L’acouphène, des sons stridents plein la tête
Représenter l’acouphène ? Pas simple.
Autant d’acouphènes que d’acouphéniques : c’est un point essentiel de cette pathologie. De plus, dans l’immense majorité des cas, ces sifflements ou bourdonnements d’oreille ne peuvent être entendus que par le sujet lui-même.
Quant à parvenir soi-même à reproduire ce bruit que l’on entend alors même qu’il varie bien souvent selon les jours et les lunes… une gageure !
Acouphène cherche artiste désespérément
Alors, pas simple certes, mais impossible ? Que nenni, a répondu Pascal Robitaille dont l’appartement, situé boulevard Langelier dans la bonne vielle de Québec, “regorge d’une multitude d’inventions de son cru. […] L’acouphène, avec 18 tourne-disques sur lesquels reposent des verres, dégageant des sons stridents“, comme nous le raconte Nicolas Houle pour le journal Le Soleil, à l’occasion du 10e Carrefour international de théâtre.
Dormance mécanique est le petit nom de l’œuvre et bien naturel est mon regret de ne pouvoir y jeter une oreille : la description laisse imaginer un acouphène… criant de vérité.
Crédit photo :
Table d’expérimentations sonores, 2005
tourne-disques, haut-parleurs, jouets, machines électroniques, talkie-walkie, peaux de lapin, objets divers
installation, Atelier du Grütli, Genève 2005
© Alexandre Joly 2005
Réponses