais non de douleur. Car la douleur précède tout – y compris l’Univers.

E.M. Cioran, Des larmes et des saints

(Franz Koglmann prend une photo du buste de Cioran devant la maison où il vit le jour, à Răşinari, Roumanie – photo par Mircea Stănescu, novembre 2003)

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Réponses

  1. « Un ami m’a joué un sale tour : il m’a envoyé une photocopie des pages du Journal de Nabe. J’ai passé une nuit blanche avec l’envie de vomir. Je ne devrais pas parler de cette raclure de bidet, il pourrait s’en servir pour faire sa pub, mais je suis ahuri qu’un éditeur paye ce type pour écrire ça… » (Michel Polac, Charlie-Hebdo, 17 mai 2000).

    … mais, cher Nono, tu sais bien que je ne suis pas un grand adepte du Polac 😉

  2. “J’ai tué Michel Polac. Et ça ne me fait aucune peine. Ma charité ne s’exerce pas sur les renégats. C’est Péguy qui m’a appris ça. Pourquoi renégat ? Parce que Polac est celui qui m’a fait naître à la télévision en 1985, avant même que ne paraisse mon premier livre qu’il a défendu ensuite avec enthousiasme contre presque tout le monde (il s’agissait d’ « Au régal des vermines »). J’étais son « auteur préféré », disait-il. Renégat de Nabe, ce ne serait encore rien, c’est renégat de soi-même qui est le plus grave dans le cas de Polac, incarnation symptomatique d’un certain gauchisme en décomposition volontaire et qui a renié peu à pa tout idéal libertaire au profit d’une vigilance antifasciste factice.”