Acouphènes : guérir !

Acouphenes guerir

Guéri des acouphènes : témoignage

Mes antécédents avec les acouphènes.

Avant de vous raconter mes traumatismes sonores d’il y a un an, je tenais à préciser que par le passé j’avais déjà été confronté aux acouphènes, il y a 6 ans. A l’époque j’écoutais toujours la musique très forte et un matin je me suis réveillé avec les oreilles qui sifflaient. Les sifflements, assez légers, ont cessés après 2 semaines. Mais pendant environ 1 an je suis resté sensible au bruit. Je sortais systématiquement des bars ou boites toutes oreilles sifflantes. J’avais ensuite 2 jours de petits sifflements avant que tout ne revienne à la normale. Jusqu’à ma prochaine sortie… Et puis au bout d’un an mes oreilles se sont complètement rétablies. Tant et si bien que j’avais même oublié que j’avais un jour eu des acouphènes !

Mon 1er traumatisme sonore, juin 2009.

Fin mai 2009 j’ai été victime d’un traumatisme sonore dans une boite de nuit, en Allemagne. Dans l’une des salles où j’ai passé une partie de la soirée, le volume de la musique était incroyablement fort. Quand le lendemain je me suis réveillé, mes oreilles sifflaient comme jamais. J’avais l’impression d’être complètement sourd. Etant à l’étranger, difficile d’aller voir un médecin. J’ai alors croisé les doigts pour que les sifflements s’estompent au fil des jours, comme par le passé.

Mais le phénomène a perduré. Les 3 semaines suivantes je me couchais chaque soir avec un bourdonnement aussi fort que si je rentrais de boite. J’avais aussi un sifflement différent, plus strident et plus gênant, à l’oreille droite. En journée je sentais que mon audition avait légèrement baissée. Je demandais souvent à répéter. J’avais l’impression d’avoir du coton dans les oreilles. Pire, j’avais souvent mal aux oreilles, comme si on y plantait des aiguilles.

J’ai fini par aller voir un ORL. Il a confirmé que j’avais subi un léger traumatisme sonore aux 2 oreilles, sur la fréquence des 6000 htz je crois. Mais selon lui rien de grave, c’était une alerte sans frais qui ne devrait pas me gêner au quotidien. Quand au bourdonnement permanent et à mon acouphène sur l’oreille droite, il disait ne rien pouvoir faire, mais me laissait de l’espoir : d’après lui 95% des acouphènes disparaissent après 1 mois et demi.

J’ai donc pris mon mal en patience et ça m’a plutôt réussi. Un mois et demi après mon traumatisme sonore, les symptômes que j’ai décris plus haut avaient quasiment disparu. Je me sentais guéri. Jusqu’à mon 2ème traumatisme sonore…

Mon 2ème traumatisme sonore, juillet 2009.

Mi juillet 2009, j’étais à une terrasse de café, quand un type a eu la bonne idée de faire éclater un pétard sous ma chaise. Mon oreille droite, la plus fragile, a tout pris. J’ai été immédiatement frappé par un acouphène géant. Une fois chez moi, au calme, j’ai réalisé le désastre : mon oreille droite sifflait 3 fois plus fort qu’avant…

Au bout de quelques jours, ne pouvant plus dormir à cause de ce sifflement permanent que j’entendais même en journée, je suis allé voir un autre ORL. Il a constaté que j’avais récupéré toute mon audition et m’a prescrit de l’AOTAL et du Vastarel pour les acouphènes. J’étais content d’essayer ce traitement dont j’avais entendu parler sur ce forum. Quelques jours après avoir commencé à prendre de l’Aotal, mes acouphènes ont très nettement baissés. Mes sifflements sont restés présents mais ils étaient beaucoup moins gênants.

Ensuite, jusqu’à décembre 2009, il y a eu des hauts et des bas. Je pouvais passer 1 semaine sans sifflements avant que ceux-ci ne reviennent à la charge, sans véritable raison. La seule que j’ai trouvée c’est le champagne ! J’en bois très rarement, mais à chaque fois que j’en ai bu il m’a semblé que mes acouphènes redoublaient. Une chose est sûre, dès que j’étais trop exposé à un volume sonore important, mes acouphènes revenaient au galop pour plusieurs jours.

