Ma teute va cracker
20 juin 2003
Je vais craquer.
Je le sais.
Je le sens.
Je ne peux plus tirer sur la corde.
Il n’y a plus de lendemain.
En tout cas je l’espère de tout mon cœur qui saigne à grands flots.
Pas un jour de plus.
Je ne peux plus.
Ça suffit.
Mais j’ai toujours l’espoir.
Ce putain d’espoir.
Seule raison de ma survie.
Il me faut donc parer au plus pressé : me faire arrêter, partir retrouver ma famille, me réfugier dans le cocon qui m’a vu naître, sous le soleil de ma Provence, revoir mes parents, ma sœur et son copain, ma nièce qui vient de voir le jour deux semaines plus tôt, ma grand-mère surtout, qui est très mal en point suite à une rupture du col du fémur et de sérieuses complications.
Je prends donc contact avec mon ORL, le « you know what ? I’m happy » Docteur Durand – ou “Durant”, qu’en sais-je en cet instant ? Qui refuse catégoriquement d’accéder à ma demande : « si je vous arrête, vous allez y penser constamment et les sifflements vont s’installer à vie ».
Dans le brouillard de mon coma je sens une énergie prête à me faire imploser : de la colère ! Je suis furieux ! Si je me bats contre toute cette merde ce n’est certainement pas lui, sa peur d’un contrôle des services médicaux et son incompréhension patente du problème qui va me mettre des bâtons dans les roues.
Il m’aidera, de gré ou de force !
Et de fait, après avoir – lourdement – insisté, celui-ci consent à m’accorder royalement une semaine (!) d’arrêt maladie.
Je sais que cela ne suffira pas, même en envisageant le scénario le plus guimauve qui soit, à me remettre d’aplomb.
Peu importe : je vais pouvoir fuir.
Et je ferai prolonger cet arrêt sitôt arrivé dans le sud.
Ce docteur DURAND est un vrai hypocryte. Le repos ne fait pas de mal aux acouphènes. Et je ne vois pas pourquoi lorsque l’on est arrêté on y pense plus que lorsque l’on va au travail. S’il est question ed bruit, on peut avoir le même bruit chez soi qu’au travail.
Il faut avour un minimum d’honnêteté et être acpable de dire:
je ne peux pas accorder un arrêt maladie d’un semaine car j’ai un quota et les arrêts maladie que je peux accorder sont limités.
Voilà une excuse un peu pus acceptable même si elle aussi peut-être factice.
le problème des “medecins” c’est qu’il vous disent de vous occuper, mais à force de tout faire dans la douleur et de serrer les dents à un moment donner ça passe plus….de toute façon ils sont tous démunis face à ça et j’ai meme entendu de la bouche d’un ORL “moi les patients atteints d’acouphènes je n’en veux pas!” voilà voilà…!