Diary Of The Dead – le bruit et l’horreur

Diary of the dead

“Les média traditionnels avaient disparu avec leur pouvoir et leur argent. Maintenant il ne restait plus que nous : des blogueurs, des hackers, des mômes.

Quand il y avait trois chaînes principales, il y avait trois mensonges. Maintenant qu’il y a 400 000 personnes, il y a 400 000 mensonges.

Plus il y a de voix, plus il y a de versions. La vérité devient d’autant plus difficile à trouver.

En fin de compte, tout ça n’est que du bruit.”

Extrait de Diary of the Dead, actuellement en salle.

Encore une fois, George A. Romero tape dans le mille… sans pour autant, là encore, se montrer précurseur en la matière : même ma modeste personne s’est fendue d’un billet sur le “sens du bruit” il y a un mois de ça. Mais son mérite sera assurément d’inviter plus de 400 000 personnes à la réflexion, ce dont je suis bien entendu incapable 🙂

Le trailer officiel du film (bande-annonce, en bon français) :

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Cela va faire bientôt dix ans que ma vie a basculé. Anxiété généralisée et stress chronique sont entrés dans ma vie un matin, sans prévenir et sans s’essuyer les pieds. Ils les ont posé sur la table, chez moi qui était d’un naturel serein. J’ai compris tout de suite, à l’époque, qu’ils comptaient s’installer un moment. Il a fallu que je pose un auto-diagnostic pour, enfin, voir un peu plus clair dans leur jeu.

Réponses

  1. Dans sa chronique des morts-vivants, Romero décroche légèrement de sa tendance ketchup. Pour le spectateur, le cruel manque de boyaux et d’hémoglobine est pratiquement insoutenable, mais pour ceux qui ne l’auraient pas vu, soyez patient, la dernière image du film vient à votre secours 🙂

    Excellent point du film : le choix du réalisateur d’intégrer le débat très actuel du pouvoir des nouveaux médias, si parfaitement appuyé par la technique de filmage. Si certains trouvent cette technique galvaudée depuis Blair Witch et Cloverfield, peut-être pourrait-on y voir ici une réelle intention, peut être à la fois artistique et sémantique, peut-être… Filmer « à la place » d’un personnage pose cependant des contraintes de scénario et nous prive par exemple d’un gros plan fixe d’un zombie mangeant une cervelle fraiche. Où passe donc notre vil plaisir de déguster visuellement le cadavre conjointement avec un zombie quand Jason, le caméraman au cœur de l’action, tremble comme une feuille, ou filme au contraire comme un pro, si pro qu’il perd en crédit ?

    A travers l’histoire d’un réalisateur en herbe totalement fasciné les évènements, Romero inaugure un nouveau thème, au-delà de la simple survie de l’espèce. Le personnage principal du film veut non seulement continuer à vivre mais cherche aussi, à travers sa chronique à exister, à l’instar des fournisseurs de contenus de Youtube et nous repose une question centrale : pourquoi filme-t-on nos vies ?