En octobre 2009, j’ai aussi traversé une courte période d’hyperacousie. Je suis devenu ultra sensible au bruit. J’étais incapable d’écouter de la musique au casque, même à un infime volume. Une musique d’ambiance dans le bureau me gênait. Plusieurs fois je me suis retrouvé au théâtre ou à des conférences et les applaudissements de fin étaient tout simplement insupportables. Je sentais ma vie sociale en péril…

C’est à cette époque que je me suis fait faire des bouchons de musicien sur-mesure. C’est cher, 150 euros la paire, mais très efficace. Les bouchons atténuent le bruit d’environ 25 décibels sans altérer le son. Grâce à eux j’ai fait plusieurs passages en boite de nuit et concerts sans lesquels je ne me serai jamais risqué. Je trouve même qu’avec les bouchons le son est beaucoup plus « propre » et agréable à écouter. Seul « bémol », ils ne sont pas très discrets. C’est pas l’idéal pour aller draguer 😉 Et puis surtout ils bloquent un peu la conversation dans la mesure où lorsque vous parlez avec des bouchons vous entendez votre voix et il devient dès lors très difficile de calibrer le volume de sa voix pour se faire entendre. J’ai souvent tendance à parler trop bas.

Epilogue.

Refusant dorénavant toute coupe de champagne et portant mes bouchons dès que nécessaire, j’ai mis mes oreilles au vert pendant plusieurs mois. De janvier 2010 à aujourd’hui j’ai bien sûr vécu quelques rechutes. Il m’arrive encore d’entendre un sifflement à mon oreille droite. Mais quand je le remarque, je me dis “ah tiens, t’es encore là toi ?” et puis je m’endors sans y prêter attention.

J’ai aussi l’impression que depuis le mois de mai, soit 1 an après le début de mes problèmes, mes oreilles ont repris du poil de la bête dans un environnement bruyant. D’ailleurs depuis mai j’ai arrêté de prendre de l’AOTAL. Mais je reste très vigilant car je sais mes oreilles plus sensibles qu’avant. L’autre jour au cinéma j’ai dû sortir mes bouchons tant le son me paraissait fort. Apparemment, dans la salle, j’étais le seul que ça gênait… Bien sûr je préférerais avoir mes oreilles de 20 ans (j’en ai 30) mais quand je repense à ma situation il y a un an, ou à celle de ceux qui m’ont fait partager l’enfer de leur quotidien sur ce forum, je m’estime très chanceux.

Bien sûr mon histoire reste un cas particulier. A travers mon témoignage je ne cherche pas à promouvoir les mérites de l’AOTAL ou à insinuer qu’après 1 année de patience on retrouve ses oreilles d’enfant. Mais à tous ceux qui depuis plusieurs jours ou semaines souffrent de légers acouphènes, gardez espoir. Ca prendra du temps, tout ne sera plus forcément comme avant, mais ces foutus acouphènes ne sont pas forcément éternels…

Heliot, sur le forum de France-Acouphènes [lien supprimé car le contenu n’est plus disponible], qui explique pourquoi il laissé un tel témoignage d’espoir sur la guérison des acouphènes :

Il y a un peu plus d’un an j’ai beaucoup consulté ce forum. Je venais alors de vivre 2 traumatismes sonores consécutifs. Ce forum m’a été très précieux. Il m’a aidé à comprendre le phénomène des acouphènes et à me sentir moins seul dans mes problèmes.

A l’époque j’avais constaté que les témoignages “positifs”, les témoignages de ceux qui avaient “guéris” d’acouphènes étaient très rares sur ce forum. Ce qui me désespérait car je cherchais des raisons de garder espoir. Certains disaient que ceux dont les acouphènes avaient disparu avaient alors mieux à faire que de venir témoigner sur ce forum. Sans doute. Et c’est mon cas.

Mes oreilles vont beaucoup mieux et cela fait des mois que je ne suis pas allé sur France Acouphène. Mais pensant à tous ceux qui traverseront demain les étapes que j’ai moi-même traversées, j’ai eu envie de raconter mon histoire. Pour leur donner espoir et patience.

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